Patience et impatience

BORDEAUX, SOLITAIRE URGO LE FIGARO 2017, DEPART

©Arnaud Pilpre

  • BORDEAUX, SOLITAIRE URGO LE FIGARO 2017, DEPART
    © Arnaud Pilpre
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  • BORDEAUX, DEPART, SOLITAIRE URGO LE FIGARO 2017
    © Alexis Courcoux

Après deux heures d’attente devant Pauillac pour cause d’absence de vent, les 43 skippers de La Solitaire URGO Le Figaro se sont élancés dimanche à 16h30 pour la première étape à destination de Gijon (420 milles). Une étape qui s’annonce animée au vu des conditions annoncées dans le Golfe de Gascogne.

Il a fallu s’armer de patience pour assister au départ de La 48e Solitaire URGO Le Figaro. Le vent attendu sur la ligne s’est en effet fait désirer, obligeant les 43 skippers à faire des ronds dans l’eau devant la Marina Pauillac-La Fayette, pour le plus grand bonheur des nombreuses personnes massées sur les quais, qui ont ainsi pu profiter plus longtemps du spectacle des Figaro. Eole a finalement daigné se lever et le départ a été donné à 16h20 par Hervé Le Lous, président du groupe URGO. Mais trop pressés d’en découdre après ces deux heures à ronger leur frein, les solitaires en ont été quittes pour un rappel général et un second (bon) départ, à 16h30.

Les premiers en action ont été les bizuths Pierre Rhimbault (Bretagne CMB Espoir) et Julien Pulvé (Team Vendée Fondation), Martin Le Pape (Skipper Macif 2017), Nicolas Lunven (Generali) sur la droite du plan d’eau, au bateau comité, tandis qu’Alexis Loison (Custo Pol) se distinguait sur la rive gauche de la Gironde, Erwan Tabarly (Armor Lux) choisissant quant à lui une option médiane qui lui permettait de prendre les commandes de la flotte après un quart d’heure de course.

La suite du programme ? Une descente fastidieuse de 36 milles de la Gironde dans un vent de nord-ouest d’une petite dizaine de nœuds, avec un enchaînement de virements de bord à effectuer et une vigilance de tous les instants pour éviter les bancs de sable, avant le passage de la Bouée Radio France au Verdon, puis un virage à gauche et une descente sous spi vers Arcachon. Débutera alors, dans la matinée de lundi sans doute, un bord vers le plateau de Rochebonne, au large de l’île de Ré, dans un vent de sud-ouest forcissant, un passage de front étant attendu dans la soirée, avec du vent fort (25-30 nœuds, rafales à 45), de la mer (3,50-4 mètres) et des précipitations abondantes. Autant dire que les 43 solitaires ne vont pas chômer lors de la première partie d’une étape dont l’arrivée à Gijon, pour les plus véloces, est estimée dans la nuit de mardi à mercredi, cette fois dans du petit temps…

Ils ont dit :

Alexia Barrier (Piqd.com) :

« Ça va être une étape tonique ! Déjà pour sortir de la Gironde, ça ne sera pas facile parce que le vent sera assez mou et il est important de bien se placer pour la suite. Après, il y a un petit moment de « pause » sympa, sous spinnaker jusqu’à Arcachon, avant de prendre la baston pendant 24 heures. On change de parcours, mais on n’évite pas le coup de vent ! Et passé le plateau de Rochebonne, le vent va progressivement mollir au fur et à mesure que nous allons arriver sur Gijon. Il faudra rester lucide pour jouer les petits coups tactiques dans les brises thermiques… Trois nuits au programme : il va falloir s’accrocher ! »

Julien Pulvé (Team Vendée Formation) :

« Pour un novice comme moi, c’est déjà un beau parcours ! Cela s’annonce varié, avec de la brise faible au début et à la fin et un bon coup de vent au milieu. Cela sera intéressant en termes de manœuvres, de trajectoires et de gestion du marin comme de la machine. L’arrivée sur Gijon sera un passage difficile : retourner dans les petits airs après la brise, ce n’est pas évident. Il faut garder de l’énergie, ne pas s’endormir, car cela peut créer de gros écarts. »

Erwan Tabarly (Armor Lux) :

« Je me sens motivé et d’attaque. J’ai hâte de partir, de m’extirper de la Gironde et de retrouver l’Océan. L’étape s’annonce assez complète, avec pas beaucoup de vent sur le départ, un bord sous spi plutôt calme pour aller sur Arcachon, puis une dépression à affronter avec des vents forts, il y a un peu de tout jusqu’à l’arrivée à Gijon. Est-ce que ce sera mon année ? J’ai déjà entendu ça par le passé, j’espère que je ne vais pas laisser passer ma chance. »

Jérémie Beyou (Charal) :

« Il y a vraiment beaucoup de boulot à tous les moments de la course, je me demande s’il y aura des phases de repos. La sortie de la Gironde n’est vraiment pas évidente, après, nous aurons peut-être un début de bord de portant vers Arcachon qui sera un peu plus cool, mais l’atterrissage sur Arcachon s’annonce assez mou, il va falloir être vraiment éveillé. Derrière, le bord Arcachon-Rochebonne est vraiment très technique, avec beaucoup de changements de voiles et de réglages. Le virement à Rochebonne ne sera pas évident car virer dans 35 nœuds en Figaro, c’est compliqué, après, on aura du vent instable pour le début de bord de reaching, puis ce sera un peu plus cool sur le deuxième tiers vers Gijon, mais à l’arrivée, le vent se casse la gueule, il faudra être bien réveillé de nouveau. Ça va être très complet. »

Source

Rivacom

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