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  • Dongfeng Race Team, maître en son pays

    A 7 heures ce matin (14 heures en Chine), le ballet des Volvo Ocean 65 s’est élancé pour la course In-port au pied des immenses buildings de Sanya. C’est sous l’œil de Chris Nicholson, skipper de Team Vestas Wind et

    7 février 2015 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 3167

  • Erwan Israel de retour aux affaires

    Vainqueur de la dernière édition à bord de Groupama, Erwan Israel embarque sur cette étape pour remplacer Pascal Bidégorry, le navigateur. Il va occuper un rôle clé sur une étape vers Auckland qui ne l’est pas moins. Il

    6 février 2015 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2256

  • C’est vers Auckland, en Nouvelle Zélande que va s’élancer dimanche la quatrième étape de la Volvo Ocean Race et, pour beaucoup de marins, c’est une étape capitale. Depuis sa création en 1973, la course s’y est arrêtée à 9 reprises et ils sont nombreux à rêver d’une arrivée en vainqueur pour ce 10ème anniversaire. Pourtant, cette « leg 4 » peut réserver des surprises. Au sein de Dongfeng Race Team, leader du classement général, on se rappelle bien sûr de la victoire de Groupama lors de la dernière édition mais on se méfie comme de la peste d’un « syndrome Telefonica ». L’équipage espagnol, ultra dominateur, avait remporté les trois premières étapes de la dernière édition avant de s’écrouler sur ce tronçon de parcours pour terminer quatrième du classement général.

    Après une troisième étape relativement fermée entre Abu Dhabi et Sanya, ce Sanya – Auckland marque le retour du large. « Ça va être une étape plus ouverte, plus océanique que la dernière où l’on devait naviguer le long de la côte » estime Jean-Luc Nelias, navigateur à bord de MAPFRE. Comme tous les stratèges, il a repéré les îles, les atolls, les hauts-fonds et se prépare à une navigation au près, avec du vent soutenu au départ, mais il a déjà les yeux braqués sur un point situé dans le sud est, à plus d’une semaine de jours de mer : l’équateur. Pour la troisième fois depuis Alicante, la flotte va croiser cette ligne imaginaire perturbée par des phénomènes météorologiques tout ce qu’il y a de plus réels. Charles Caudrelier y est passé il y a moins d’un an en convoyage avec le Dongfeng Race Team et témoigne : « on a bien vu en descendant vers l’équateur qu’il y avait de grosses modifications de vent, souvent des petites dépressions tropicales qui viennent perturber les choses. On doit faire des choix très tôt et ce n’est pas évident. On n’aime pas ça. ».

    En résumé, ce parcours est moins aléatoire que les précédents mais il faudra tout de même avoir la réussite de son côté pour l’emporter. Pour cette quatrième étape, Pascal Bidégorry, le navigateur de Dongfeng, fait un break, un repos souhaité pour garder de la fraicheur pour la suite et prévu de longue date. C’est donc de chez lui qu’il suivra la course, sans doute en se rongeant les ongles, pendant qu’Erwan Israël – un ancien du team Groupama – assurera l’interim à la table à cartes.

    Laurent Pagès (Team Brunel) rêve pour sa part que l’équipage néerlandais retrouve son standing après la décevante 5ème place à Sanya. Lui aussi à le souvenir de la victoire de Groupama – il était à bord – et une nouvelle victoire ferait de lui un homme comblé. L’équipage batave prépare cette étape avec rigueur et Pagès résume l’état d’esprit à bord : « Notre groupe a suffisamment de qualités et de points forts. On n’a pas besoin d’être magiques, il suffit juste d’être sérieux. Nous pouvons raisonnablement faire dans les trois. Ce serait un bon résultat. Mais évidemment, on ne laissera pas passer l’opportunité de remporter cette étape».

    • Sanya – Auckland – L’étape capitale •

  • C’est la surprise de ce début de cette Volvo Ocean Race. Dongfeng Race Team, le plus français des équipages est en tête du classement général à l’issue des trois premières étapes. Le skipper, Charles Caudrelier parle d’un « bon départ » mais ne se laisse pas griser. « Souvenez-vous de Telefonica » rappelle t-il en référence au bateau espagnol qui avait dominé la première partie de la dernière édition avant de terminer à la quatrième place.

    A Sanya, en Chine, il se risque à analyser ce que les anglo-saxons nomment désormais le « french factor ». Loin d’asséner des vérités, il avance que la voile française a su rester à l’abri du sport business et que courir au large reste une passion avant d’être un travail.

    Je ne suis pas sûr d’avoir raison mais mon impression, c’est que pour certains anglo-saxons, la voile est devenue un travail, même si je ne dis pas que la passion n’est pas à bord des autres bateaux.

    On ne faisait pas ça pour gagner de l’argent, on le faisait uniquement parce qu’on aimait ça.

    En France, bien sûr, c’est devenu un travail mais il y a encore quelques années, faire de la voile, c’était une passion. On en faisait parce qu’on aimait ça et on aime toujours ça. C’est sans doute une approche différente. On ne faisait pas ça pour gagner de l’argent, on le faisait uniquement parce qu’on aimait ça. Quand j’ai commencé, ça n’était un travail pour personne. On ne gagnait pas d’argent à faire de la voile. Ça nous permettait seulement de manger et tout le reste partait dans le bateau.

    Je fais sans doute partie de la première génération qui peut vivre de la voile.

    Je fais sans doute partie de la première génération qui peut vivre de la voile. Des marins qui m’ont inspiré, comme Michel Desjoyeaux, faisaient de la voile pour rien du tout. C’était uniquement par passion.
    Il y a des gens en France qui ne savent pas faire autrement. Ils ont entre 50 et 60 ans et ils veulent toujours faire le Vendée Globe et ce genre de courses qui sont très dures. Ils adorent leur métier.

    Je ne pense pas me tromper quand je dis que naviguer en France est unique au monde. Il y a différents types de bateaux, différents types de sponsors. La course en France est fantastique, il y a tant de courses, peut-être trop !
    J’ai six marins français à bord, j’aurais pu en trouver 60. Je ne pense pas pouvoir trouver 60 types avec un tel vécu de marin dans un autre pays. On représente la France, bien sûr, et ils sont fiers de ce que l’on fait.

    • Pour Caudrelier, le « french factor », c’est la passion •

  • A quelques jours du départ vers Auckland, Charles Caudrelier, skipper de Dongfeng Race Team, fait le point sur l’étape à venir, sur son nouveau statut de leader ainsi que sur les changements au sein de l’équipage franco-chinois. Rencontre.

    Comment se présente cette quatrième étape ?

    La quatrième étape, pour moi, c’est la dernière étape un peu tordue, compliquée, de cette course. Elle n’est pas facile. La première partie entre la Chine et les Philippines est assez courte. Il faut sortir de la mer de Chine, souvent au près. Il y a souvent beaucoup de vent, beaucoup de courants. C’est une partie qui peut être difficile physiquement. Ensuite, on a un choix à faire très tôt et qui n’est pas évident. Il faut décider où l’on va passer l’équateur alors qu’on ne le franchit qu’au bout de dix jours. Le vent peut vite changer. On a navigué avec l’équipe chinoise par là pendant l’hiver dernier et on a bien vu en descendant vers l’équateur qu’il y avait de grosses modifications de vent, souvent des petites dépressions tropicales qui viennent perturber les choses. On doit faire des choix très tôt et ce n’est pas évident. On n’aime pas ça. J’espère qu’on sera assez groupés pour rester ensemble. Très vite il peut y avoir des bateaux qui partent et qui créent des écarts. Après, c’est très difficile de revenir. Ensuite, on passe l’équateur. Il est plus facile à passer là qu’à d’autres endroits. Plus on sera à l’est des îles Salomon, plus il sera facile à passer. Ensuite, on va attaquer l’hémisphère sud et là, les cas fréquents, c’est souvent du près jusqu’à Auckland ou alors, si on est chanceux, on peut avoir une dépression qui sort de l’Australie qui apporte du vent portant qui peut nous faire gagner du temps. Mais les statistiques de vent donnent entre 18 et 25 jours pour arriver à Auckland. Ensuite, on va arriver sur des schémas plus classiques où on peut vraiment faire de la stratégie. Là, il faut un petit peu de réussite. On en a eu beaucoup jusqu’à maintenant, espérons que ça continue.

    Est-ce que la pression augmente avec votre place de leader ?

    Il est trop tôt pour se mettre la pression. On a fait trois étapes, il en reste six. Pour moi, on attaque la partie difficile de la Volvo Ocean Race. Les trois prochaines étapes, elles vont faire des dégâts. Au niveau des points, au niveau des équipes, au niveau de la fatigue, au niveau de l’ambiance. C’est là qu’on va voir les équipes solides. Il faudra rester uni. Je ne m’attends pas à traverser cette Volvo sans rencontrer de problèmes. Je pense que traverser une Volvo sans aucun souci, ça n’arrive pas. Pour l’instant, tout se passe bien pour Dongfeng Race Team mais c’est là qu’on va tester la solidité de notre équipe. J’insiste beaucoup sur ça auprès de mes équipiers. Tout le monde est content, on est bien mais tout le monde commence à être fatigué et les coups durs vont être de plus en plus durs à accepter.
    « A partir de Newport, on va pouvoir commencer à compter les points. »
    La pression, je n’en ai pas. On est des outsiders, on est un projet qui n’est pas là que pour gagner. On est là pour faire autre chose à côté et c’est ce qui me plait dans ce projet. Justement, je n’ai pas cette pression que du résultat. Evidemment, on veut faire le mieux possible et gagner si l’on peut mais la pression pour moi, elle est sur Abu Dhabi, elle est sur Brunel. Tout ce qui nous arrive est génial et si on perd une place ou deux, c’est presque normal par rapport à la nature de notre projet.

    Quelle importance accordez-vous aux inports ?

    L’inport, au début on se disait que ça n’allait pas être très important. On voulait se concentrer sur les parcours offshores. Pour moi, l’inport était intéressant uniquement pour essayer de travailler les manœuvres. C’est pour ça que j’ai quand même passé du temps à préparer ça. On se rend compte que les points sont très serrés. On est quasiment à égalité avec trois bateaux. La différence va peut-être se faire sur les inshores. On a du retard car on a mal démarré. On est bien entraînés, maintenant, ça va très vite. Sur ces petits parcours, notre manque d’expérience globale est un peu pénalisant mais c’est une fausse excuse. Si on n’a pas réussi pour l’instant, c’est plus ma responsabilité. Mes départs n’ont pas été très bons. Il faut que je sois meilleur là-dessus. Je n’ai pas un passé comme Ian Walker ou Bouwe Bekking de skipper – barreur. Je suis moins fort qu’eux de ce côté-là. Il faut que je travaille là-dessus. Que je sois plus concentré.
    Je suis capable de faire des choses bien et si je fais des beaux départs, je sais qu’on peut gagner des manches.

    Pourquoi Pascal Bidégorry est-il absent sur cette étape ?

    Parce qu’il n’a pas été sage ! (rires). Nous avons prévu que chaque membre de l’équipage fasse relâche sur une étape, sauf moi, bien entendu. Pourquoi ? Parce que j’ai l’expérience de la dernière édition et j’ai bien vu qu’à chaque fois qu’on amenait quelqu’un de frais ça amenait quelque chose. Je pense aussi que notre projet est plus compliqué que les autres car on est partis de très loin avec les Chinois. Ça fait un an qu’on n’a pas arrêté. On est usés je pense donc je veux garder de la fraicheur.

    Pourquoi avoir choisi Erwan Israël ?

    Erwan Israël était à bord de Groupama en tant qu’équipier de moins de 30 ans. C’est quelqu’un d’extrêmement brillant en qui j’ai une entière confiance. Pour moi, c’est la nouvelle génération. C’est le mix entre mes qualités et celles de Pascal. Il a mon côté cartésien et il a aussi la sensibilité de Pascal. Je suis sûr qu’il va réaliser un travail fantastique au sein de l’équipe.

    • C’est la dernière étape un peu tordue •

  • Anthony Marchand absent de la prochaine étape

    Lors de l’étape entre Abu Dhabi et Sanya, Anthony Marchand a rencontré des problèmes dentaires. Atteint par une forte fièvre, il a été contraint de rester alité, au fond du bateau pendant sept jours. Dès son arrivée à

    30 janvier 2015 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2715

  • Après sa troisième place sur la première étape et sa victoire à Abu Dhabi, Team Brunel termine 5ème à Sanya. Le groupe mené par l’expérimenté Bouwe Bekking (7ème Volvo Ocean Race) compte bien faire oublier rapidement cette mauvaise manche.
    Certains des équipiers du bateau hollandais sont partis se reposer en famille dans leur pays. Le Français du bord, Laurent Pagès, a quant à lui fait le choix de rester à Sanya pour recharger les batteries avant la quatrième étape. Il revient pour nous sur ce parcours entre Abu Dhabi et Sanya.

    Au sujet de la fatigue physique après ces 23 jours de mer :

    Ce sont des étapes longues. Pas tellement sur le plan de la distance puisque cela équivaut à peu près à deux transats en Atlantique Nord, mais c’est long car nous avons eu peu de vent. Sur un bateau, tu ne peux pas marcher. Dans les conditions que nous avons rencontrées, tu trépignes. Le corps humain n’est pas fait pour cela donc pour l’organisme, c’est un peu fatigant. En plus, c’était une étape chaude. Quand tu vas dormir, tu transpires énormément.Mais tout cela n’est pas insurmontable. Ca va, on récupère vite une fois à terre.

    Et sur le plan psychologique ?

    La fatigue est plutôt nerveuse en effet. C’est vrai pour tout le monde. Peut être un peu moins pour Dongfeng car ils sont assez vite partis par devant et ont eu des conditions plus favorables. Mais nous, derrière, nous avons été constamment au contact avec Team Alvimedica, Abu Dhabi Ocean Racing et MAPFRE. Dans ces conditions instables, l’attention doit être permanente. C’est assez usant. Psychologiquement, c’est difficile d’accepter que tu ne maitrises pas tout surtout quand tu es collé à la piste. Entre le Sri Lanka et Sumatra, on a mis huit ou neuf jours pour faire 1 100 ou 1 200 milles ! Là, tu ne contrôles pas ce qui se passe. Les fichiers sont souvent à la rue. En arrivant à terre, j’ai discuté avec Jean-Luc Nélias. Nous sommes tombés d’accord sur le fait qu’à certains moments, c’est vraiment la grande loterie.

    A certains moments, c’est vraiment la grande loterie

    Comment expliquer cette 5ème place ?

    5ème. On peut aussi le dire autrement… Nous avons terminé avant-dernier (rires). Ce n’est pas un bon résultat sportif car nous avons un seul bateau derrière. Et puis aussi parce que nous terminons derniers du groupe des quatre. Il y a eu constamment des coups d’élastiques dans tous les sens. Tu passes de l’espoir, de la petite lumière au coup de bâton en permanence. Mentalement, cela demande beaucoup d’efforts pour une équipe pour ne pas lâcher. C’est très frustrant car nous savons que nous avons le potentiel en termes de vitesse et d’utilisation du bateau. J’ai le sentiment que rien n’est passé dans tout ce que nous avons tenté sur cette étape. C’est toujours difficile d’analyser les choses après coup. En tout cas, sur le plan stratégique, je ne peux rien dire. Car on fait avec les éléments que l’on a et puis, je ne suis pas derrière la table à cartes. Encore une fois dans les conditions rencontrées, les décisions ne sont pas toujours faciles à prendre. Mais peut être avons-nous été un peu trop agressifs à certains moments ? Je pense que nous avons fait certaines erreurs dans deux ou trois moments clés. On aurait certainement pu se mettre davantage à l’abri d’une mauvaise manche. Mais nous n’avons pas encore fait notre debriefing. On échangera nos points de vue et on verra quel regard chacun porte sur ce que nous avons fait.

    On aurait certainement pu se mettre davantage à l’abri d’une mauvaise manche.

    Et la suite ?

    Nous avons une aisance en vitesse de manière générale. Je suis persuadé que nous devons être au moins dans les trois systématiquement. Clairement, ce n’est pas un bon résultat et il y a des raisons qui l’expliquent. Ce sont des choses qu’il faut accepter. Quant on participe à un championnat, on sait que l’on va forcément rentrer une ou deux mauvaises manches. Il n’y a aucune inquiétude par rapport à cela, aucun drame. J’ai confiance dans notre potentiel. Nous nous sommes battus, l’équipe est très soudée. Ce ne sera pas une difficulté de repartir du bon pied. On peut regarder ce que l’on a fait depuis Alicante et regarder cette dernière étape. Il faut que l’on soit objectif, il faut aussi que l’on ait conscience de nos points forts. C’est une mauvaise manche. Don’t act. On va repartir super motivés.

    Quel regard portes-tu sur la victoire de Dongfeng ?

    Ils font une très belle course. Dans le détroit d’Ormuz, je ne sais pas trop ce qui s’est passé. J’ai quitté mon quart, nous étions tous alignés. Tous ensemble dans la pétole. Trois heures plus tard, Dongfeng avait disparu. Ils sont partis seuls dans un petit truc qu’ils ont su exploiter. Devant, ils ont toujours eu des conditions plus favorables dont ils ont parfaitement su tirer le meilleur. Et puis, les adversaires se sont faits un peu hara-kiri à certains moments en ne restant pas au contact.

    • Une mauvaise étape mais pas un drame •

  • Nous avons franchi un pas

    A l’arrivée à Sanya, Seb Marsset comme le reste de l’équipage de Team Alvimedica a le sourire. Les jeunes du bateau turko-américain continuent d’apprendre. Chaque étape est l’occasion de se fixer de nouveaux

    28 janvier 2015 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 1863

  • Un rêve

    Une victoire magique et un détroit de Malacca gravés à jamais dans les mémoires de Caudrelier et ses hommes. Charles Caudrelier : Pascal Bidégorry :

    28 janvier 2015 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2199

  • Les progrès de Team SCA

    L’équipage 100 % féminin est arrivé aujourd’hui à 13h41 heure française en sixième position de la troisième étape. Les filles de Team SCA disent avoir beaucoup appris de ces 23 jours de mer. <h3>Sam Davies

    27 janvier 2015 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2067