Course au large
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  • Alan Roura embarque Frédéric Denis pour la Transat Jacques Vabre 2017

    À l’occasion du premier anniversaire de La Fabrique, le complexe musée interactif-magasin de producteur-atelier-restaurant du groupe Cornu, boulangerie fine basée à Champagne dans le canton de Vaud, Alan Roura a présenté

    16 juin 2017 • Course au Large, IMOCA, Transat Jacques Vabre • Vues: 2390

  • La Fabrique avec Alan Roura jusqu’en 2021

    Ce mardi 16 mai, à l’occasion d’une conférence de presse organisée à La Fabrique à Champagne (canton de Vaud), l’entreprise Cornu a renouvelé son soutien à Alan Roura en s’engageant auprès de lui jusqu’en 2021.

    17 mai 2017 • 2020-21, Course au Large, IMOCA, Vendée Globe • Vues: 4147

  • Après avoir embouqué ensemble le chenal des Sables d’Olonne suite à une bagarre mémorable lors du dernier Vendée Globe, Jean-Pierre Dick convie Yann Eliès à bord de StMichel-Virbac pour la prochaine Transat Jacques Vabre. L’objectif pour le duo est clair : viser une quatrième victoire pour le skipper azuréen sur la route du café au départ du Havre le 5 novembre prochain, direction Salvador de Bahia.

    http://dai.ly/x5fne69

    JP, pourquoi as-tu choisi Yann comme co-skipper ?

    Jean-Pierre Dick : « En double, quand je dors, l’élément clé est d’avoir confiance dans le bonhomme qui tient la barre et dans ses capacités à gérer une situation tout seul. Le profil de Yann est différent du mien et cela fera la richesse de notre duo pour cette course. Il a un côté instinctif qui complète mon côté rationnel. On a eu l’occasion de travailler avec Yann sur la Route du Rhum 2014 quand il a pris la barre du MOD70 Paprec Recyclage. J’apprécie sa franchise et son côté ‘je ne lâche rien’. »

    Quelle a été ta réaction quand JP t’a proposé cette collaboration ?

    Yann Eliès : « Je l’ai pris comme une chance incroyable ! C’est un honneur de naviguer aux côtés d’un marin au palmarès en double hors du commun. C’est un travailleur, un dur au mal. On peut le suivre jusqu’au bout sans se poser de questions sur son engagement. Il a eu une approche très cartésienne de ce milieu-là. Il a fait des choix de construction audacieux, s’est bâti au fil de ses expériences et a réussi à devenir un grand marin en changeant de vie assez tard. J’ai du respect pour des gens comme lui, capable de sortir des sentiers battus pour arriver à se créer leur place. »

    Quel est votre programme de navigation ?

    Jean-Pierre Dick : « Nous commencerons les entrainements au large en juillet pour participer à la Rolex Fastnet Race en août, puis nous affinerons notre préparation en double en septembre et octobre. Avant cela, Yann va participer à la Solitaire du Figaro. De mon côté, je vais m’entrainer sur StMichel-Virbac et d’autres supports.»

    • Yann Eliès avec Jean-Pierre Dick sur la Transat Jacques Vabre •

  • Un mois, déjà, qu’Alan et La Fabrique ont franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe 2016/2017. Un mois, déjà, que le jeune Suisse est devenu le plus jeune skipper à boucler le tour du monde en course, en solitaire, sans assistance et sans escale, en 12ème position, en tant que 3ème bizuth, 3ème étranger et 1er bateau ‘ vintage ‘. Trois podiums non officiels qui viennent honorer encore un peu davantage l’incroyable performance réalisée par le Genevois de 24 ans (fêtés le 26 février dernier), qui, s’il fut longtemps envoyé dans la catégorie des aventuriers, s’est rapidement pris au jeu de l’intox si propre à la « classe » des compétiteurs. Retour sans secret ni langue de bois sur SON Vendée Globe.

    Alan, on a beaucoup parlé de ta courte préparation et de ton budget à peine bouclé le jour du départ… Au final, tu n’as pas eu à bricoler tant que ça ?…

    Non, finalement le bateau était prêt, ma préparation a été certes courte mais très intense. Je pense qu’en onze mois, ma petite équipe, qui ne comptait pas ses heures, a réalisé le travail de deux années « normales ». Et le fait d’avoir toujours été présent sur les chantiers et autres moments de préparation m’a aidé à rapidement cibler les points essentiels sur lesquels s’attarder en priorité. J’étais donc serein et confiant sur la fiabilité de mon bateau. Au final, c’était plus en moi que je n’avais pas confiance…

    Ce manque de confiance était-il une des raisons de ton départ plein d’émotions ?

    Oui, en partie… Après ma Mini Transat où j’ai réalisé un petit hold-up (11ème au classement des prototypes, à bord d’un bateau en bois de 1994, ndlr), j’ai vécu une Route du Rhum et une Transat Jacques Vabre compliquées. J’avais donc besoin de renouer avec le Alan qui ne recule devant rien et qui va au bout malgré les embûches. Ce départ des Sables d’Olonne était donc super émouvant, car c’était d’abord une première victoire d’être là, aux côtés des plus grands marins… C’était un honneur, mais je me devais aussi d’être à la hauteur. Le départ, ce n’est pas tout, ensuite il faut prouver qu’on est en droit d’être là. Du coup, dès le signal de départ, je me suis tout de suite mis dans la course. Ce n’est que le lendemain que j’ai repensé à tout ça, à tous ces visages dans ma tête. J’ai pleuré souvent les cinq jours d’après. C’était un peu une première étape à passer avant d’attaquer le tour du monde en soi, surtout dans une zone d’entrée compliquée avec le golfe de Gascogne et son trafic maritime. Mais je crois que tout le monde était ému, même ceux qui remontaient le chenal pour la troisième fois. Le chenal était d’ailleurs plus émouvant que le départ en lui-même… C’est symbolique, toute cette flotte qui se dirige vers la même ligne de départ, tout ce monde qu’on fait vibrer pendant la course, qui nous fait vibrer nous.

    Tu as quand même eu ton lot de soucis techniques, à commencer par ton problème d’antenne qui a d’emblée contrarié ta course, dès ta descente de l’Atlantique…

    Je merde déjà complètement mon Atlantique Nord ! À mon passage de Madère, je fais une route au large avec Éric (Bellion) mais j’empanne trop tôt avant de devoir me dérouter vers les côtes brésiliennes à partir du cap Vert (afin de capter du réseau 3G dans le but d’installer un plugin visant à faire fonctionner son téléphone satellite comme modem internet, ndlr). Je me retrouve avec 30° d’écart par rapport à la route des autres, ça me rajoute des milles, mais je parviens à rester 25ème, à ne pas perdre de place. J’opte alors pour une option Sud, j’attaque, même si j’ai Enda (O’Coineen) qui me recolle. Après une dizaine de jours de doute, à ne pas savoir si ça va marcher, si je vais me retrouver tout seul derrière ou réussir à recoller à ceux de devant, au niveau des Kerguelen je suis devant Rich (Wilson) et Éric.

    Tu passes ensuite le cap de Bonne Espérance en 20ème position, le 6 décembre, notamment suite à certains abandons et soucis techniques à bord d’autres bateaux, et sort 13ème de l’océan Indien le 21 avec quatre bateaux doublés « à la régulière »…

    J’ai d’abord eu du mal à gagner des places suite aux abandons des autres skippers, j’avais le sentiment que je ne méritais pas cette progression au classement. Et puis j’ai peu à peu compris que ça faisait partie du jeu, que si je ne cassais pas c’est parce que je ménageais plus ma monture, parce que je gardais en tête le premier objectif, l’objectif de jeune bizuth sur un vieux bateau : terminer la course. Mais lorsque Fabrice (Amédéo) rencontre son problème de grand voile et que je le dépasse, j’ai un gros déclic. J’avais passé plus d’un mois sur l’eau, j’avais des vents portants, j’étais dans le rythme, j’ai compris que je pouvais faire quelque chose de beau, que je pouvais avoir plus d’un concurrent, j’étais en confiance. Même avec un vieux canot, je ne m’en sortais pas trop mal, j’avais beaucoup de plaisir, je me sentais bien avec ma Bigoudène. L’Indien nous a réservé des conditions fortes, mais finalement bonnes quand je repense à ce que j’ai eu après. C’était presque le plus agréable au final, avec ma meilleure perf : 382 milles à 16 noeuds de moyenne sur 24 heures le 08 décembre !

    Tu passes alors Noël lors de ton entrée dans le Pacifique, avec Éric Bellion et Enda O’Coineen, et laisse quelque peu la course entre parenthèses pour laisser passer une violente dépression. Mais même là, tu signes ton meilleur classement : 11ème !

    On avait effectivement une grosse dep’ juste devant nous et avec la zone d’exclusion, on ne pouvait pas passer en-dessous, on n’avait pas d’autre choix que de freiner pour la laisser partir. On décide tous individuellement de ralentir, même si c’est toujours frustrant alors qu’on est en course ! Le 24 décembre, Éric me dit qu’il n’est pas loin et on finit par se retrouver, rejoints le lendemain par Enda, déguisé en Père Noël dans son cockpit. C’était magique. Je suis resté avec Eric jusqu’au 26 au soir puis on a relancé les voiles quand le vent est arrivé petit à petit. C’est là que je repars plus vite que Fabrice et Cali (Arnaud Boissières) et me retrouve 11ème pendant quelques heures. Le pied ! Superbigou, construit en 2000 à Lesconil, aux portes du Top 10 du Vendée Globe 2016 ! (Rires)

    Et le 2 janvier, avarie de safran…

    J’étais repassé 13ème après que Fabrice, Cali et leurs bolides de 2008 ont réglé leurs soucis et ont repris de la vitesse. Enda venait de démâter, j’approchais du point Nemo, le point le plus éloigné de toute terre, Conrad était coincé, couché dans 70 noeuds de vent. Je me souviens m’être dit : « Si tu dois casser, fais-le n’importe où mais pas là ! » Et je percute un OFNI. Je ne sais pas ce que c’était, un cétacé, un growler, un « déchet » divers. Je ne le saurai probablement jamais. Le choc a été brutal, ça a freiné d’un coup le bateau alors que je surfais à 20 noeuds. J’étais à l’intérieur, à la table à carte, je suis sorti sur-le-champ et j’ai vu flotter au loin mon safran tribord. Je suis tout de suite allé dans ma soute arrière voir les dégâts internes et vu l’eau rentrer. Un vrai geyser de 20 centimètres de diamètre. J’ai donc mis le bateau à la cape pour le coucher et isoler la voie d’eau, mais il ne tenait pas et se remettait constamment à plat. J’ai appelé mon équipe à terre pour les informer de mon avarie puis j’ai affalé la grand voile pour ne rester que sous J3, la quille sous le vent. Je me suis assis dans le cockpit pour réfléchir une dizaine de minutes, trouver la meilleure solution. La meilleure était de mettre mon safran de secours. Alors c’est ce que j’ai fait et une heure et 30 minutes après le choc, je refaisais route, safran changé et voie d’eau bouchée. Ne me restait qu’à perfectionner l’étanchéité mais je pouvais reprendre la course. Après avoir cru perdre le bateau, là, je me suis dit que j’avais fait quelque chose d’incroyable, que j’avais en moi cette force de me surpasser.

    Le 16 janvier, tu passes enfin le cap Horn, point de passage espéré de tous mais encore si loin de l’arrivée…

    Un des moments les plus forts de mon tour du monde… L’émotion à son paroxysme. J’en avais rêvé depuis tellement longtemps de ce cap Horn ! Peu de Suisses ont dû le passer en solitaire d’ailleurs ! C’était la première terre que je voyais depuis le Brésil, c’est la fin du Grand Sud, c’est le bonheur à l’état pur. Je l’ai passé sous voile réduite (on m’a beaucoup charrié par rapport aux photos prises par Prodis Security), car j’étais dans un système particulièrement instable, à passer de 30 à 45, 55 noeuds de vent. J’ai juste eu un trou d’air en passant le rocher, ce qui m’a permis de m’en approcher. C’était important pour moi de le voir, j’aurais eu les boules de me battre tout le Pacifique pour ne même pas voir à quoi il ressemblait ! Et là, tu te dis presque que tu es arrivé, que c’est la fin, clignotant à gauche et remontée tout droit vers la maison. Mais non, la route est encore terriblement longue ! J’ai eu droit à de la pétole, du près qui ne te fait pas aller dans la bonne direction, une météo complètement faussée… C’était interminable. Au final, moralement, ça a été la portion la plus difficile de ce tour du monde.

    Autre coup dur, le 29 janvier, tu arraches ton winch de mât à environ 3 000 milles de l’arrivée. As-tu eu d’autres avaries que tu as décidé de cacher ?

    (Rires) Quelques unes oui, on m’aurait sûrement dit de m’arrêter sinon ! (Rires) J’avais besoin qu’on pense que tout allait bien, pour que mon équipe continue de me booster et soit encore plus fière de moi à l’arrivée en apprenant mes galères. Et aussi pour que mes concurrents proches ne me pensent pas affaiblis. Alors qu’au final, comme je leur collais au cul, c’était mieux qu’ils sachent qu’EN PLUS mon bateau n’était pas à 100% de son potentiel (rires). Pour ne rien cacher, j’ai dû monter environ sept fois au mât pour remettre mon lazy bag (qui retient la grand voile sur la bôme, ndlr) qui n’arrêtait pas de casser à force de frotter contre la barre de flèche. J’ai aussi passé une journée sans pouvoir régler ma GV quand le pontet du chariot du rail d’écoute a pété et une après-midi à réparer une latte. J’ai aussi eu quelques bidouilles électroniques et informatiques suite à ma voie d’eau. J’ai aussi fait tout le début de course avec mon pilote en mode compas fluxgate (ce qu’il y a sur les bateaux de plaisance, ndlr), avec un temps de réaction très lent, ce qui me faisait faire pas mal de zigzags sur l’eau. Sinon, ma dérive centrale a pris du jeu, le bateau ne tenait donc plus très bien sa trajectoire au près, il marchait un peu en crabe. Mon mât, aussi, a pris du jeu au niveau de sa rotation, ce qui le faisait un peu tourner… Il se transformait en mât à aile en fait (rires). Ce n’était pas très bon pour le gréement, alors j’y suis allé un peu plus cool. Sur mon safran tribord aussi j’y allais mollo, dans les jours qui ont suivi ma réparation. Je n’étais pas sûr à 100% que ça tienne, mais à la fin, je tirais finalement plus sur celui-là que sur mon bâbord. Et mon winch… Ce sont les fixations du support qui ont lâché. Chaque manoeuvre me prenait alors le double de temps, la tension sur mes voiles de capelage se prenait moins bien, mon effort physique était doublé… Mais au final, ça l’a fait ! Ce ne serait pas un Vendée Globe sinon !… Mais ma plus grosse cachoterie concerne mon mât… Au niveau des Kerguelen, un boîtier de latte de GV l’a percuté entre les deux étages de barres de flèches. En plein milieu du mât en fait. Ça a fait un trou qui l’a légèrement fissuré sur son profil bâbord. J’ai pris le risque de continuer en réduisant la toile les 48 premières heures, dans une énorme dépression. Ça a tenu sans problème. Et ensuite, j’ai oublié… Solide mon mât Lorima !

    Tu as fait preuve d’une persévérance à toute épreuve et d’une âme de régatier insoupçonnée. À 24 ans, où se situe selon toi ta plus grande marge de progression ?

    Au niveau du bateau, j’ai eu un problème particulièrement handicapant : le mode vent de mon pilote, qui permet d’adapter la trajectoire du bateau en fonction de la rotation des vents, n’a fonctionné que pendant 20% de ma course. J’ai fait le reste en mode compas, ce qui donne une trajectoire plus directe, plus droite avec moins de milles parcourus, mais qui force à régler constamment les voiles. Ce qui m’a beaucoup pénalisé, surtout dans le Grand Sud, où les vents sont très changeants. Au niveau du bonhomme, j’ai un sens marin qui a toujours pris le dessus. Si au près, j’étais à 120% des polaires du bateau, et à 100% au travers, j’avoue que j’étais souvent à 75% au portant. Je me répète, mais le but premier de ce premier Vendée Globe était de terminer. C’est pourquoi j’ai parfois eu une attitude conservatrice : je pouvais par moments me contenter d’aller à 15 noeuds quand j’aurais pu être à 22. Mais cette prudence est pour moi une force, car sur un tour du monde, on ne peut pas être tout le temps à 100%, sous peine de tout péter. Les Armel et compagnie s’arracheraient sûrement les cheveux en lisant ça (rires). Mais c’est sûrement là où je peux encore progresser, sur l’évolution de mon positionnement de curseur. Pour ne plus me contenter d’aller à 15 noeuds, mais plutôt à 18 ou 19 si aller à 22 reste trop risqué. Je dois incorporer encore davantage de « coureur » dans mon moule de marin. Je peux aussi progresser en termes d’analyse météo et de stratégie : je suis parti à 40% de connaissances, je suis rentré à 80%. Je n’ai jamais suivi de formation particulière, j’ai appris sur le tas. Il y a sûrement des automatismes ou des « règles générales » que je ne connais pas encore. Je pourrais aussi mieux faire avec des fichiers météo supplémentaires, ceux auxquels je n’ai pas pu avoir accès par manque de budget et, finalement, de connexion internet. Le reste, c’est de l’expérience à engranger. Ma chance, c’est qu’à 24 ans, j’ai le temps de progresser.

    Tu as marqué par ton sens du partage, ta spontanéité, ta transparence. T’es-tu rendu compte de cet engouement autour de ta course une fois rentré à terre ?

    Je ne réalise pas encore tout à fait, je n’ai pas eu le temps de tout lire, mais quand on m’arrête dans la rue, juste pour me féliciter, ça fait bizarre ! J’ai mené ce projet dans l’ombre et je ne pensais pas qu’autant de personnes me suivraient pendant la course. Ça fait chaud au coeur car ça a toujours été mon moteur : donner un peu de bonheur aux gens, les faire rêver quelques minutes, leur permettre de s’évader du quotidien, de cet hiver parfois morose au vu de l’actualité du moment. Je recevais presque tous les jours des messages de la terre, ça m’ai aidé à tenir pendant les moments difficiles, ça m’a rebooté… En fait, ça donne surtout envie d’y retourner !

    Tu veux donc repartir dans quatre ans ?

    Je dis un grand OUI ! Je crois que c’est la première fois que je me suis autant projeté avant même l’arrivée d’une course. Pour l’instant, je rencontre mes sponsors actuels. La Fabrique et le collectif Un Vendée pour la Suisse continuent de m’accompagner. Avec Swisspro, un film est en production et un livre est également en cours. Je monte des budgets, je réfléchis aux différentes options. Mais je veux repartir oui, sur un projet de quatre ans, avec un bateau plus récent, plus performant, avec un programme complet, Route du Rhum, Jacques Vabre et autres courses au programme. Pour pouvoir prétendre à une meilleure place. Voire peut-être un jour le gagner ?

    • Le « vrai » Vendée d’Alan •

  • Cap vers l’équateur !

    Une semaine de course, déjà, pour Alan Roura et La Fabrique. Déjà quatre étapes stratégiques de passées et bien négociées, avec un golfe de Gascogne et un cap Finisterre relativement cléments pour les bateaux mais

    13 novembre 2016 • 2016-17, Course au Large, IMOCA, Vendée Globe • Vues: 2619

  • Une semaine off des plus chargées

    Du dimanche 23 au dimanche 30 octobre, les skippers du Vendée Globe n’étaient pas tenus d’être présents aux Sables d’Olonne. L’occasion pour les 29 futurs solitaires de se ressourcer une dernière fois, en famille,

    29 octobre 2016 • 2016-17, Course au Large, IMOCA, Vendée Globe • Vues: 2885

  • A 10 jours du départ du Vendée Globe, découvrez comment vont s’organiser les journées de Jean-Pierre Dick à bord de StMichel-Virbac pendant le tour du monde. Ce navigateur d’1m92 va devoir composer avec un petit espace de vie de 4m² qu’il a aménagé et optimisé pour la performance.

    L’espace de vie semble tout petit pour un grand bonhomme comme vous !

    La zone de vie est petite, mais elle est cohérente. L’intérieur est minimaliste, mais je me suis aménagé quelques zones de confort. Les sièges de mon poste de barre et de ma table à cartes ont été faits sur mesure, et conçus en fonction de l’anatomie de mon corps. Mon lit a fait l’objet d’une grande réflexion avec l’Hôpital Hôtel Dieu, l’Association pour la literie et Bultex, pour me permettre de récupérer de façon optimale. Aujourd’hui, je le considère même comme un véritable atout par rapport à mes adversaires.

    Comment s’organiseront vos journées ?

    Il est difficile de dégager une journée type, mais si j’arrive à dormir cinq heures, c’est super ! Je passerai probablement deux ou trois heures à la table à carte, et le reste à l’écoute du bateau, pour régler les voiles, optimiser la vitesse, et surveiller la trajectoire. Il y aura aussi du bricolage. Je passerai beaucoup de temps à l’intérieur, ou dans ce que j’appelle le «pédiluve», cette zone semblable à une grande véranda, pour faire mes manœuvres et barrer. L’extérieur est beaucoup plus exposé, mais il faut y aller de temps en temps. C’est une vie particulière, mais elle va passer à cent à l’heure ! Nous serons sans cesse occupés.

    Ce sont des bateaux qui tapent, et font beaucoup de bruit. Comment gères-tu cela ?

    Ces bateaux sont très inconfortables et les foils génèrent un bruit assourdissant. Pour garder un peu de lucidité, il faut être capable de se reposer en mettant des boules Quies, d’écouter un peu de musique et de lâcher prise par moment. Cela demande une certaine expérience, mais aussi une bonne condition physique. C’est une alchimie à trouver, et c’est ce qui me passionne sur cette course : il faut être extrêmement complet pour performer.

    Les indispensables :

    • La lampe frontale : par souci d’économie de poids, il n’y a pas de lumière à l’intérieur. Jean-Pierre a donc toujours une lampe frontale sur la tête !
    • Les boules Quies : la nuisance sonore peut facilement at­teindre plus de 100 décibels. Jean- Pierre est donc équipé de deux paires de boules Quies sur mesure : l’une pour les sons aigus et l’autre, pour tous les sons sans distinction.

    • La vie à bord de StMichel-Virbac •

  • Découvrez le deuxième volet du portrait de Jean-Pierre Dick vu par ses co-skippers et le parrain de StMichel-Virbac, Erik Orsenna. Loïck Peyron, Jérémie Beyou, Roland Jourdain, Damien Foxall ont confié leurs impressions sur le skipper niçois avant le départ de son 4ème Vendée Globe. A voir en images !

    LOÏCK PEYRON, vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2005 et de la Barcelona World Race 2010-2011 avec Jean-Pierre

    « C’est quelqu’un d’extrêmement tenace Jean-Pierre ! Il lui reste le Vendée Globe à accrocher et il a les armes pour le faire. C’est quelqu’un d’organisé, de bien entouré, qui doute, et c’est très bien, et puis je dirais de grand, et ça n’est pas toujours un avantage d’être grand sur un bateau ! En fait, il a la tête dans les nuages. Il est connecté H 24 sur des data qui nous échappent un peu, c’est vrai, ça lui arrive de temps en temps, mais ça veut dire qu’il est en perpétuelle ébullition cérébrale ! »

    JÉRÉMIE BEYOU, vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2011 avec Jean-Pierre

    « Jean-Pierre est un vrai battant, qui met beaucoup d’intensité dans tout ce qu’il fait. Il est vraiment athlétique, et il a l’état d’esprit qui va avec cet engagement physique. Il a un vrai don de soi pour le bateau et pour la performance. Quand on navigue en double avec lui c’est vraiment du bonheur, parce que l’on peut se reposer dessus à tout moment. Il sait tout faire à bord. Je pense aussi qu’il sait très bien jauger la prise de risque. Il a quand même beaucoup d’expérience, et sur le plan de la stratégie, c’est quelqu’un de très bon, très carré, et assez redoutable. »

    ROLAND JOURDAIN (BILOU), co-skipper de Jean-Pierre sur le Mod Virbac-Paprec 70

    « Pour moi, Jean-Pierre c’est respect, parce qu’il y avait cette envie de sa part, de se lancer dans la grande course, mais il ne venait pas de là, et il faut savoir se remettre en question, savoir oublier ce que l’on a fait pour s’ouvrir à autre chose. Donc je pense que Jean-Pierre, c’est un parcours de labeur, c’est un travailleur et les grandes qualités qu’il a à côté, c’est de savoir s’entourer, et je pense que sa vision et sa culture, ont un peu boosté notre petit milieu de la course au large.»

    DAMIAN FOXALL, vainqueur de la Barcelona World Race 2007-2008 avec Jean-Pierre

    « J’ai découvert sa puissance, sa force physique et mentale, et sa ténacité, une qualité cruciale pour un skipper de course au large. Ce qu’il a accompli aujourd’hui n’est pas un hasard, c’est le fruit d’une grande expérience, faite de succès et d’échecs dont il a su se relever. Il est aussi bon et même meilleur que la plupart des marins engagés dans ce Vendée Globe, et il a les armes pour le gagner. »

    ERIK ORSENNA, « L’oeil, l’oreille et la plume » du StMichel-Virbac Sailing Team

    « Jean-Pierre c’est aussi une immense humanité, une immense bienveillance, une immense gentillesse. C’est quelqu’un qui est en adéquation complète avec son rêve le plus grand. C’est ça qui me frappe : sa détermination et sa gentillesse. Cette articulation est extrêmement rare. »

    • Jean-Pierre vu par ses pairs •

  • La Fabrique à bon port

    Jeudi à 15h30, Alan Roura est arrivé aux Sables d’Olonne, à la barre de son IMOCA La Fabrique, après avoir quitté son port d’attache de Lorient plus tôt dans la journée. Tenu d’être au Village officiel du Vendée

    14 octobre 2016 • 2016-17, Course au Large, IMOCA, Vendée Globe • Vues: 12504

  • Imaginer et développer des bateaux innovants et compétitifs font partie de l’ADN de l’équipe de Jean-Pierre Dick. Doter le nouveau StMichel-Virbac de foils était donc une évidence. Cependant, l’apprentissage de ces appendices novateurs a nécessité de nombreux mois de navigation. A 39 jours du départ du Vendée Globe, StMichel-Virbac vient d’installer une deuxième version de foils, plus polyvalente que la V1.

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    Qu’est ce qui a changé par rapport au premier modèle ?

    JP Dick : « Nous étions partis sur une première version très puissante aux allures portantes (vents de travers et arrière), qui avait le défaut de freiner énormément le bateau aux allures proches du vent. Nous avons donc limité ce frein, pour plus de polyvalence tout en conservant des foils de puissance équivalente à la première version. Nous avons également renforcé leur structure. »

     

    Philippe Laot, directeur technique du StMichel-Virbac Sailing Team « Le profil du tip a été affiné pour avoir moins de trainée hydrodynamique. La grande différence avec ces nouveaux foils est la plus grande portance au niveau du coude. Les shafts (partie qui rentre dans les puits de foil) sont légèrement plus épais sur cette V2. Jean-Pierre va désormais les tester lors de longues navigations au large. »

    • Des nouveaux foils à bord de StMichel-Virbac •