Virbac-Paprec 3
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  • Après trois mois de chantier placé sous le signe de la fiabilisation et de l’ergonomie, Virbac-Paprec 3 a retrouvé son élément naturel cet après-midi. Cette mise à l’eau lance le début des entraînements pour le Vendée Globe. Nicolas Abiven, le directeur technique du Virbac-Paprec Sailing Team, revient sur les grandes lignes de ce chantier. Jean-Pierre évoque son investissement aux côtés de l’équipe technique et le programme de navigation à venir.

    Nico, peux-tu nous parler de ce chantier pré Vendée Globe ?

    NA : « Nous avons réalisé de nombreuses vérifications et améliorations mais pas de modifications majeures que nous ne pourrions pas tester correctement avant le Vendée Globe. A bord, tous les éléments ont été démontés, contrôlés et auscultés. Suite à une discussion avec les architectes, nous avons décidé de renforcer une cloison car certains bateaux avaient rencontré des problèmes. Nous avons coupé la partie haute des dérives pour réduire le poids et la prise au vent. Le système de charge des batteries a été amélioré.»

    Qu’avez-vous fait au niveau de l’ergonomie ?

    NA : « Nous avons aussi travaillé sur ce point pour améliorer le confort de JP en solo. Nous avons conçu et ajouté une prolongation du roof en toile tendue afin de manœuvrer un maximum à l’abri. Nous avons aussi modifié le support de l’hydrogénérateur et l’angle du siège à la table à cartes. »

    JP, tu as passé beaucoup de temps dans le chantier. Pourquoi ?

    JP : «J’ai beaucoup échangé avec l’ensemble de mon équipe technique afin de connaitre parfaitement les systèmes à bord du bateau pour maîtriser leur réparation rapide en cas de casse lors du Vendée Globe. J’ai prouvé au cours des éditions précédentes que j’étais capable de réparer. Cette année, l’objectif est d’être explosif lors des réparations pour perdre le moins de temps possible en course »

    Quel est le programme à venir ?

    JP : « Nous allons participer à quelques navigations d’entrainement à Port La Forêt avec mes concurrents Imoca. Puis Virbac-Paprec 3 mettra le cap sur Istanbul pour prendre le départ de l’Europa Race. Ce tour de l’Europe va être un beau moment en équipage et en solo avec de belles étapes à partager avec nos partenaires. »

    • Virbac-Paprec 3 bichonné, prêt à naviguer ! •

  • A l’occasion de la 12ème Journée du Sommeil® organisé par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) présidé par le Pr Damien Léger, Jean-Pierre Dick nous explique la gestion du sommeil dans la course au large dans un entretien avec le Dr François Duforez*. Il travaille sur le sujet depuis 10 ans avec le centre du sommeil de l’hôpital Hôtel Dieu et l’European Sleep Center à Paris.

    Qu’est-ce que le travail avec les spécialistes du sommeil vous a-t-il apporté concrètement?

    La gestion du sommeil est clé dans la course au large. Il faut s’adapter en permanence aux conditions de course et avoir un minimum de sommeil par 24 heures pour ne pas engranger une fatigue qui pousserait tôt ou tard à la faute. Les études menées par les spécialistes du sommeil m’ont permis de déterminer précisément à quels moments s’ouvraient mes portes du sommeil. Pendant ces périodes, je suis moins vigilant et si je ferme les yeux, je m’endors beaucoup plus vite. Grâce aux enregistrements, j’ai pu individualiser mes heures les plus propices à l’endormissement.

    Combien d’heures de sommeil par 24 heures ?

    Tout dépend des conditions de course. Disons que j’essaie de faire 2 ou 3 phases de sommeil pendant la nuit et encore 2 ou 3 siestes plus courtes pendant la journée, pour un total d’environ 5 heures de sommeil tout compris. Dans des conditions vraiment difficiles de navigation ou en cas d’avarie, on est alors capable de rester en veille l’essentiel du temps pour ne s’octroyer que quelques pauses de sommeil flash de quelques minutes, ou même de quelques secondes éparpillées dans la journée.

    La voile nous démontre que l’on peut être au plus haut niveau à plus de 40 ans, est-ce car on dort moins en vieillissant ?

    Je ne crois pas. Je pense au contraire, qu’il faut mettre toute son ingéniosité au service d’une anticipation des problèmes de manière à s’octroyer des plages de repos. Lorsqu’on est jeune, on pense souvent que la seule façon d’aller vite est de forcer sa nature en s’imposant notamment des veilles interminables. En navigant avec Loïck Peyron, j’ai découvert que chaque geste était mûrement réfléchi, ce qui dégage calme et sérénité. On prend alors de meilleures décisions, la concentration est améliorée et on peut mieux résoudre les problèmes !

    Pouvez-vous nous donner un exemple concret de ce genre de détails qui n’en sont pas ?

    Je pense à mon nouveau bateau le Virbac- Paprec 3. Le choix sur ce bateau spartiate a été un confort très minimaliste, afin de gagner du poids donc de la performance. Les seuls éléments de confort sont les sièges du bord pour barrer et préparer la navigation et le « lit » conçu avec l’aide technique de l’Association Pour la Literie, qui sont de véritables cocons.

    Justement, pourquoi créer ce genre d’environnements « cocons»

    Sur mer, on arrive à dormir tout en restant connecté à certaines sensations. Mais il faut le faire dans un environnement sécurisé et adapté au bateau qui gîte, bouge en permanence et subit les chocs des vagues sur le carbone de la coque. Les différents prototypes de matelas testés devaient obéir à ce cahier des charges : permettre de s’endormir vite, calé en sécurité, filtrant les chocs nocifs à la colonne vertébrale tout en amenant du confort et de la sensibilité par rapport au bateau, en jetant un œil aux instruments si nécessaire.

    Pratiquement, cela s’est traduit comment ?

    Tout d’abord en élaborant et comparant les sensations sur différents types de support et sur différents marins. Il a fallu 4 prototypes pour avoir un résultat intéressant permettant de s’endormir de manière confortable, rapidement et en sécurité tout en ne pénalisant pas le poids du bateau car chaque gramme compte ! Des enregistrements réalisés en situation ont montré l’apparition rapide et importante de sommeil lent profond sur ce type de lit, donc un sommeil de qualité.

    Une anecdote à ce sujet ?

    Lors de la Barcelona World Race, Loïck Peyron avait amené son propre hamac de 100 grammes et regardait le prototype de matelas d’un drôle d’oeil. Après avoir testé et apprécié la différence en terme de récupération en dormant sur le « lit de compétition », le hamac a servi de fil à linge pour faire sécher les vêtements pendant la course !

    La prochaine étape ?

    C’est l’envie de repartir en mer et bien sûr, la préparation du Vendée Globe en novembre 2012. Tous les détails seront importants et le sommeil est intimement lié à la performance et à la sécurité surtout sur cet immense territoire de jeu qu’est la mer. Il y a encore du travail à réaliser, des réflexions à approfondir.

    *Dr François Duforez, Médecin du Sport et du sommeil, Praticien Attaché du centre du sommeil de l’Hôtel-Dieu de Paris.

    • La gestion du sommeil de Jean-Pierre Dick •

  • François Gabart et Louis Burton qualifiés

    En bouclant tous deux la Transat B to B, François Gabart et Louis Burton ont validé leur qualification pour le prochain Vendée Globe. Fers de lance de la jeune génération, ils espèrent briller dès leur première

    23 décembre 2011 • 2012-13, Course au Large, IMOCA, Vendée Globe • Vues: 2334

  • Retour à la maison

    C’était un bel après-midi : malgré le froid et quelques grains résiduels, les amis, familles et équipes techniques ont répondu présent à l’arrivée des coureurs au ponton à Lorient. Visiblement pressés

    17 décembre 2011 • Course au Large, IMOCA, Transat B to B • Vues: 2149

  • Alex Thomson reclassé à la quatrième place

    Alex Thomson sur Hugo Boss avait envoyé au Jury de la Transat B to B le 12 décembre une demande réparation suite à la mise en place de la porte de sécurité. Il considérait être lésé compte tenu de sa position au Nord de

    16 décembre 2011 • Course au Large, IMOCA, Transat B to B • Vues: 2654

  • Décidément, rien de ne sera épargné à Jean-Pierre Dick et Louis Burton. Déjà distancés dans la transat B to B, les deux navigateurs peinent à rejoindre la ligne d’arrivée, englués dans une zone de vents faibles… mais la mer est toujours forte.

    La nuit dernière n’a pas été de tout repos pour les concurrents de la Transat B to B. Malgré la réduction de parcours qui leur a permis de prendre leurs dispositions pour ne pas avoir à affronter le plus gros de la tempête Joachim, ils ont subi des vents pouvant monter jusqu’à 45 nœuds et une mer désordonnée et abrupte. Face à cette situation, Marc Guillemot (Safran) a choisi de temporiser sous grand-voile seule à trois ris pendant une bonne partie de la nuit, quand Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), visiblement pressé d’en finir, a gagné un peu plus dans le nord. Pour François Gabart (MACIF) la nuit a été plutôt agitée. Victime de petites avaries à répétition, le vainqueur de la Transat B to B a passé sa nuit sur le pont à bricoler et laissait entrevoir, pour la première fois depuis le début de la course, une vraie fatigue à la vacation du midi.

    Rencontre avec les Lorientais

    A l’exception de Vincent Riou qui devrait arriver lundi matin ainsi que de Jean-Pierre Dick et Louis Burton, encore en course, les principaux animateurs de la Transat B to B sont attendus à Lorent entre samedi après-midi et dimanche matin. Pour permettre au public de rencontrer les navigateurs et de leur poser des questions en direct, la Cité de la Voile organise dimanche 18 décembre à 16h30 une rencontre exclusive avec ceux qui seront déjà amarrés au ponton. Un rendez-vous à marquer dans ses tablettes

    Rappel du classement général provisoire (avant jury) :

    1. François Gabart (MACIF), arrivé le 15 décembre à 00h 11mn 30s
    2. Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) arrivé à 03h 08mn 10s
    3. Vincent Riou (PRB), arrivé à 06h 30mn 20s
    4. Mike Golding (Gamesa), arrivé à 09h 58mn 00s
    5. Marc Guillemot (Safran), arrivé à 12h 33mn 00s
    6. Alex Thomson (Hugo Boss), arrivé à 16h 43mn 00s

    • 8 sur 8 ? •

  • Ligne virtuelle pour transat bien réelle

    A l’exception de Jean-Pierre Dick et Louis Burton encore en course, les six autres concurrents de la Transat B to B ont tous coupé la ligne d’arrivée virtuelle, Alex Thomson (Hugo Boss) rejoignant l’arrivée

    15 décembre 2011 • Course au Large, IMOCA, Transat B to B • Vues: 2141

  • En franchissant la ligne ce jeudi 15 décembre à 00h11min et 30 sec (heure française) après 9 jours 09 heures 11 minutes 30 secondes de course, François Gabart sur MACIF remporte la Transat B to B. Cette transatlantique est partie le 5 décembre de Saint-Barthélémy aux Antilles pour Lorient dans le Morbihan. Pour des raisons de conditions météo extrêmes dans le Golfe de Gascogne, il a été décidé ce jeudi soir de réduire le parcours et de conclure la course au niveau des Açores. François Gabart qui a été aux avant-postes de cette transat depuis le début, décroche par la même occasion sa qualification pour le Vendée Globe, le tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance qui partira le 10 novembre 2012. Cette transat en solitaire conclue une belle année 2011 pour le skipper charentais qui fut riche en émotion avec la construction de son bateau, une 4ème place sur la Transat Jacques Vabre et une première victoire en solitaire en monocoque de 60 pieds, quatre mois seulement après la mise à l’eau de MACIF.

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    Les premiers mots de François Gabart, joint par téléphone, juste après le passage de la ligne :

    François, tu signes ta première victoire en monocoque de 60 pieds, comment te sens-tu ?

    François Gabart : « C’est super ! Je suis vraiment content. J’en ai rêvé de cette victoire comme un compétiteur peut le faire mais je ne l’avais pas envisagée. J’ai réussi à tenir le rythme face au sept autres bateaux avec presque tous les favoris du Vendée Globe. J’étais prêt à me battre jusqu’au bout dans des conditions extrêmes jusqu’à Lorient. »

    C’était un départ sur les chapeaux de roues…

    FG : « Je l’ai vécu comme une chance de pouvoir m’y aligner à temps car c’était loin d’être gagné avec les réparations à finaliser à St-Martin. Je me suis tout de suite mis dans le rythme dès le passage de la ligne, en étant à l’écoute du bateau et en termes de stratégie où j’ai fait mes choix proprement et sans me poser de questions par rapport aux autres concurrents. Au fil des jours, j’ai pris confiance en moi et en ma capacité à faire avancer MACIF vite et en prenant de bonnes trajectoires. Et au fur et à mesure la victoire s’est dessinée. »

    Quels enseignements en tires-tu ?

    FG : « C’est ma première course en solo donc il y a beaucoup de découvertes : le premier virement, empannage, affalage de spi tout seul. Les conditions de cette Transat B to B étaient difficiles avec du portant dans du vent très fort et instable, une mer formée et très courte. C’était une bonne première en vue du Vendée Globe et je vais capitaliser dessus pour travailler encore et améliorer ma préparation. »

    C’est une belle façon de conclure l’année ?

    FG : « 2011 a été très riche car nous avons construit un bateau, nous l’avons mis au point. Tout s’est enchaîné très vite avec les deux transats successives. J’ai tellement appris de choses durant ces six derniers mois et ça va continuer jusqu’au Vendée Globe. Mais avant cela je vais regagner Lorient où je devrais arriver samedi matin.»

    Les chiffres de la victoire :

    • Temps de course : 9 jours 9heurs 11min 30sec
    • Distance théorique 2 620 milles
    • Vitesse moyenne sur distance théorique 11.635 noeuds
    • Distance parcourue 3 168.3 milles
    • Vitesse moyenne sur le fond 14,07 nœuds

    • François Gabart remporte la Transat B to B •

  • La Transat B to B raccourcie à la porte de sécurité

    La direction de course de la Transat B to B, en accord avec l’organisateur de l’ épreuve et les autorités fédérales, comité de course et jury, a décidé de mettre un terme à la course au large de

    15 décembre 2011 • Course au Large, IMOCA, Transat B to B • Vues: 2280

  • Le monstre de Gascogne

    Les derniers milles de cette Transat B to B seront peut-être les plus difficiles de la traversée. En arrivant sur le golfe de Gascogne, dans des conditions météorologiques particulièrement dures, les solitaires savent

    14 décembre 2011 • Course au Large, IMOCA, Transat B to B • Vues: 2083