Top départ de la Solo Concarneau

  • © Bernard Gergaud
  • © Christophe Breschi
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    © Christophe Breschi

Les 37 Figaro Bénéteau 2 engagés se sont élancés ce jeudi 6 avril à 15h08 dans des conditions estivales sur la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten 2017. Pour cette deuxième épreuve du Championnat de France Elite de Course au Large, les navigateurs solitaires auront à composer avec des conditions variées, dignes du printemps, avec de nombreuses transitions à gérer sur le parcours de 270 milles nautiques de cette 41e édition.

Donné par le navigateur local Romain Attanasio, tout juste de retour du Vendée Globe, c’est un magnifique départ que les 37 solitaires ont offert au public de Concarneau, comme l’explique Hervé Gautier, directeur de course : « nous sommes heureux d’avoir pu donner le départ à heure dite, car le vent était en train de mollir et devenir instable. Il y avait environ 6 à 8 nœuds de vent de sud-ouest sur une mer plate. Les navigateurs ont été raisonnables sur la ligne et c’était un très beau départ ! Les navigateurs évoluent désormais dans un vent thermique d’ouest qui devrait laisser la place à un vent d’est de 10 à 15 nœuds en soirée. Ce vent d’est devrait tenir jusqu’à 15h samedi. La flotte sera à ce moment-là au large des Glénan, soit à mi-parcours. »

Après quelques heures de course, Yann Eliès menait la flotte devant Benjamin Dutreux et Nicolas Lunven. La progression des bateaux est à suivre sur la cartographie actualisée toutes les 15 minutes.

Confidences de skippers d’avant-départ :

Yann Eliès, Groupe Queguiner – Leucémie Espoir :

« On va évoluer sous l’influence d’un anticyclone, avec du soleil et du beau temps dans un régime de nord-est assez faible. Comme on est au mois d’avril, il y a des combats entre le vent synoptique, c’est-à-dire le vent de terre, et le vent thermique, qui est un vent qui se met en place au large. L’établissement de ces conditions n’est pas très favorable et on s’attend à avoir ces fameuses transitions. Dans cette configuration, l’expérience joue beaucoup. On prend des signaux à terre, ou en mer, qui peuvent nous prévenir de l’installation ou non du vent thermique. Ensuite il y a la capacité à faire avancer le bateau quand il n’y a pas de vent. En course au large, on n’arrête pas la régate ! Et il faut trouver les bons systèmes pour faire avancer le bateau …et ça c’est du métier. Ce sont des conditions que nous travaillons peu à l’entraînement mais ce sont dans ces schémas que les écarts se créent. »

Simon Troel, NF Habitat :

« Je vais faire toute la saison avec NF Habitat, à bord du bateau de Corentin Douguet. C’est un bateau que je connais sur le bout des doigts, pour l’avoir préparé pendant 2 années et j’ai fait tous les entraînements du Pôle Finistère Course au large en début de saison. Cela fait trois mois que l’on navigue et j’ai maintenant hâte de me confronter aux autres en course, sur la durée. Je serais très heureux de faire un top 10, car tout le monde est là et c’est ainsi très représentatif du niveau du circuit. C’est une super course et je suis content d’y aller. »

Julien Pulve, Team Vendée :

« Après deux Mini -Transat, et plusieurs saisons comme préparateur, ça me démangeait d’arriver sur le circuit en tant que coureur. J’ai intégré le Team Vendée cet hiver et nous avons beaucoup travaillé cet hiver pour être prêt pour cette première échéance. Il y a un beau plateau, notamment avec 6 bizuths. Je suis très excité de prendre le départ mais l’objectif est de donner le meilleur de ce que j’ai travaillé jusqu’à maintenant et voir ce que ça va donner. Les conditions sont parfaites, il y aura quelques changements de vent pouvant distribuer un peu les cartes mais je ne vais pas être dépassé comme avec du gros temps par exemple. Je veux faire de belles trajectoires, valider quelques axes de travail. La pression, je la garde pour la Solitaire ! »

Erwan Tabarly, Armor Lux :

« C’est la première épreuve de l’année pour moi, même si j’ai beaucoup navigué cet hiver en entraînement. Je suis content d’aller enfin me confronter aux autres. On est nombreux, au format d’une étape de la Solitaire avec des conditions clémentes ! C’est idéal ! C’est un parcours qui fait la part-belle à la navigation et cela en fait une belle épreuve. On ne va pas forcément se suivre tout du long, notamment après le départ ou encore sur le tronçon avant les Birvideaux. Mon objectif c’est d’être devant, ce n’est pas un entraînement ! »

Axel de Blay, Botte Fondatios Nahoconsulting :

« La première partie du parcours m’intéresse beaucoup car je n’ai jamais navigué en Iroise, il faudra être prudent. Ensuite ce sera plus classique avec un louvoyage entre Belle-Ile et la bouée Sud Guérande la 2ème nuit puis un retour sous Spi jusqu’à l’arrivée samedi. Pour une première course, les conditions sont parfaites pour se familiariser avec l’environnement, les autres concurrents, la durée. Tout ce beau monde sur la ligne de départ, ça a un côté impressionnant mais c’est stimulant. Et puis il y a un côté convivial sur la Solo Concarneau qui dédramatise un peu la course, c’est bien pour rentrer dans le vif du sujet. »

Sébastien Simon, Team CMB Performance :

« Je vais aborder cette course comme la Solo Normandie, c’est-à-dire comme une épreuve de préparation à la Solitaire du Figaro. Elle s’y rapproche d’autant plus avec deux nuits en mer et 37 bateaux au départ. Cela montre d’ailleurs le dynamise de cette série et cette épreuve en est d’autant plus intéressante à courir. Je connais bien le bateau, et me sens bien à l’aise dessus. Il y a une belle concurrence sur la ligne de départ et je pars pour jouer avec eux. Les conditions seront variées et les phases de molles vont être compliquées, notamment pour les nerfs. Il y aura peut-être des coups de chance et il faudra savoir saisir la sienne. »

Source

Marie-Astrid Parendeau

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