MAPFRE
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  • À l’heure où les balles essayent de museler la liberté de la presse, il est de constater que certaines agences de Com ne font que peu d’efforts au quotidien pour nous faire vivre notre sport, nous faire rêver, nous évader…

    Cocorico

    Six. Il n’en reste plus que six VO65 sur les sept au départ d’Alicante pour cette 3e étape de la Volvo Ocean Race. Et pourtant sur la partie française du site officiel de la Volvo Ocean Race, il n’y en a que pour un seul bateau, celui l’équipage franco-chinois de DongFeng. Merci pour eux…

    Les autres n’en valent-ils pas la chandelle ? Pourtant quitte à être chauvin, restons chauvin jusqu’au bout et parlons aussi de Team Brunel avec Laurent Pages à bord, MAPFRE avec Anthony Marchand et Jean-Luc Nélias à bord, Team Alvimedica avec Sébastien Masseret à bord. Il y a le cas Team SCA avec les deux sœurs Mettraux qui, bien que francophones, ne mouillent pas le maillot tricolore. On aurait pu faire exception à la règle en se disant que la skippeuse Samantha Davies est la plus française des Anglaises qui régatent sur la planète. Mais non. Et puis reste Abu Dhabi Racing, mais chez eux point de froggies…

    Inversement proportionnel

    Une course autour du monde, même si elle se fait par étape, se vit au jour le jour. Une épreuve communique sur deux axes :
    • Une communication ‘interne’ via le site Internet qui relate, au près, ce qui se passe sur l’eau avec des rendez-vous quotidiens et des brèves qui tombent régulièrement pour donner le pouls de la journée.
    • Une communication externe pour informer le Grand Public via les médias qui relèguent, ou adaptent, les communiqués de presse envoyés par l’organisation.

    Imagineriez-vous que sur un VO65 les écoutes restent au taquet ? Lors d’une précédente épreuve de la Volvo, il avait été notifié que les winchs de travail (grand voile ou voiles d’avant) étaient en inaction au maximum 8 secondes. Sur 24 heures je vous laisse calculer l’huile de coude utilisée…
    Avec des communiqués de presse qui tombent, quand tout va bien, tous les deux jours, et un silence radio entre chaque étape, les sportifs font donc du bruit pour rien….

    S’il est vrai que la Volvo Ocean Race, course en équipage et sans escale, a bien du mal à faire prendre la mayonnaise au grand public (vendu à la cause du Vendée Globe et de la Route du Rhum), le rôle d’une agence de Communication n’est-il pas de donner un rythme au pouls de la course ? Là nous sommes plus proches de l’encéphalogramme plat !

    Prêcher un convaincu

    Ces paroles sont loin d’être gratuites et pour avoir moi-même étais impliqué dans de nombreuses équipes de communication de grands événements (America’s Cup, Barcelona World Race, Route du Rhum…), je me dis qu’il est possible de faire beaucoup mieux. Ne serait-ce que pour ces 57 hommes et femmes qui se donnent à 100% au quotidien pour tirer la quintessence de leur Volvo 65. Eux ils ne sont pas aux 35 heures, aux RTT, aux récupérations de week-ends travaillés. En France, malheureusement, si…

    En direct des bateaux

    Il serait bon de corriger ce libellé par ‘En direct de DongFeng’ car depuis fin novembre seules les news du bord de DongFeng font surface. Les autres Reporters Embarqués feraient-ils grève ? Problèmes informatiques récurrents à bord de certains VO65 ?

    Tableau comparatif des Nouvelles du Bord selon les langues

    Date
    FR
    EN

    8 janvier
    7 janvier
    6 janvier
    5 janvier
    12 décembre
    11 décembre
    9 décembre
    8 décembre
    6 décembre
    27 novembre
    RAS
    DongFeng
    DongFeng
    DongFeng
    DongFeng
    DongFeng
    DongFeng
    DongFeng
    DongFeng
    Vestas Wind et Alvimedica
    Tous
    Tous
    Tous
    Tous
    Tous
    Tous
    Tous
    Tous
    Tous
    Tous

    Et puis je me dis que cela doit être pareil en Espagnol. On mise tout sur le bateau hispanique meilleur en restructuration d’équipage à terre qu’en option en mer. Eh bien non. En Espagnol ils ont droit à des nouvelles de tous les bateaux…

    Statistiques

    • Anglais / Reporter embarqué / jour : 40 phrases, 388 mots, 2000 caractères
    • Français / Reporter embarqué / jour : 17 phrases, 314 mots, 1600 caractères

    Et dire que les anglophones nous envient la richesse de notre langue de Molière ! Ce qui est sur, c’est que la Volvo Ocean Race, épreuve de neuf mois, restera bien éphémère…

    • Faites-nous rêver ! •

  • Interview de Charles Caudrelier, en tête de la flotte à bord de Dongfeng Race Team
    Charles Caudrelier a pris le temps de nous accorder une longue interview. Ambiance feutrée dans un bateau qui progresse en tête de la flotte. Pas un bruit autour du skipper, tout le monde est très concentré à bord de Dongfeng. Et à écouter le Français, on comprend que le poids qui pèse sur les épaules du leader se fait de plus en plus lourd au vu de la météo compliquée annoncée après le passage de la pointe sud de l’Inde. Décryptage.

    Au sujet de l’ambiance qui règne à bord du bateau chinois :

     L’ambiance est bonne. C’est un peu mou donc nous sommes calmes. Nous sommes très concentrés sur la vitesse. C’est un peu une course de vitesse depuis le départ. On regarde nos camarades. Vu de la terre, tout le monde peut paraitre un peu aligné. Mais il y a des petits décalages. Des décalages de 10-15 milles, cela peut faire de grosses différences par la suite. On se pose quand même des questions. Rien n’est encore fait. La route est très compliquée. On en saura plus dans trois ou quatre jours. Mais, on est content de notre position.

    Concernant la stratégie pour les jours à venir :

    Sur les routages, c’est un bord tout droit jusqu’au dévent de l’Inde, après il pourra y avoir des options. Malheureusement, il y aura de la réussite dans ce choix car tu peux décider d’éviter le dévent en rallongeant la route. Il y a probablement des gens qui vont oser. Ce qui va se passer en réel, c’est difficile de savoir. Dans ces dévents là, soit ça passe très bien, soit tu t’arrêtes et la course est finie. Ce n’est pas ce qu’on préfère. C’est un peu désagréable sur cette étape cette partie car il va y avoir une option à un moment. Et que tu navigues bien ou mal, c’est plutôt tu passes ou tu ne passes pas. C’est mieux d’être devant parce que tu peux prendre plus de sécurité. Mais forcément, derrière ils vont être plus agressifs. Ca va être une partie importante de la course. Où tu passes par rapport au dévent de l’Inde et notamment du Sri Lanka ? Et ça, personne n’a la réponse. Il faut juste bien choisir et prier.

    Le match race avec Brunel :

    On voit juste Team Brunel. Ils nous suivent, on les suit. Parfois, il faut faire attention de ne pas se focaliser sur lui et de faire sa route. On voit bien que lui est focalisé sur nous. Quand on a empanné, il a empanné. Mais faut se méfier de ça. On a 9 milles d’avance sur lui… Je le vois, je peux dire à quelle vitesse il va chaque minute. C’est intéressant car on est concentré sur la vitesse.

    La météo du jour et à venir :

    Le vent a beaucoup évolué dans la journée. Je ne serais pas étonné de voir des surprises au prochain pointage, des bateaux qui ont ré-empanné dans la journée. Ca nous inquiète. Si les gens restent là où ils sont ça va car on est bien mais … Derrière, ils voient peut être des choses différentes.
    Ils sont en groupe, Il suffit qu’il y en ait un qui empanne et qui fasse du gain, les autres vont suivre. On essaye de jouer de façon intelligente, de ne pas s’enflammer, de faire le bon rapprochement car on sait que ça va évoluer. Un décalage de 10 à 15 milles dans l’ouest, ça peut être intéressant mais on ne sait pas trop.

    On préfèrerait être plus loin devant et avoir un vent plus à droite mais on sait que ça va évoluer. La position devant est a priori plus favorable car le vent devrait rentrer par devant. Il y a des vents très faibles, une situation qui se complique de jour en jour après l’Inde. L’étape va être très longue. Et franchement, les écarts qui sont là aujourd’hui sont peu significatifs par rapport à ce qui nous attend. Il va se passer beaucoup de choses et ca va être dur de rester devant pendant 15 à 20 jours. Mais nous sommes dans une dynamique très positive. Tout va bien à bord. La nouvelle équipe s’est bien mise en place. On travaille bien. C’est sûr qu’on n’est pas la configuration idéale car on a changé trois personnes à bord. Mais ils s’adaptent bien. Le noyau solide est là. On a progressé, on va assez vite depuis le début. On rivalise avec Brunel. C’est intéressant mais il est accroché à nous et il ne nous lâche pas ! Ca nous occupe !

    • Interview de Charles Caudrelier •

  • Le choix du large

    Le dilemme de la journée d’hier sur une possible division de la flotte au large des côtes indiennes n’a finalement été que du « vent ». Par un effet de domino, les bateaux se sont marqués les uns les autres. Le dilemme

    8 janvier 2015 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 3222

  • Les bannettes sont vides,Petits clapotis sur la coque, le capot de la soute à voile est ouvert et laisse passer un rayon de lune qui me réveille.

    Oui un rayon de lune ! Celle-ci éclaire si bien qu’ on pourrait presque mettre les Julbo (lunette de soleil) pour ne pas être ébloui. Une moitié de l’équipage se repose non pas dans les bannettes mais là où on peut dans la soute avant du bateau. La dorsale anticyclonique que nous traversons génère un vent très léger, alors performance oblige nous mettons tous les poids possibles sur l’avant du bateau pour que celui-ci soit bien équilibré y compris le poids de l’équipage.

    Une fois dehors et les yeux un peu plus ouverts pour prendre ma place de régleur, je peux contempler un formidable spectacle. Une nuit calme et comment dire ? Ensoleillée ! ok, disons «une nuit ensoleillée ! »

    J’ai de la chance ! non seulement je peux apprécier toutes les mers du monde et une partie des côtes de jour mais aussi de nuit ! Cela me donne le sentiment d’être un mec spécial ! Est-ce qu’ on fait quelque chose de spécial ?

    Et soudain je vois la voile qui se dégonfle un peu. Je saute vite sur les manivelles pour régler cette voile qui n’était plus efficace à 100% et là je me dis encore une fois : il est 3h du mat, tu t’excites sur un réglage de voile, sur un bateau quelque part au milieu de l’Indien avec 8 potes et tu ne dors même pas dans les bannettes ! Forcément, y a rien de commun dans tout ça. Peut-être nous sommes un peu fous. Nous sommes certainement très loin de la réalité que je pourrais connaitre par chez moi en France, en Bretagne. Loin de tout et coupé du monde.

    Mais la réception des news ce matin, je me dis qu’on est bien ici avec mes fous loin d’un autre monde de fou !

    • Eric Peron : « Mes fous loin d’un autre monde de fou ! » •

  • L’heure de la « big decision »

    A la direction de course, on regarde en permanence le tracker pour avoir les informations les plus récentes avant d’écrire ce rapport. Ce matin, tous les bateaux naviguaient à 11 nœuds quelque chose. 11.1 ; 11. 4 ; 11.5 ;

    7 janvier 2015 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2646

  • Dongfeng prend le large

    Bateaux les plus rapides : Dongfeng, Team Brunel, Abu Dhabi Racing (16 nœuds) Maintenant que la zone d’exclusion iranienne et les petits airs du golfe sont passés, la côte pakistanaise offre une brise plus consistante, ce

    6 janvier 2015 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2622

  • Langueurs océanes

    Quitter Abu Dhabi n’est pas une mince affaire pour les concurrents de la Volvo Ocean Race. Moins de 48 heures se sont écoulées depuis le départ, samedi, et la flotte a à peine parcouru 300 milles. « C’est dur de se

    5 janvier 2015 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2669

  • Charles Caudrelier prend la tête

    On peut parier que, ce matin, l’équipage de Dongfeng a le sourire. La bateau chinois a pris un avantage significatif cette nuit et dispose maintenant d’une dizaine de milles d’avance sur le second bateau, MAPFRE. Et

    5 janvier 2015 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2417

  • Intense

    C’est dans un brouillard à couper au couteau et dans un vent très faible que se sont élancés les 6 monotypes de la Volvo Ocean Race à 11h00. Devant eux, 4 642 milles d’une étape qui s’annonce comme l’une des plus

    3 janvier 2015 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2308

  • Neuf Français pour cette troisième étape

    Dongfeng Race Team La star de l’étape 2, Xue Liu (Black) garde sa place à bord. Il est rejoint par un autre équipier chinois, Ying Kit Cheung (Kit). Un jeune australien intègre aussi l’équipage, Jack Bouttell. Le

    3 janvier 2015 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2138