Itajaí
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  • Team SCA termine devant MAPFRE au Cap

    Alors que l’équipage d’Iker Martinez était bloqué à la côte, au pied de la célèbre Table Mountain, dans une zone sans vent, Sam Davies et ses équipières se sont décalées légèrement au large et ont profité de

    7 novembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2436

  • Team Alvimedica est le cinquième bateau à passer la ligne d’arrivée au Cap. L’équipage américain a franchi la ligne dans la nuit de mercredi à jeudi à 2h07 (heure française) après 26 jours 13 heures 7 minutes et 38 secondes de course. Le jeune skipper Charlie Enright (30 ans) a expliqué à son arrivée qu’il avait beaucoup appris tout au long des 6 500 milles parcourus entre Alicante et Le Cap.

    Charlie Enright :

    C’est certainement l’une des étapes les plus compliquées avec différentes transitions à gérer. Nous avons bien négocié certaines d’entre elles et nous avons beaucoup appris des autres. 26 jours en mer, c’est long. Nous avons appris beaucoup sur l’équipage et je suis plutôt content de ce que nous avons fait. On sait que nous devons nous améliorer et c’est ce que nous allons faire pour la suite.

    Alvimedica compte un Français dans ses rangs, Sébastien Marsset (29 ans). Il était équipier de réserve lors de la dernière édition avec Groupama, c’était sa toute première étape de la Volvo Ocean Race.

    Seb Marsset :

    Je suis content d’être là ! Ca s’est bien passé, très bien d’un point de vue humain. Sur le plan sportif, on a fait de belles choses. A la fin de cette étape, on en sait un peu plus sur ce que l’on doit travailler par rapport aux autres bateaux : nos points forts, nos points faibles.

    Quand on voit qu’on revient bien sur le paquet de tête au Brésil avec la dépression, c’était un bon moment. Et aussi toute la sortie de la Méditerranée et jusqu’au Cap vert, c’était intense au niveau de la course. C’était chouette. Il y a aussi plein de moments à la barre où c’était super cool ! Je me suis éclaté ! Je susi content d’avoir barré aussi.

    Les pires moments ? C’est peut être certains réveils difficiles (rires). Mais il n’y a jamais eu de moments où je me suis dit : fais chier d’être là !

    • Team Alvimedica, 5ème à Cape Town •

  • Chris Nicholson, skipper de Team Vestas Wind :

    Nous savions que sur cette première étape il fallait juste essayer de bien finir. Je pense honnêtement que notre résultat dépasse nos attentes initiales. Cela nous donne confiance en nous pour le reste de la compétition. Nous sommes en meilleure forme désormais.

    Cette étape était intense, et ce, dès le départ d’Alicante.

    Le rythme à bord était très soutenu. Normalement, nous aurions dû faire un empannage dans les Alizés et un dans le Pot au Noir, mais en réalité ça a été beaucoup plus tactique le long des côtes africaines. Il n’y avait aucune place pour la détente, la concentration était de mise. Cela fait partie du jeu. Il y avait beaucoup d’erreurs possibles, certains en ont d’ailleurs fait. En ce qui nous concerne, nous avons bien navigué.

    Peter Wibroe :

    Je ne savais pas à quoi m’attendre au départ, et je me rends compte désomais que c’est une expérience incroyable. C’était physique. Parfois il fallait se donner à fond et parfois c’était plus calme. Cela changeait tout le temps. C’est ma première fois à Le Cap. Je vais en profiter pour visiter mais aussi me détendre et profiter.

    « C’était à la fois horrible et incroyable.

    Rob Salthouse :

    Cela fonctionnait très bien à bord, et les trois équipiers de moins de 30 ans que Nico a embauchés ne pouvaient pas être meilleurs. D’autant que les deux danois avaient peu d’expérience du large au départ. Ils se sont adaptés très vite. Nous avons montré que nous étions dans le match. Et je pense que nous pouvons continuer à faire de beaux résultats.

    • Team Vestas Wind, quatrième •

  • Les marins réagissent à leur arrivée à Cap Town

    Pascal Bidégorry, Dongfeng Race Team :

    On était tous concentrés dans la position du chasseur qui voulait bien chasser. J’avais qu’un seul objectif, c’était de me battre. Au sortir du Pot, on a 168 milles de retard.
    Donc finir à quelques minutes, je suis très content mais quelque part ce n’est pas une course au temps. Ben oui j’avais envie de le battre. Mais il faut voir d’où on vient : notre âge, les Chinois. On a fait du bon boulot. Ca fait une dizaine de jours que l’on navigue vraiment bien. On est allé vite, au bon endroit.
    On était concentré. Un équipage est né ! Franchement, cela nous a fait du bien. Il y a un paquet de fois où nous avons navigué au contact de ces « craks » de la Volvo. On s’est rendu compte qu’ils avaient les boules quoi ! Plus ça allait, plus ils nous regardaient de travers, plus ils se méfiaient de nous. Ils nous ont rendu les dernières 24 heures super excitantes. Le bateau est simple de maniement, n’est pas raide à la toile.

    On a l’habitude de naviguer sur ces bateaux-là en France. Tous les monotypes que l’on a ne sont pas raides à la toile. Tu passes de phases où tu as besoin de puissance car le bateau est un peu lourd à des phases où tu es surpuissant. Ca se passe très vite tout ça et je pense que l’on sait un peu faire. Ca va nous faire du bien !

    L’ambiance à bord est sympa mais ça reste studieux. J’aurais bien aimé que ma fille voit tout ça mais elle n’arrive que demain matin. Maintenant, j’ai juste envie de me laver, de bien manger et de boire du vin. Du rouge, du blanc, du rosé … tous !

    Ian Walker, skipper d’Abu Dhabi, vainqueur de la première étape, à son arrivée au Cap :

    C’est beaucoup d’émotion. Rien n’était joué et ces dernières heures, nous avons tout donné. Les dix derniers jours, les bateaux revenaient sur nous. C’était dur. Je veux vraiment saluer le travail de Dongfeng. Ils ont été incroyables, c’est une performance fantastique.
    Charles est un grand marin. Avant le départ, j’avais dit qu’ils étaient probablement un adversaire très sérieux.

    C’est une course longue. On a navigué du mieux que l’on pouvait, mon équipage a été super. On a pris les bonnes décisions. C’était une course fantastique. Forcément, tout parait toujours plus facile quand tu gagnes. Mes équipiers sont forts. L’ambiance était excellente à bord. Que tu finisses 1er, quatrième ou dernier, c’est de toute façon un vrai accomplissement car c’était une étape difficile.

    Charles Caudrelier, skipper de Dongfeng Race Team, deuxième de l’étape :

    On est ravi de ce résultat. Il est fantastique pour notre équipe ! On est une équipe un peu particulière. Nous ne sommes pas là que pour la victoire.
    Notre objectif est aussi de former des Chinois à la voile et de développer la voile en Chine. Nous sommes heureux de ce résultat.
    Il y a six mois, certains de nos marins chinois n’avaient pas passé une nuit en mer. Aujourd’hui, ils viennent de faire une étape incroyable de la Volvo Ocean Race. Nous sommes très fiers d’eux.
    C’est un peu un nouveau jeu la Volvo Ocean Race. Tout le monde a le même bateau. Ce n’est qu’une étape, on a vu que l’on pouvait aussi vite faire de mauvaise performance.
    MAPFRE est l’un des favoris et il risque de finir 6ème. Nous allons avoir des combats très difficiles. Celui qui va gagner cette Volvo Ocean Race sera vraiment une belle équipe. Ca va être dur.

    • Les réactions à chaud •

  • Laurent Pagès, le Français de Team Brunel nous raconte cette première étape.

    Après 25 jours de régate intense dans le groupe de tête, Team Brunel mené par Bouwe Bekking, termine 3ème de cette première étape. L’équipage hollandais a franchi la ligne d’arrivée à 20h33 (heure française).

    Laurent Pagès, troisième au Cap avec Team Brunel :

    Content du résultat ? Oui ! Gagner, c’est mieux mais troisième, c’est bien. Je m’étais dit en partant d’Alicante que jouer dans les trois sur cette première étape serait bon à prendre.

    Ce n’est pas seulement bon à prendre d’un point de vue comptable. L’important était de ne pas démarrer du mauvais pied et ce n’est pas le cas. On n’a rien cassé, on fait une bonne place. Ca s’est très bien passé à bord. On a pu valider beaucoup de choses, on a pu se confronter à nos concurrents notamment au niveau de la vitesse. Tout ça, c’est des acquis pour la suite. Donc nous sommes satisfaits.

    Après, c’était une étape assez complexe. Il y avait plein de pièges. On a certainement empanné un peu tard dans la nuit du 1er novembre et on a décroché un peu d’Abu Dhabi. C’est extrêmement délicat à jauger sur le moment. Ils font une très belle course sur le plan stratégique.

    On n’a pas beaucoup de regrets. Tout ce qu’on a voulu faire, on l’a fait sereinement et en confiance. C’est bien, c’est un bon départ pour la suite. Alicante – Cape Town est une très belle étape, peut-être la plus belle de cette Volvo Ocean Race !

    C’est difficile de comparer les équipages car c’est avant tout une affaire de relations humaines. Les groupes vivent différemment selon les personnes qui les composent. Ce groupe vit super bien.

    C’est très amical, c’est serein, c’est calme. Ca blague un peu et ça travaille aussi. C’est très agréable. Je pense qu’il y a beaucoup de bateaux qui peuvent gagner des étapes et on en fait partie. J’espère qu’on en gagnera plus que les autres.

    • Team Brunel complète le podium •

  • Abu Dhabi Ocean Racing remporte la première étape

    Après 25 jours de mer et plus de 6 487 milles parcourus, Ian Walker et son équipage s’imposent sur la première étape de la Volvo Ocean Race à 16h10’34’’ (heure française). C’est la troisième campagne de

    5 novembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2646

  • Charles Caudrelier, très fier de son équipe

    Alors qu’il est encore en pleine bagarre avec Abu Dhabi à quelques milles de la ligne d’arrivée mouillée devant Le Cap, le skipper de Dongfeng Race Team dresse un premier bilan à chaud de cette étape de la Volvo

    5 novembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2358

  • Pas le temps de dormir

    Les 24 prochaines heures pourraient bien être les plus longues dans la vie du Britannique Ian Walker. Le skipper d’Abu Dhabi Ocean Racing et son équipage ont mené la flotte sur une grande partie du parcours de 6 847 milles

    4 novembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2537

  • Dongfeng Race Team touché, mais pas coulé

    Grosse frayeur à bord de Dongfeng, juste après 19h00 hier. « La cadène arrière s’est arrachée, la cadène de poulie » explique Kevin Escoffier. La conséquence ? L’écoute de gennaker a violemment balayé tout ce qui

    3 novembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2367

  • Le meilleur des blogs des reporters embarqués

    MAPFREFrancisco Vignale, OBR

    Nous pensons arriver dans 6 ou 7 jours et je nous imagine mettre pied à terre et amarrer le bateau. Je vois aussi la longue liste de choses que nous allons avoir à faire en moins de trois semaines, avant le départ de l’étape suivante. Je pense que la première chose que je vais faire est de boire un coca bien frais, ensuite manger un burger et après ça une super douche chaude. Les choses qui te manquent le plus à bord, en dehors des gens que tu aimes, sont les bons repas et la douche. C’est le prix à payer pour naviguer autour du monde – et naviguer vite !

    Team BrunelStefan Coppers, OBR

    A l’arrière du bateau, l’espagnol Arrarte se tient debout. Caché sous son passe-montagne, il tente de retrouver les températures de Santander qu’il aime tant. Malheureusement, même le stock de vêtements chauds que cet accroc au soleil a embarqué, ne peut pas lutter contre le froid. C’est brumeux, il fait froid et le vent atteint les 28 nœuds. Une grosse vague explose sur le pont et voilà le cockpit transformé en une baignoire d’eau glacée. Arrarte jette des coups d’œil réguliers sur l’écran où il peut apercevoir les cartes, des coups d’œil un peu plus fréquents que d’habitude.

    Abu Dhabi Ocean RacingMatt Knighton, OBR

    Sur le pont, les gars ont fait face aux vagues de quatre mètres de haut qui submergent le cockpit alors que nous surfons sur la houle océanique. A chaque fois, que nous sommes au creux de la vague, Azzam se prépare à affronter la vague suivante, une vague puissante qui peut te mettre à terre.
    Le truc génial est que c’est juste une introduction aux mers du sud !

    Team Vestas WindBrian Carlin, OBR

    Nous nous sommes tous réveillés différents, surtout trois d’entre nous. C’est la première fois que nous naviguons dans les 40èmes. On est passé dans les 40èmes ce matin, en plongeant au sud et à l’est dans les fameux « rugissants ». Nous sommes désormais véritablement dans le grand sud. Quel plaisir pour nous d’attraper ce front tant attendu. On a tous le sentiment d’avoir quitté les côtes de Rio depuis des lustres !
    20-26 nœuds de vent, une houle modérée pousse Vestas dans la bonne direction vers Cape Town. Je ne peux vous décrire ce que ça représente pour les deux jeunes et pour moi. Ca ressemble un peu comme un matin de Noël.

    Team AlvimedicaAmory Ross, OBR

    L’objectif est Cape Town et on progresse plutôt bien vers la direction. Notre position au sud a payé et paiera encore sur le plus long terme.
    Nous devons être patients et ne pas baisser les bras quand le scénario météo ne nous est pas favorable. La route est longue, elle est semée d’obstacles et quand les opportunités se présentent, il faut les saisir.

    Dongfeng Race TeamYann Riou, OBR

    « On dirait la Manche, par vent de sud-ouest, les cargos en moins…» Charles
    Une première, pour Wolf, Horace, Thomas et Eric qui mettent pour la première fois leurs bottes dans les quarantièmes. Alors ce n‘est pas exactement comme dans les guides touristiques : Oui il fait gris, oui, il y a du vent, oui, on a vu des albatros… Mais pour la longue houle d’ouest, on repassera. A la place, on a le droit à une mer courte, qui nous empêche d’allonger la foulée comme on pourrait le faire avec ce vent. On se croirait en Manche par vent de Sud ouest, les cargos en moins…
    Un navigateur inspiré…
    Notre empannage du matin, nous a permis de bien revenir dans le match. On est maintenant à plus que quelques miles des leaders. Et ça, ça fait du bien à la tête.
    Ca fait du bien à la tête, mais ça ne règle pas mon problème. Et pour ça, il n’y a pas cinquante solutions. Je vais me coucher, et on verra bien quand je me réveillerai.
    Bonne journée.

    Team SCACorinna Halloran, OBR

    On prend les journées les unes après les autres. Chaque jour est différent, chaque heure est différente. « Pour l’instant, les riches deviennent plus riches » disait Libby hier après-midi. Et on ressemblait toutes à des ballons dégonflés, car la distance qui nous sépare des autres ne cesse de s’allonger. Hier après midi, nous avions les meilleures filles aux bons postes et toutes trouvaient que le bateau était lent, sans comprendre pourquoi.
    A la fin de l’après-midi, tout a changé. Le vent est rentré un peu plus fort et nous est resté fidèle un peu plus longtemps que prévu. Les vagues ont commencé à s’éclater sur l’étrave et nous naviguions vite. Nous nous sommes tout de suite senties mieux. Même si ça ne s’est pas beaucoup vu sur les positions.

    • Les nouvelles du bord •