A la poursuite du bateau vert…

  • ETAPE 2, FIGARO, GENERALI SOLO 2015, SKIPPER hERAULT, VOILE, XAVIER MACAIRE
    © Alexis Courcoux
  • ETAPE 2, FIGARO, GENERALI SOLO 2015, GUY COTTEN, GWENOLE GAHINET, SAFRAN, VOILE
    © Alexis Courcoux
  • BRETAGNE CREDIT MUTUEL ESPOIR, ETAPE 2, FIGARO, GENERALI SOLO 2015, SEBASTIEN SIMON, VOILE
    © Alexis Courcoux
  • CHARLIE DALIN, ETAPE 2, FIGARO, GENERALI SOLO 2015, MACIF, VOILE
    © Alexis Courcoux
  • ETAPE 2, FIGARO, GENERALI SOLO 2015, ISABELLE JOSCHKE, VOILE
    © Alexis Courcoux
  • ETAPE 2, FIGARO, GENERALI SOLO 2015, GWEN GBICK, MADE IN MIDI, VOILE
    © Alexis Courcoux

Vincent Biarnès (Guyot Environnement) mène un train d’enfer sur la route de Minorque. Il s’est extirpé en premier de la zone de pétole devant Nice dans laquelle sont restés englués les 22 solitaires dix heures durant. Il devance de 7 milles Xavier Macaire (Skipper Hérault) ! Poussés par 23 nœuds de vent d’Est, parfois 28 nœuds, depuis le lever du soleil, les Figaro Bénéteau glissent à vive allure cap au Sud-Ouest. Le jeu des empannages a commencé. La stratégie bat son plein jusqu’aux Baléares que les premiers devraient atteindre demain midi.

Ils se sont arrachés les cheveux ! Au cap Ferrat, le vent s’est écroulé. Plus rien. Nada. Pas un souffle d’air, et plusieurs trains de vagues de super yachts pour couronner le tout. Le marasme a duré près de dix heures. Dix longues heures durant lesquelles personne n’a fermé l’œil. Michel Cohen (Tintorel) et Gildas Morvan (Cercle Vert) ont perdu beaucoup et ne sont jamais parvenus à remonter des places. Ils se trouvent à 15 milles de la tête de flotte.

Biarnès devant… Macaire, Richomme et Simon derrière

Ca se passe souvent comme ça en régate. La prime revient aux premiers. Comprenez que la tête de flotte n’a pas cessé d’augmenter son avance, touchant du vent avant les autres, creusant l’écart d’heure en heure. Le skipper de Guyot Environnement a démarré comme une fusée au moment où le vent est rentré au plus fort. Il a empanné en premier pour mettre plus d’ouest dans sa route sud. Macaire, Richomme et Simon ont suivi. Les empannages sont mûrement réfléchis dans ces conditions toniques. La mer houleuse (2 m de creux) rend la tâche difficile ! Mais les Figaristes savent mener leur bateau comme des mobylettes…

Au taquet !

Vincent Biarnès avouait ce matin qu’il n’avait pas fermé l’œil. Il ne fait aucun doute, qu’ils sont nombreux dans ce cas. Et il va falloir tenir le rythme de ce vent soutenu jusqu’en milieu de nuit. Le pilote automatique joue moins bien le rôle que le marin à la barre. Des conditions de mer et de vent où il faut être sur le pont à régler le spi et à barrer pour ne rien perdre en vitesse et ne pas partir au lof. L’arrivée sur Minorque peut encore ouvrir le jeu car le vent sera alors plus faible et irrégulier. Décidément, sur ces grandes étapes, il n’y a jamais de répit…

Ils ont dit :

Vincent Biarnes (Guyot Environnement) :

« Je suis très satisfait, on le serait à moins ! C’est le scénario parfait. Depuis que le vent est rentré au nord est je l’ai touché en premier et là sous spi, j’ai trouvé du vent plus fort avant les autres et j’augmente mon avance. Par contre là c’est un peu chaud, je pense que je suis au plus fort du vent. J’ai 30 nœuds et le bateau avance à 15 nœuds. Je n’ai pas dormi, c’est un peu le problème. Je me suis allongé 10 minutes tout à l’heure. Tant pis, je suis parti pour gérer le plus fort du vent et je me reposerai quand ce sera un peu plus calme. C’est assez agréable, le bateau est bien en ligne. Par contre le vent varie un petit peu donc il faut être vigilant à la barre ».

Alain Gautier (Generali 40)

: « La carte postale est assez sympa, il fait beau, il y a 25 nœuds de vent au portant sous spi, un mer un peu croisée mais rien de méchant. Ca file ça glisse bien. La nuit n’a pas été facile avec la pétole et donc passée la bouée, il a fallu que je m’allonge un peu parce que j’ai des petits soucis de cervicales à force de regarder la girouette. Du coup il fallait que je m’allonge tranquillement et il a fallu que j’abatte. J’ai laissé un peu filer. Ca va me permettre d’être décalé un peu. On va voir ce que ça va donner dans les heures qui viennent mais ce n’est pas forcément le meilleur endroit. Le vent va sans doute se renforcer un petit peu. Il y a 24-25 nœuds ça va monter encore un peu avec des petites rafales, mais ça reste maniable. Après ca va mollir un petit peu. Ça ne va pas être à la barre tout le temps parce qu’il va falloir se reposer. Sous pilote ça le fait. Les conditions sont parfaites, on pourrait être au près dans les même conditions, ce serait moins drôle ! Le départ a été un peu long, il était temps que le vent arrive… »

Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) :

« Un nuit difficile, le départ de Nice a été assez compliqué. Je fais partie de ceux qui n’ont pas réussi à prendre la petite risée pour se décaler au sud. On a pris un peu de retard du coup. Depuis Odas c’est parti un peu par devant. J’ai entre 18 et 20 nœuds, je navigue à 130° du vent. Le soleil se lève, cette nuit on a eu une éclipse de Lune, c’était assez joli. Normalement ça doit monter un petit peu, on va s’approcher de l’accélération de la Corse, on devrait prendre un petit peu de vent. J’ai réussi à faire une petite sieste au près avant Odas. En fin de nuit après Odas, j’ai réussi à en caler une petite. Mais là c’est important de barrer parce qu’il y a les vagues à prendre. Un fois que ça va adonner ce sera moins pénalisant de se reposer ».

Gwenole Gahinet (Safran Guy Cotten) :

« Au début j’avais réussi à bien avancer dans la pétole. Mais à partir du moment où on a sorti le spi j’ai pas mal perdu de place donc j’étais déçu. Puis on a fait du près et j’ai réussi à redoubler deux bateaux. Là je suis assez content du début de ce bord car je pense que mon placement n’est pas mal. Ca me parait bien d’être au-devant de la flotte, on va voir ce que ça donne ! On a 18-20 nœuds pour l‘instant et ça devrait forcir un peu dans la journée. On devrait garder ce bord là pendant encore au moins 80 miles en bâbord donc on va avoir le temps d’en profiter. Puis il y aura surement quelques empannages à faire mais le principal c’est d’aller vite pour ce bord-là. On verra dans un deuxième temps comment on va gérer l’arrivée sur Minorque. Je pense qu’on va bien se faire plaisir avec une houle au top, c’est super ! »

Isabelle Joschke (Generali Horizon Mixité) :

« Ça va bien, c’est rapide ! Là il commence à y avoir 20-25 nœuds de vent et ça file sous le soleil, c’est bien agréable. J’ai pu me reposer un peu ce matin mais c’est vrai que cette nuit a été très intense. Il a fallu beaucoup de patience et d’énergie. J’étais bien fatiguée. J’essayerai de descendre 5 minutes si j’ai un coup de barre mais ce n’est pas gagné. Je suis plutôt satisfaite de mon parcours, je me suis bien régalée dans cette première partie de course. C’est maintenant un vrai plaisir de filer vers Minorque à plus de 10 nœuds. On a de la chance de faire cette étape sous ces conditions. Je préfère décidément les courses hauturières plutôt que les parcours bananes ! »

Source

Rivacom

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