Volvo Ocean Race
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  • Embarqué à bord du voilier chinois Dongfeng dans la Volvo Ocean Race sous la gouverne du skipper français Charles Caudrelier, Eric Peron continue à accumuler de l’expérience en vue de sa participation au Vendée Globe 2016/2017. La 2e étape entre Cape Town et Abu Dhabi s’est avérée être un mano à mano avec Team Brunel, vainqueur de l’étape.

    Eric Peron :

    … ca été la guerre tout le temps. C’est incroyable. 23 jours de course et près de 15 à vue si ce n’est à quelques milles de nos amis hollandais. On est pas passés loin de la victoire. A quelques heures de l’arrivée, nous étions en tête avec une toute petite avance d’environ 1 mille, mais de l’avance quand même. Nous les avions redoublé dans le tricotage dans les iles du détroit d’Ormuz. Quelque chose que nous maitrisons pas mal à bord avec notre expérience affutée de la course en monotypie (bateau semblables). Et puis le vent est revenu par derrière et nous n’avons pas pu ou su les accrocher. On pensait que l’on avait peut-être quelque chose dans la quille, mais non. Ensuite, il ont conservé leur delta jusqu’à la ligne d’arrivée.

    Une fois encore, nous terminons 2e avec un écart très minime (16 minutes), comme à la première étape ou nous avions juste 12 minutes de retard sur le voilier Abu Dhabi. Mais on est quand même très heureux de cette 2e place. Elle conforte notre confiance et à naviguer à vue, on a beaucoup appris dans nos réglages, notre manière de mener le bateau…

    Il reste encore 9 étapes, mais à l’issue des deux premières, les Dongfeng boys accrochent la 2e place au général et prouvent qu’il faudra toujours compter avec eux. Ils vont devoir désormais supporter un peu plus de pression sur leurs épaules.

    Une superbe étape

    Hormis la petite frustration de l’arrivée, cette 2e étape de la Volvo Ocean Race a été complète, avec son lot d’animations. D’abord un départ super musclé de Cape Town, la baie étant soumise aux effets très importants de la montagne de la Table.

    Eric Peron :

    … le vent oscillait entre rien et 30/40 nœuds. Ca fumait grave quand ça soufflait. Mais il fallait être attentifs à ne pas casser. Ensuite, ça a mollit, mais on a fait de belles vitesses en longeant le cap des Aiguilles (pointe la plus sud de l’Afrique), naviguant au contact de la flotte. Après on a entamé la remontée vers le sud de Madagascar, les Iles Maurice et de la Réunion. C’est là que nous nous sommes aperçu que le rail qui soutient la grand-voile sur le mât était arraché sur plus d’un mètre, alors que la météo annonçait une dépression tropicale. Heureusement, nous avons eu juste ce qu’il fallait de temps clément pour réparer avant qu’elle nous tombe dessus….

    C’est à partir de ce moment que Dongfeng et Team Brunel ont entamé leur duel qui ne s’est terminé qu’à Abu Dhabi. Ensemble, ils ont retraversé le pot au noir, mais celui de l’Océan Indien cette fois-ci.

    Eric Peron :

    … Certes, il y avait la course avec l’extrême concentration que nous imposait la présence des Hollandais volants. Mais on a navigué d’abord dans des eaux que je ne connaissais pas, ce dans d’incroyables paysages, avec de superbes couchers de soleil. Et puis l’atterrissage sur les iles du détroit d’Ormuz a été très sympa. En fait, malgré la chaleur tenace – on s’y habitue – j’ai adoré être là, découvrir ces routes où il y a très peu de gens qui naviguent, dans un décor de rêve…

    De l’équipage au solitaire

    Organisé en bordées (quarts), tout l’équipage n’est pas toujours sur le pont. Pendant les moments de repos, il leur reste quand même quelques instants de répit.

    Eric Peron :

    … je n’ai pas beaucoup écouté de musique ni regardé de DVD. En fait, j’étais plus plongé dans mon Be One Team, mon projet pour le Vendée Globe, entre réflexion et infos qui m’arrivaient de mon équipe à terre. Souvent, je me suis demandé comment je ferai en solo, dans l’anticipation, les compromis aux changements de voile, les décisions stratégiques. Car si sur Dongfeng on peut faire plusieurs changements de voile en une heure, je sais très bien qu’en solitaire c’est inimaginable…

    Cité comme possible participant au Vendée Globe 2016 (8e édition) lors de la présentation officielle de l’épreuve au salon nautique de Paris en de début décembre 2014, Eric Peron sait que cette Volvo Ocean Race est une formidable chance d’aller naviguer en quasi reconnaissance sur une grande partie du parcours, en attendant de sécuriser des partenaires. Pour l’heure, son club d’entreprises Be One Team se construit, à dessein !

    Repères

    • Volvo Ocean Race
    • Etape N°2. Cape Town (ADS)/Abu Dhabi – 5200 milles/9630 km
    • Arrivée. Le 13 décembre 2014 à 08h41 UTC (09h41 heure française)
    • Place. 2e à 8mn 20 s derrière Team Brunel, 2e au général
    • Temps de course. 23j 16h 41mn 40s
    • Distance parcourue sur l’eau. 6391 milles/11836 km
    • Plus grande distance parcourue en 24h00 : 516 milles / 956 km

    Programme Be One Team / Eric Peron

    • Volvo Ocean Race 2014/2015
    • Transat Jacques Vabre 2015
    • Qualification Vendée Globe 2015/2016
    • Vendée Globe 2016/2017

    • L’apprentissage continue pour Eric Peron ! •

  • A peine débarqué, Seb Marsset nous livre son bilan à chaud de cette étape entre Le Cap et Abu Dhabi. Une belle équipe, une météo compliquée sur ce parcours mais aussi la frustration d’avoir vu partir la quatrième place dans les mains de MAPFRE et les ajustements à apporter au sein de l’équipe pour la troisième étape. Le Français nous dit presque tout…

    Au sujet de la dernière ligne droite vers Abu Dhabi :

    Les dernières heures de l’étape, cela été la partie la plus difficile de la course car nous avions une toute petite avance sur MAPFRE. Nous savions que ce sont de très marins avec un très bon tacticien et un très bon navigateur. Ils sont revenus sur nous petit à petit. Nous n’avons pas été très bons, nous n’avons pas eu beaucoup de réussite non plus. Les deux combinés, nous terminons avec 10 heures d’écart, à 70 milles, c’est une addition très très lourde. C’est une grosse déception.

    Les conditions rencontrées sur l’ensemble de l’étape :

    C’est difficile car sur ce parcours, il y a eu beaucoup de petit temps, de nuages, deux pots au noir. Ce ne sont pas les conditions dans lesquelles on aime naviguer car parfois, il n’y a pas de vent ou du vent très instable. C’est pour ça que cette étape a été très dure.

    Au sujet de la mise entre parenthèses de la course pour assister Team Vestas Wind :

    Concernant l’escale que l’on a du faire pour assister Vestas, ce qui a été difficile pour nous, c’est de se remettre en mode course. Il a fallu se dire : « on a arrêté la course mais maintenant on la reprend ». Ce n’était pas évident de reprendre le rythme des quarts, se concentrer sur la vitesse, la navigation.
    Même si on est revenu sur la flotte, je ne pense pas que cela a eu un effet positif. Ca nous a plutôt sorti du monde course.

    L’ambiance à bord de Team Alvimedica :

    Nous sommes très contents de l’équipe. On fonctionne bien tous ensemble. Il faut utiliser ce que nous avons appris sur les trois derniers jours. Ca a montré nos faiblesses, on doit débriefer et effectuer quelques changements pour mieux utiliser les compétences du bord.

    • Les mots de Seb Marsset •

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  • A l’arrivée à Abu Dhabi, les trois skippers qui composent le podium reviennent sur les 23 jours d’une étape plus disputée que jamais.

    Bouwe Bekking, skipper de Team Brunel

    C’est un super sentiment ! J’ai toujours dit que c’était mieux d’être chanceux que bon mais nous avons été très bons sur cette étape. Donc c’est génial de la remporter. Et puis, gagner celle-ci est particulier car c’était également une étape où l’on pouvait facilement terminer dernier ! L’équipage a fait un boulot fantastique. On a vraiment mieux navigué que sur la première étape.

    Avec ces monotypes, la course est vraiment plus dure. Par le passé, tu pouvais être un peu plus détendu parfois car tu connaissais le potentiel de vitesse de ton bateau. Maintenant, on doit être à fond tout le temps. Dès que tu fais la moindre erreur, tu donnes un réel avantage à tes adversaires. Cela fait monter davantage la pression, spécialement pour les jeunes équipiers. Ils ont parfois du mal à comprendre pourquoi on perd une ou deux places en fonction de variations du vent. Mais ils ont fait aussi un boulot énorme sur cette étape !

    Charles Caudrelier

    Nous sommes contents ! Contents de terminer cette longue étape comme cela. Si on m’avait dit au départ que nous serions seconds ici à Abu Dhabi, j’aurais signé tout de suite. Mais pour être honnête, après avoir été en tête, nous sommes forcément un peu déçus. Team Brunel a bénéficié d’un peu plus de pression à un moment et nous a passé. Mais deuxième, c’est une super place. On a rencontré des soucis de rails de GV. Nous avons été un peu chanceux de rencontrer de bonnes conditions pour effectuer la réparation. C’est vrai, nous avons eu les problèmes de safran sur la première étape et là, le rail. La voile est un sport mécanique. Cela fait partie du jeu. Finalement, on s’en est bien sorti et cela n’a pas affecté notre performance.

    Laurent Pagès (Team Brunel)

    Ca a été une course depuis Cape Town, très serrée, très engagée. On a toujours été à proximité de nos concurrents et on a connu une traversée des zones intertropicales toujours délicate avec peu de vent et, encore une fois, une situation de contact. Ça fait donc 10 jours que l’on est en permanence avec Abu Dhabi ou Dongfeng et c’était encore le cas jusqu’à ce matin. Ils nous ont passé hier soir, on les a repassé ce matin, peu de temps avant l’arrivée. Ça fait du bien car on a le sentiment de mériter cette victoire. On est tous très concentrés jusqu’au bout. Tant qu’on a pas coupé la ligne, on reste très concentrés. Il peut se passer plein de choses. C’est l’état d’esprit du groupe. On essaie d’être sérieux, d’être concentré et de faire le mieux possible. C’est une course qui dure longtemps, 8 mois. Toutes les étapes comptent au même nombre de points mais ce qui est important, c’est de bien démarrer. Ça compte pour l’état d’esprit du groupe, sa confiance et sa capacité à progresser tout au long de la course.

    Ian Walker (Abu Dhabi Ocean Racing)

    C’est un moment très excitant. (ils naviguent très lentement). On va le faire… doucement mais on va y arriver ! (rires). On va finir par péter les plombs ! Ca a été une étape assez facile, dans des vents relativement faibles mais très longue. Au coude à coude avec les autres. Je mentirais si je ne disais pas qu’on attend maintenant qu’une chose : débarquer de ce bateau. En réalité, les sentiments se mêlent. Il y a deux jours, nous étions devant Dongfeng puis nous sommes passés derrière. Ensuite, nous n’avons jamais réussi à être suffisamment proches pour les dépasser. Les derniers jours ont été assez difficiles. Mais nous finissons 3ème à Abu Dhabi. 1er sur la première étape et 3ème ici, l’équipage est en bonne forme, le bateau va bien aussi.
    Evidemment, nous aurions préféré gagner cette étape mais c’était très long, beaucoup de choses pouvaient se passer. Quand tu fais un podium sur une étape comme celle là, tu peux raisonnablement afficher un large sourire à l’arrivée.

    • Paroles de champions •

  • Team Brunel sur le fil

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