Acte II : direction Fécamp !

© Alexis Courcoux

C’est déjà l’heure d’un nouveau départ ! Demain dimanche, les concurrents de cette 52e édition s’élanceront à 14h00 de Lorient, en direction des falaises de Fécamp. 490 milles (908 km) attendent les marins qui vont devoir d’abord plonger vers le plateau de Rochebonne avant de remonter vers la pointe bretonne pour rejoindre la Manche et ses piégeux courants. Ce long parcours côtier promet une nouvelle fois de mettre les marins à rude épreuve…

Si la deuxième étape de cette Solitaire du Figaro est un peu moins longue que la première, elle ne s’annonce pas moins difficile. A la course de vitesse ponctuée de petits coups tactiques qui s’est jouée tout au long des 627 milles de large qui séparaient Saint-Nazaire de Lorient, après un aller/retour vers l’Espagne dans le golfe de Gascogne, va succéder un parcours plus côtier où les effets de côte et les bascules de courant vont jouer les troubles fêtes.

« Les plus rapides arriveront dans un bon timing par rapport aux courants pour passer le cap de la Hague. En revanche, les retardataires risquent d’arriver après la bascule de marée. C’est l’un des enjeux sportifs de cette deuxième étape pour la flotte qui se sera déjà un peu étalée après le passage en mer d’Iroise, après pas mal de milles parcourus depuis Lorient. Même avec de petits coefficients, le courant pourra atteindre 5 nœuds par endroit, ce qui peut créer ou creuser des écarts et donner lieu à un passage à niveau. Un tel contexte ouvre largement le terrain de jeu, avec de nombreux choix de routes possibles », analyse Yann Chateau, adjoint à la Direction de Course.
« Une pure épreuve de Solitaire du Figaro »
Venu en local profiter de cette première escale lorientaise, Jérémie Beyou, triple vainqueur de la Solitaire n’a pu s’empêcher de se projeter sur le parcours de ce deuxième acte. « Il va être intéressant de voir si la brise parvient à bien s’établir entre Groix et Belle-île. Dans le cas contraire, cela pourrait produire de premiers décalages. Le contournement de la pointe de Bretagne sera vraisemblablement un moment fort de cette deuxième étape, avec les passages de la Pointe du Raz et du Four. Ensuite, la progression le long de la côte nord de Bretagne sera très technique, avec des passages au ras des cailloux…C’est une pure épreuve de Solitaire du Figaro ! » saluait le skipper qui a promis de revenir un jour sur le circuit…malgré ses 17 participations !

Un départ au top

En attendant que se déploie le grand scenario de cette deuxième étape, les 34 solitaires sont attendus demain pour un départ à 14h à la sortie immédiate du chenal Ouest, dans les courreaux de Groix, poussés par un vent de Nord-Est de 12 à 15 nœuds. La ligne mouillée à proximité des côtes sur un plan d’eau toujours très fréquenté, surtout un dimanche d’août, sera protégée par quatre bouées jaunes matérialisant une zone interdite à la navigation. Les plaisanciers sont d’ailleurs invités à la plus grande vigilance pour permettre aux skippers de s’acquitter du petit parcours d’ouverture dans les meilleures conditions possibles. Au top, dans ces conditions clémentes pour s’élancer sur un premier bord de 1,9 mille, ils iront d’abord doubler une première marque située un peu dans l’ouest de la pointe du Talud devant Plœmeur, qu’ils devraient rejoindre en 10-15 minutes.

Puis, ils enchaîneront sur un deuxième bord au vent arrière en bâbord, pour aller virer une bouée au niveau de la petite fosse « la basse des Bretons » entre Lorient et Groix. Il s’en suivra une remontée au louvoyage pour rallier une marque devant Kerbiscart devant Lomener à laisser à tribord. Après une petite heure de régate, la flotte laissera Lorient, sa rade et sa base dans son sillage. Gageons que les 34 concurrents entameront ce deuxième round qui a tous les atours d’une grande classique de La Solitaire du Figaro le couteau entre les dents… Et à « courreaux » tirés !

Source

Rivacom

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