Vendée Globe
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Suite au problème structurel rencontré à bord de StMichel-Virbac lors de la Transat Jacques Vabre, l’équipe technique a inspecté le bateau à Madère. Son état ne lui permet pas de participer à la BtoB en décembre (transatlantique entre St Barth et Port la Forêt). Le renforcement de la structure de StMichel-Virbac pour participer aux prochaines épreuves en 2016, dont le Vendée Globe, nécessite une intervention en chantier à Lorient où StMichel-Virbac vient d’arriver ce jeudi soir.
Jean-Pierre Dick :
« La coque a été endommagée. Nous travaillons avec les architectes sur le renforcement du bateau. Cela va nécessiter une intervention dans notre chantier à Lorient pour être réalisée dans de bonnes conditions. »
Objectif Vendée Globe
« Pour combler l’absence de navigations depuis la mise à l’eau le 12 septembre dernier, nous envisageons un programme intensif d’entrainement cet hiver. Nous participerons ensuite à la Transat Anglaise et la course retour entre New-York et Les Sables d’Olonne. L’objectif est de naviguer au maximum pour être compétitif sur le prochain Vendée Globe. Nous ne sommes pas partis pour nous ennuyer ! »
Programme 2016
- Transat Anglaise : Plymouth / New-York (2 mai)
- Course New-York / Vendée (29 mai)
- Vendée Globe (6 novembre)
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Arrivés lundi après-midi à Concarneau, Nicolas Boidevezi et Ryan Breymaier ont eu le temps de digérer leur abandon dans la Transat Jacques Vabre. La décision a été difficile à prendre mais elle restait la plus cohérente pour ne pas compromettre l’avenir du projet. Place maintenant à un autre sport, la recherche de partenaires. Entretien sans fard avec Nicolas Boidevezi.
Tout d’abord, comment te sens-tu ?
Nicolas Boidevézi : « Ca va. Hormis l’avarie, le bateau est en bon état, ce qui est le principal. Ryan et moi sommes évidemment déçus de ne pas avoir pu terminer la course, surtout que l’on commençait à recueillir les fruits de notre option. Mais cela fait partie des risques. Dans un sport mécanique, il arrive forcément que des pièces lâchent. Il faut avoir un peu de chance. »
Comment as-tu vécu ces premiers jours de course en IMOCA ?
Nicolas Boidevézi : « Parfaitement bien. On s’était fixé un tableau de route et on s’y est tenu avec Ryan. Au départ, on a joué la prudence, parce qu’on ne voulait pas arriver trop tôt près de l’œil de la première dépression. On a temporisé pour garder cette route nord et arriver près du centre de la dépression quand elle était un peu moins virulente. Notre stratégie allait être payante, puis on a eu notre souci de bastaque. Il reste que ces quatre jours en mer, en course sur un IMOCA au côté d’un marin aussi expérimenté que Ryan, m’ont permis de mieux cerner la globalité du projet et m’ont conforté dans l’idée de prendre le départ du Vendée Globe ; l’objectif majeur du programme. »
Et maintenant ?
Nicolas Boidevézi : « Le bateau est au chaud à Concarneau. Je vais reprendre mon bâton de pèlerin pour aller démarcher des partenaires. J’ai déjà un certain nombre de contacts, on va essayer de faire en sorte que le dossier avance dans le bon sens. Le Vendée Globe, c’est dans un an, il n’y a pas de temps à perdre. Mais je garde bon espoir d’y parvenir : quand on regarde l’investissement demandé au regard des retours que l’on peut en attendre, c’est inespéré. Bien sûr, dans le sponsoring, il existe une part de risque, mais les chefs d’entreprises vivent en permanence avec la gestion du risque… On a une part de langage commun. »
Comptes-tu faire la transat Saint-Barth – Port-la-Forêt ?
Nicolas Boidevézi : « Non, pour des raisons budgétaires évidentes. Il me faut maintenant finaliser mon projet et on verra par la suite. Il reste en 2016 deux courses pour se qualifier : The Transat et la New York – Les Sables. »
Ton regard sur cette Transat Jacques Vabre ?
Nicolas Boidevézi : « Il y a eu beaucoup de casse, c’est certain. Mais beaucoup de bateaux sortaient de chantiers, manquaient de préparation. D’autres sont arrivés, comme nous, avec des budgets ric-rac et ont préféré parfois arrêter les frais plutôt que de mettre en péril le projet. Personnellement, je pense que la direction de course a eu raison de rester ferme sur le départ du 25 octobre. On a des bateaux de haute mer, on doit être capable d’affronter ce type de conditions. A nous de naviguer en bons marins pour préserver le bateau comme l’équipage. »
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Kito de Pavant part en qualification pour le Vendée Globe
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Longue de 5400 milles, entre le Havre en France, et Itajaí au Brésil, la douzième édition de la Transat Jacques Vabre est LE rendez-vous phare de la saison 2015 pour la classe IMOCA. Vainqueur sur ce parcours avec Sébastien Rogues en 2013, en Class40, Fabien Delahaye se réjouit de s’y attaquer à nouveau, cette fois avec Jean-Pierre à bord du StMichel-Virbac.
« Le parcours est top ! Stratégiquement, tout le début de course est à la fois passionnant et éprouvant. C’est une période où il fait froid, et où les conditions peuvent être assez musclées. Ensuite il y a les gestions des alizés, et le passage du Pot au Noir, toujours complexe. Puis il y a une dernière partie avec du jeu après le Cap Frio* pour aller jusqu’à Itajaí. Il y a une succession de points stratégiques intéressants. »
La sortie de la Manche
« C’est une partie qui appelle à la plus grande vigilance dès la première nuit. Il y a énormément de cargos et de pêcheurs à éviter, dans un passage assez étroit, où nous sommes confrontés à de forts courants. Le tout, très souvent, dans un vent de secteur Ouest et une mer formée, où le risque de casse est assez élevé. Sortir de cette première phase indemne et dans le bon paquet, est déjà une réussite en soi. »
La traversée du Golfe de Gascogne
« Cette partie est plus ou moins compliquée, en fonction de la météo rencontrée. Nous sommes souvent confrontés soit à un anticyclone, soit plus généralement à une dépression, à cette période de l’année au large de l’Espagne. Toute la difficulté est de lever le pied lorsque la prudence l’impose. »
Les Alizés
« C’est une zone de transition intéressante dans laquelle on passe progressivement de l’hiver, au printemps puis à l’été. Après quatre jours éprouvants à affronter les éléments, on prend enfin plaisir à glisser à des allures portantes, et on commence à retirer quelques épaisseurs. Les premiers poissons volants apparaissent. »
Le Pot au Noir
« C’est une zone très aléatoire, où les conditions changent rapidement et où la navigation ressemble souvent à une partie de poker. Cet endroit sert souvent de passage à niveau. Ceux qui en sortent les premiers, sont souvent les prétendants à la victoire finale. »
L’arrivée sur les côtes brésiliennes
« Une fois sortis des griffes du Pot au Noir, on ouvre les voiles et on glisse sur un long bord rapide vers le Brésil. Mais il reste quelques pièges à éviter. D’une part, les plateformes pétrolières au large de Rio de Janeiro, et d’autre part, la météo incertaine à l’approche des côtes. »