La Solitaire
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Arrivée vendredi 26 mai en Gironde après une belle parade jusqu’à Bordeaux, Justine Mettraux a profité de cette semaine pour affiner sa préparation et engranger du sommeil avant le départ de la première étape de la Solitaire Urgo Le Figaro entre Pauillac et Gijón (Espagne) qui sera donné dimanche 4 juin 2017 à 14h30. En course pour sa deuxième participation à cette épreuve en solitaire à armes égales, Justine Mettraux s’apprête à parcourir près de 1700 milles en trois semaines aux côtés des 42 autres figaristes engagés. C’est un programme intense et disputé qui s‘annonce !
Comment te sens-tu à deux jours du départ ?
Justine Mettraux : « Je me sens plutôt bien. On avait une bonne semaine d’attente à Bordeaux, donc ce n’est pas trop chargé : quelques briefings, des rendez-vous media ainsi que des rencontres avec des scolaires de Bordeaux et des familles de l’association Vaincre Les Maladies Lysosomales soutenue par mon partenaire TeamWork. J’ai eu du temps pour faire un peu de sport, pour me reposer et finir les préparatifs tranquillement. C’est plutôt agréable. »
Comment abordes-tu la course par rapport à l’année dernière ?
JM : « Je me sens plus détendue ! Je sais à quoi m’attendre, je connais les contraintes de la course, comment les gérer… Il y a plus de briefings par rapport aux premières courses de la saison, mais il n’y a pas de nouveauté, c’est donc plus facile à appréhender. »
Que penses-tu du parcours de cette édition ?
JM : « Le parcours est bien sûr différent de l’année dernière. Certains coureurs le connaissent car la Solitaire est déjà partie deux fois de Bordeaux. Pour moi, la sortie de la Gironde, ce sera une première qu’il va falloir bien négocier. On va essentiellement naviguer sur le bassin atlantique avec une seule étape en Manche. Potentiellement, ça devrait être un peu plus agréable au niveau des conditions météos et des températures par rapport à l’année passée, mais ça restera tout aussi compliqué. On va naviguer dans des zones avec moins de courant, mais il y aura d’autres difficultés à prendre en compte. Une des particularités de cette année, c’est la 3ème étape. Une étape courte de 150 milles où le rythme sera sans aucun doute intense. »
Et la première étape ?
JM : « La première étape se rapproche, mais elle paraît encore assez loin, on a commencé à regarder la météo hier. Les conditions météos s’annoncent bien. Il va y avoir pas mal de jeu, le parcours est long et on sait que l’arrivée à Gijón peut être compliquée. La ville est au pied d’une chaîne de montagnes où les vents peuvent jouer des tours jusqu’au bout. On va maintenant affiner les prévisions jusqu’au matin du départ. »
La flotte quittera le port de la Lune samedi 3 juin à 16h15 pour une parade jusqu’à Pauillac d’où les Figaros Bénéteau prendront le départ de la 1ère étape dimanche à 14h30.
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A un peu plus de deux semaines du départ de la 48e Solitaire URGO Le Figaro, Jérémie Beyou apparaît serein, conforté par une préparation et des résultats qui lui ont permis de vite reprendre ses repères sur le monotype Figaro Bénéteau 2. Pour sa première participation sous les couleurs de Charal à cette grande classique de la course au large, le skipper breton affiche ses ambitions.
Comment te sens-tu à un peu plus de deux semaines du départ de la Solitaire URGO Le Figaro ?
Jérémie Beyou : « Très motivé ! J’ai une grosse envie d’y aller, de retrouver la Solitaire URGO Le Figaro, son format, sa difficulté, ça me manque vraiment. Parfois, quand tu enchaînes les participations, tu peux ressentir de l’usure et un peu moins de motivation, alors que là, comme je ne l’ai pas courue depuis 2015, j’ai hâte d’y arriver et d’en découdre, d’autant que je pense pouvoir tirer mon épingle du jeu. »
Tu as débuté ta préparation au retour du Vendée Globe puis disputé deux courses, la Solo Concarneau (14e) et la Solo Maître CoQ (3e), es-tu satisfait ?
Jérémie Beyou : « Il faut bien comprendre que lors des années post-Vendée Globe, la préparation est un peu plus compliquée, entre les sollicitations, la fatigue, un nouveau projet à lancer, surtout depuis que la Solitaire URGO Le Figaro se dispute en juin. Il faut donc hiérarchiser ses objectifs et se préparer en fonction, étape par étape : lors du premier stage à Port-la-Forêt, je me suis attaché à retrouver des sensations à la barre, à prendre des départs, à enchaîner les manœuvres. Je me suis notamment fait aider par Yoann Richomme, qui a gagné la Solitaire en 2016, pour m’appuyer sur son savoir-faire pendant les deux dernières années. La seconde phase a consisté à devenir constant en vitesse sur des bords plus longs et à tenir un bon rythme sur un format d’étape de Solitaire. Enfin, la dernière étape était de rajouter de la stratégie à tous ces éléments. A la Solo Concarneau, j’ai eu du mal à tenir le rythme et j’ai été plutôt suiveur en termes de stratégie, si bien que dès l’arrivée, au lieu d’aller me coucher, j’ai passé tout l’après-midi à me poser les bonnes questions pour savoir ce qui me manquait. J’ai tout remis à plat et je pense que ça m’a vraiment bien aidé en vue de la Solo Maître CoQ qui m’a rassuré. »
Fort de cette bonne préparation, penses-tu être en mesure de viser la victoire sur la Solitaire URGO Le Figaro ?
Jérémie Beyou : « Je pense que la quatrième victoire est possible. Certes, les favoris sont Nicolas Lunven et Charlie Dalin, qui sont les référents en termes de performance pure depuis deux saisons, mais je ne me sens pas loin. Et à l’image de la course de Yoann Richomme l’année dernière, je me dis que si je tire les bons bords, si je prends de temps en temps un peu plus de risques et si j’imprime un bon rythme, ce n’est pas injouable, je suis un bon outsider. »
Un bon résultat serait en outre l’occasion de démarrer en beauté le partenariat avec Charal, est-ce une source de motivation en plus ?
Jérémie Beyou : « Oui, évidemment ! J’étais déjà très content d’offrir un premier podium à Charal sur la Solo Maître CoQ. Pour moi, c’était très important de disputer la Solitaire URGO Le Figaro sous leurs couleurs dès cette année, je ne voulais pas attendre 2018. Je ressens beaucoup d’enthousiasme et d’énergie de la part des dirigeants et des salariés de Charal, de la confiance également, je n’ai pas envie de les décevoir. »
Cette Solitaire URGO Le Figaro 2017 marquera le 20e anniversaire de ta première participation. Si tu te retournes sur ces vingt ans, que vois-tu ?
Jérémie Beyou : « Je vois à l’époque un gamin qui fait une course très brouillonne (rires), et après je me dis que les années sont passées si vite ! Je n’ai pas vu filer ces vingt ans, sans doute parce que j’ai couru sur d’autres supports, si bien que je ne me suis jamais lassé de cette série. J’apprends beaucoup par ailleurs et je reviens à chaque fois plus enrichi et plus complet. »
Diététique : une corde de plus à l’arc de Jérémie
Désireux de sans cesse progresser, Jérémie Beyou s’est attaché cette saison les services de Cloé Briand, ancienne gymnaste devenue ostéopathe, qui s’occupera de sa récupération entre deux étapes et mettra son savoir-faire en matière de nutrition au service du skipper de Charal. Cela passe par des repas équilibrés et à heure fixe, à base notamment de protéines, donc de viande rouge : « C’est un aliment essentiel pour l’énergie et la vitalité, souligne Cloé Briand, nous allons pouvoir en plus profiter de l’expertise de Charal en la matière. » En mer également, avec une alimentation là aussi la plus équilibrée possible, constituée notamment de fruits frais, d’amandes, de noix, de fruits secs et de viande séchée.
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