Le n°200 et bientôt les 20 ans…

© Jean-Marie Liot

Le n°200 vient d’être attribué et le symbole est fort. C’est l’Américain Michael Hennessy, illustration de l’internationalisation de la Classe et membre du conseil d’administration, qui se l’est vu attribué. L’occasion de revenir sur le succès de la classe qui ne se dément pas, à quelques mois d’en fêter les 20 ans. Une mise en perspective avec le skipper Michael Hennessy et Christian Bouroullec, fondateur du chantier Pogo Structures et membre du premier conseil d’administration.

Il s’appelle Scowling Dragon, c’est un Evo40 conçu par Owen Clarke et ce futur Class40, qui devrait être assemblé à la fin du mois, a une particularité hautement symbolique : il s’agit du n°200. Son propriétaire, c’est l’Américain Michael Hennessy, un habitué de la classe puisqu’il fait partie du conseil d’administration et en a même été vice-président. « Je suis impliqué dans la classe depuis 2007 et je l’ai vue grandir progressivement, nous confie-t-il. J’ai participé à la Route du Rhum 2018 (n°54) et l’idée de me replonger dans la classe avec le n°200, c’est génial. Après plus de 15 ans d’existence, la classe est toujours aussi dynamique ».

Les « idées nouvelles et innovantes » des Class40

Michael, qui aspire à participer à la prochaine édition de la Route du Rhum, en 2026, revient sur le succès du Class40. « Ce qui est intéressant, c’est le fait que les anciens bateaux sont toujours utilisés et qu’ils restent pertinents en course. Par ailleurs, les Class40 naviguent partout dans le monde : le conseil d’administration s’est montré très accueillant envers toutes les régions et zones géographiques qui souhaitent s’impliquer ». Il évoque aussi la capacité à « attirer des amateurs éclairés mais aussi certains des meilleurs marins au large du monde » et « à avoir des idées nouvelles et innovantes ». Le tout, avec une jauge offrant un cadre idéal pour que les projets puissent se développer, à la fois chez les amateurs et les professionnels.

« La classe a réussi en grande partie à ce que les budgets soient maîtrisés grâce à cette jauge assez draconienne », poursuit Christian Bouroullec. Plus de 50 Class40 sont sortis de son chantier, Pogo Structures, au fil de l’histoire. « En matière de technique et de budget, il y avait de la place entre les Mini et les IMOCA ». Au départ, les premiers Class40 « étaient conçus comme des bateaux de croisière avec des aménagements intérieurs pour naviguer et profiter pendant les vacances ». L’une des premières grandes évolutions de la classe, c’est justement la conception de « bateaux de course plus radicaux ». C’est Tanguy de Lamotte qui a initié le mouvement en enlevant tous les aménagements intérieurs « de confort » afin que le Class40 soit davantage typé ‘course’. Puis, des améliorations techniques ont été apportées progressivement au fil des années.

Un dynamisme hors de nos frontières

« Les retours d’expérience, l’envie de progresser, la présence de multiples talents ont permis de s’améliorer d’année en année », souligne Christian Bouroullec. Au total, 32 architectes ou cabinets ont conçu des Class40 et on compte 45 dessins différents ! Les carènes ont ainsi beaucoup évolué jusqu’à 2017 et l’arrivée des scow, la dernière révolution technique. « David Raison a mis plusieurs années avant de poser sa vista avant que les scow se développent dans la classe. » Christian Bouroullec savoure
« la fierté d’être encore là, près de 20 ans après la création de la classe », lui dont les bateaux sont régulièrement aux avant-postes dans les courses.

Ce qui impressionne, aussi, c’est la vitalité et le dynamisme de la classe hors de nos frontières. Michael Hennessy aime rappeler que « la flotte reste active et productive » chez lui, aux États-Unis. Il dénombre 25 bateaux « répartis entre la côte Est, Ouest et le Canada » qui appartiennent tous à des skippers amateurs. « Ce qui est intéressant, c’est qu’ils sont nombreux à naviguer en dehors des USA, sur le Globe40, au Global Solo Challenge, sur le circuit européen…» Le skipper conclut, malicieusement : « je pense qu’ils souhaitent utiliser le Class40 comme un moyen de se fixer des challenges qui les dépassent ». Et ils sont nombreux à continuer à le faire, sur tous les continents, afin de contribuer au dynamisme et au rayonnement de la classe.

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Class40

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