Être au top dans 30 jours

© Erik Levilly

Le 24 juin à 13 heures, La 43e Solitaire du Figaro Eric Bompard Cachemire sera lancée. Il reste donc un mois aux marins pour se préparer au sommet de la saison 2012. Sur la job list : une dernière course, d’ultimes entraînements, du repos, un peu de sport, des heures passées sur le tracé des étapes et des bateaux à bichonner. Ils seront près de 40 solitaires sur la ligne de départ à Paimpol (inscriptions à ce jour). D’autres pourraient se déclarer prochainement.

« Nous entrons dans une période où le temps est très très précieux. Mais il faut qu’il soit bien employé », nous dit Isabelle Joschke (Galettes Saint-Michel), l’une des trois femmes engagées dans la 43e Solitaire. A J-30, les modes de préparation des marins diffèrent radicalement en fonction de leur récent programme de compétition. On distingue deux camps : ceux qui reviennent de la Transat AG2R LA MONDIALE et les autres.

« Il n’y aura pas de temps mort »

Les bateaux des premiers sont partis hier de Saint Barthélemy par cargo et n’arriveront à Brest que début juin, dix jours avant le Prologue Eric Bompard Cachemire (qui aura lieu le 16 juin). « Nous, ça va, mais pour le bateau, il n’y aura pas de temps mort. Dès le 5 juin, on sera à deux, à fond dessus », prévient Gildas Morvan (Cercle Vert). Vu les conditions difficiles rencontrées pendant les premiers milles de la transat et l’usure de certaines pièces après 15 jours non-stop sous spi, tous les bateaux auront besoin d’être soignés et minutieusement vérifiés. Certains ont des réparations plus sérieuses à réaliser, comme Damien Guillou (La Solidarité Mutualiste) qui doit recoller les varangues de son monotype, abîmées suite à un choc avec une baleine. Jusqu’à la réception de leur Figaro-Bénéteau 2, les skippers, eux, seront cloués à terre. Et c’est tant mieux. Ils en profiteront pour se refaire une santé. Pour Jeanne Grégoire (Banque Populaire), c’est « piscine et petits footings pour se remettre doucement de l’intensité de la course ». « Le but est de retrouver un environnement normal, de passer à autre chose », explique Paul Meilhat (Skipper Macif 2011). « De se remettre dans des dispositions de motivation pour La Solitaire. Je ne vais pas trop naviguer pendant ces trois semaines pour créer un manque. »

Retrouver de la fraicheur

Ceux qui n’ont pas disputé la transat en double ont eu l’occasion de s’entraîner et de participer ce printemps à plusieurs épreuves de préparation. 25 à 28 bateaux ont ferraillé pendant la Solo Figaro Massif Marine aux Sables d’Olonne et la Solo Concarneau. Ce week-end, ils seront une quinzaine en lice sur la Transmanche Les Abers. « Ces courses d’avant-saison sont très utiles, elles ont le format d’une étape de Solitaire (deux nuits en mer), on passe dans des endroits stratégiques que l’on retrouvera cet été, comme le Raz de Sein… », reconnaît Isabelle Joschke.
Pour la plupart des navigateurs, la Transmanche sera la toute dernière course avant La Solitaire – Eric Bompard Cachemire. « Ensuite, à part quelques essais de voiles neuves, on calme le jeu », confie Yann Eliès. « Pendant la première quinzaine de juin, l’idée pour moi est de récupérer au maximum pour arriver le plus frais possible sur la Solitaire », nous dit Morgan Lagravière (Vendée).

Aiguiser l’envie de se battre sur l’eau et retrouver de la fraicheur est le leitmotiv des coureurs les mieux préparés. Les autres continueront à réviser leurs gammes jusqu’au bout. Dans 30 jours, ils ont rendez-vous avec leur Graal.

Source

RivaCom

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