Trimaran
Posts

  • Il y a des Hommes de l’Ombre sans qui aucune victoire, aucun record ne seraient possible. Vincent Marsaudon fait partie de ces Hommes qui écrivent l’Histoire de la Voile. Volvo Ocean Race, Trophée Jules Verne, IMOCA … autant de victoires, autant d’histoire à raconter, autant d’heures de travail pour ériger l’espar de ces projets gagnants… Rencontre avec Vincent Marsaudon, PDG de Lorima.

    Adonnante.com. Depuis quand avez-vous commencé à construire des mâts ?

    Vincent Marsaudon. Cela fait une quinzaine d’années que je fabrique des mâts de la production à la direction. Je baigne, dans le milieu du nautisme depuis ma naissance, à peu de chose près. Un père marin fabriquant ses propres bateaux, ça laisse des traces …

    Adonnante.com. Pour quelles raisons avoir choisi ce métier ?

    VM. Le nautisme lié à la haute technologie. Dans les années 90, le carbone avait un avenir prometteur et me permettait de me projeter dans le temps avec ce besoin de grandir proche de la mer.

    Adonnante.com. L’équipe de Lorima du début à aujourd’hui ?

    VM. La compétition voile au sein de Lorima représentait 90 % de la production au début des années 2000, aujourd’hui, nous fabriquons toujours, et, essentiellement, des espars de bateaux, mais nous avons orienté notre production vers les Méga Yachts, entre autres, afin de ne plus être tributaire des programmes de courses cycliques.
    Nous avons impérativement besoin de soigner le milieu compétitif pour valider nos développements, ainsi la croisière en bénéficie naturellement.
    Ces développements se font, pour ne citer qu’eux, avec les mâts de multicoques : Banque Populaire, Groupama, Idec, Sodebo ou encore l’Hydroptère, tous « bateaux de records » autour du monde ou de vitesse pure. Mais aussi avec différents projets : Imoca, Volvo, Océan Race ou Coupe América…
    Les bénéficiaires sont les projets comme Hémispère 145′, le plus grand catamaran réalisé au monde avec un mât de 54 m, mais aussi tous nos clients Français ou étrangers, quelle que soit la taille de leurs bateaux de 30 à 170 pieds.
    La petite trentaine de salariés Lorima a le pouvoir de s’adapter aux différentes tendances composites actuelles, ce pourquoi, nous cherchons aussi à nous développer dans l’automobile, l’éolien ou encore le bâtiment….affaire à suivre.

    Adonnante.com. En IMOCA, quelles sont les différences principales entre un mât aile et un mât classique à barre de flèche ?

    VM. La taille du profil de mât, un mât aile est généralement rotatif et le gréement dormant est plus simple par son nombre de câbles.

    Adonnante.com. Pour vous quel est le meilleur compromis ?

    VM. Pas de meilleur compromis, car je rappelle l’intérêt principal d’un mât carbone c’est l’optimisation du poids, et donc de son centre de gravité et les deux sont assez proches, mais si je me réfère au passif malheureux des démâtages, les mâts aile sont plus souvent incriminés.

    Adonnante.com. Groupama 4. Pourquoi a-t-il démâté dans la 5e étape de la Volvo Ocean Race ?

    VM. Pas de réponse aujourd’hui… Quant à ma partie, je suis vraiment serein grâce à notre contrat qualité.

    Adonnante.com. Comment se passe une analyse d’un démâtage ?

    VM. L’analyse consiste à reprendre du début à la fin la conception en partant du bateau jusqu’en tête de mât, aussi bien pour un ancrage sur le port, que sur le gréement dormant ou le tube en lui-même.
    Enfin, l’utilisation du bateau permet aussi une analyse objective pour aller à l’essentiel.

    Adonnante.com. Le mât est-il devenu le fusible en régate ? Quelles sont les solutions à apporter dans le futur pour éviter la casse des mâts ?

    VM. Non le mât n’est pas un fusible ni en régate ni en croisière. À aucun instant, nous ne prenons de risque et si petit risque il y a. C’est un risque maîtrisé par les études et le choix des utilisateurs, mais nous n’abordons ce genre de sujet uniquement avec des professionnels sans perdre de vue nos coefficients de sécurité.
    N’oublions pas l’intérêt du carbone : c’est la performance. Cette performance nous la retrouvons dans tous les sports mécaniques, que ce soit côté voile avec un mât alu ou un mât carbone ou côté automobile avec un châssis alu ou carbone. Les risques en pratique sont les mêmes…
    Enfin, le sens marin est primordial pour la pérennité du bateau dans son ensemble.

    Adonnante.com. Quelles sont les contraintes aujourd’hui sur un mat ?

    VM. La contrainte majeure est souvent liée à des problèmes d’utilisation. Ce n’est pas une critique envers l’utilisateur, mais en navigation, il faut se rendre à l’évidence, nous ne maîtrisons pas les différents excès de la « nature » qui nous met de temps en temps dans des situations plus que critiques qui ne permettent pas ou peu une utilisation normale.
    C’est pourquoi il faut impérativement contrôler son matériel périodiquement pour contrecarrer un vieillissement prématuré.
    L’évolution des différents matériaux que ce soit pour les voiles, les gréements dormants, les bouts, les carbones nous permet d’alléger les masses en règle générale tout en gardant les mêmes coefficients de sécurité.

    Adonnante.com. On parle de plus en plus de mât aile, ou d’aile, comme dans la Coupe de l’America. Êtes vous en mesure d’en construire ? Cela fait-il partie de votre métier ?

    VM. Dans le composite, la chance que nous avons, c’est de pouvoir élargir notre secteur d’activité grâce à nos connaissances acquises au fur et à mesure des années, car nous retrouvons de plus en plus de ces matériaux dans différents corps de métiers.
    Les ailes sont donc, bien sûr, un objectif majeur, mais mon problème n’est pas la mise en oeuvre, c’est surtout l’ingénierie qui représente un investissement assez lourd, voire très lourd.

    Adonnante.com. Votre plus belle réalisation ?

    VM. Être à la tête d’une société avec des salariés investis dans leur travail qui me permettent de fabuleuses rencontres humaines sur de magnifiques voiliers performants et/ou luxueux. Bref, je suis fier de tout ce que l’on a produit jusqu’à aujourd’hui.

    Adonnante.com. La demande la plus étrange qui vous a été faite ?

    VM. Ce n’est pas un émir qui voulait un mât en or, mais un émir qui voulait une perche de 80 mètres pour porter un drapeau à Dubaï, au sommet d’une tour.

    Adonnante.com. Comment imaginez les mâts dans 10 ans, 50 ans, 100 ans ?

    VM. J’espère en carbone et en grand nombre, mais rappelons-nous aussi d’un mât télescopique sur un trimaran au cinéma, ce n’était pas si mal….

    Adonnante.com. Il n’y a pas que les mâts dans la vie ! Que faites-vous d’autre ?

    VM. Ma plus belle réussite dans la vie, ce sont mes enfants et ma famille, mais, je ne vous cache pas que je passe plus de temps avec mes progénitures en carbone.
    Pour le reste, ma liberté, les rencontres humaines, le sport sont essentiels pour être performant.

    Adonnante.com. Vincent Marsaudon, merci. Avez-vous quelque chose à rajouter ?

    VM. Un grand remerciement aux skippers, sponsors, tous clients confondus ainsi que l’équipe LORIMA qui me permettent d’être là où je suis aujourd’hui.

    • Vincent Marsaudon, du carbone à l’état pur ! •

  • Thomas Coville s’offre trois ronds dans l’eau sur Sodeb’O

    En escale de la Volvo Ocean Race entre l’étape de Lisbonne et celle qui va emmener les six voiliers jusqu’à Lorient via les Açores, Thomas Coville en a profité pour revenir quelques jours en France et retrouver le

    5 juin 2012 • Records, Tour du Monde en Solitaire • Vues: 2050

  • Karine Fauconnier à la barre de Sodeb’O

    Ca y est ! le maxi trimaran SODEBO qui a été mis à l’eau au début du mois de mai est fin prêt pour attaquer la saison. Pour commencer, le maxi va participer à la très prochaine INGEROP ARMEN RACE qui s’élancera jeudi

  • New look et premier bain de l’année pour Sodeb’O

    Le moins que l’on puisse dire, c’est que Thomas Coville est fier de ses Sodeboys et du chantier qu’ils ont réalisé en son absence pour améliorer les performances de son trimaran. Embarqué dans l’aventure de la Volvo

    30 avril 2012 • Records, Tour du Monde en Solitaire • Vues: 2638

  • Fin de chantier d’hiver pour le Maxi Trimaran SODEBO

    Alors que la mise à l’eau du Maxi Trimaran est prévue jeudi 19 avril (sous réserve d’une météo correcte), Thomas Coville, skipper de Sodebo et actuellement chef de quart et barreur à bord de Groupama 4 sur la

    16 avril 2012 • Records, Tour du Monde en Solitaire • Vues: 2619

  • 45J 13H 42M 53S en 14 minutes et 28 secondes !

    Parti le 22 novembre dernier à 09h 31mn 42s heure française (08h 31 42s TU), après avoir coupé la ligne fictive entre Ouessant (Finistère-France) et le cap Lizard (pointe Sud de l’Angleterre), le Maxi Banque Populaire

    11 avril 2012 • Divers, Multimedia, Records, Trophée Jules Verne, Vidéo • Vues: 2312

  • L’équipage de Banque Populaire V honoré

    Vendredi 6 janvier dernier, après 45 jours, 13 heures, 42 minutes et 53 secondes de navigation autour du monde, Loïck Peyron et l’équipage du Maxi Banque Populaire V remportaient avec plus de 3 jours le mythique record du

    4 avril 2012 • Records, Trophée Jules Verne • Vues: 2410

  • Le Team Lalou-Multi n’a pas de vagues à l’âme

    Les préformes de la coque centrale sont en cours de finition, celles des bras sont lancées ! Plus de 12 personnes s’activent tous les jours au chantier. C’est comme un ruche qui s’active sans cesse. Bien sûr

    11 janvier 2012 • Course au Large, Multi50 - Ocean Fifty • Vues: 2412

  • 24 heures après l’accueil triomphal reçu à Brest pour avoir remporté le Trophée Jules Verne, Loïck Peyron et l’équipage du Maxi Banque Populaire V ont repris la mer. Ainsi, après les festivités et une première nuit dans un vrai lit depuis un mois et demi, les marins de la Banque de la Voile ont quitté la marina du Château ce matin et mis le cap sur Lorient leur port d’attache. Arrivés à la base des sous-marins de Kéroman en début de soirée, grâce à l’accueil de Cap Lorient et de la Cité de la Voile Eric Tabarly, portés par la ferveur des Lorientais qui apportent au trimaran géant un soutien indéfectible depuis sa mise à l’eau en août 2008, que les quatorze marins et toute l’équipe technique vont pouvoir continuer à fêter ce record autour du monde et ces 45 jours 13 heures 42 minutes 53 secondes qui resteront dans l’histoire. Une autre façon de boucler la boucle avant le marathon parisien qui s’annonce pour la semaine à venir, et l’occasion pour les nouveaux lauréats du Trophée de revenir sur les temps forts de leur si belle aventure.

    Thierry Chabagny :

     » L’arrivée à Brest hier était un grand moment. C’était incroyable de voir autant de monde motivé, un samedi matin, en hiver, dans la rade. On a tous été surpris par l’engouement que ça a provoqué. Le passage de la ligne, la remontée du Four sont des endroits où je passe une quinzaine de fois par an, alors le fait d’y entrer avec ce bateau là et d’en ressortir aussi vite quand d’habitude j’y passe quelques heures c’est hallucinant. De la même façon, la dernière journée et le fait d’être à midi au Fastnet et le soir à Ouessant m’ont aussi rappelé que ça faisait 45 jours que je naviguais sur une bombe, sur un bateau incroyable. Quand on est milieu de l’eau et qu’on fait des journées de 700 milles on s’habitue presque et quand on en fait une de 400, on est presque un peu déçu. Le fait d’avoir eu hier la côte prêt de nous et des repères précis nous a permis de prendre encore plus la mesure de la vitesse de ce bateau là. De plus, pratiquer beaucoup de solitaire m’a mis en évidence le fait que l’équipage est un exercice qui enrichit énormément, à la fois sur le plan technique et sur le plan humain. Cette aventure permet d’avancer en tant que marin et en tant qu’homme « .

    Pierre-Yves Moreau :

     » Il y a une réelle satisfaction à arriver. Ca fait trois ans que je suis au sein du Team Banque Populaire sur ce bateau et un peu plus d’un an que je suis boat captain. Mon rôle à bord est de faire en sorte que le bateau soit prêt techniquement quand on prend la mer et c’est vrai que c’était ma principale inquiétude quand j’ai pris le départ, mis à part le fait que je n’avais jamais fait de tour du monde. Le parcours a forcément été différent dans la longueur par rapport à ce que j’avais vécu, pas dans la dureté. Ce n’est pas le plus dur que j’ai fait en navigation par contre j’ai pris énormément de plaisir parce qu’on arrive dans un projet comme celui-ci, à quatorze, à avoir vraiment des moments où on se repose, où on décompresse, où on peut franchement dormir. C’était très agréable sur ce bateau, avec en plus une ambiance exceptionnelle. Loïck a vraiment su donner un climat et un ton particulièrement agréables « .

    Thierry Duprey du Vorsent :

     » 45 jours de bonheur tout court, de bonheur à la barre, de sensations de glisse. 45 jours de cohésion d’équipage avec un skipper hors pair qui nous a vraiment mis en confiance. Personnellement je n’ai jamais été inquiété alors qu’on a quand même navigué dans des endroits qui nous on fait descendre bien Sud. On a navigué sereinement et gardé de belles images de glaces, d’îles lointaines comme les Kerguelen. J’étais le dernier arrivé à bord et même si on se côtoyait par la force des choses les uns les autres, sur différents circuits, je n’avais quasiment jamais navigué ni avec les uns ni avec les autres. Il y avait aussi ce challenge là pour moi, mais ça s’est superbement bien passé « .

    Emmanuel Le Borgne :

     » Pour moi, si on partait de Brest, il fallait qu’on revienne à Brest quoi qu’il arrive, ne serait-ce que pour repasser le goulet. Le symbole est important et la boucle est bouclée. D’un point de vue plaisir sportif, c’est toujours un émerveillement de barrer ces bateaux là. Banque Populaire V est vraiment très costaud. En terme de fiabilité il y a un gros travail qui a été fait cette année par rapport à des petits soucis rencontrés l’année dernière et je suis agréablement surpris de voir que les quelques petits problèmes rencontrés auraient certes pu être préjudiciables pour la performance, mais jamais pour l’intégrité. C’est vraiment satisfaisant de revenir avec un bateau en très bon état et qui fonctionne encore. En tant que responsable médical je n’ai vraiment pas eu de boulot ; des petites choses courantes mais rien d’important à gérer. C’est plutôt une bonne chose parce qu’on se rend vite compte que si on avait dû faire des points de suture par exemple, je ne sais pas comment on aurait fait certaines fois, parce que le bateau volait littéralement. Je suis très content qu’on n’ait pas eu à essayer. L’avantage, c’est que ces bateaux vont maintenant tellement vite qu’on peut se permettre d’aller dans des zones où la mer sollicite moins la machine et les marins et donc en théorie on peut revenir dans un meilleur état « .

    Xavier Revil :

     » Je suis très très heureux d’avoir bouclé ce tour du monde. J’ai pris beaucoup de plaisir sur l’eau, beaucoup de plaisir à barrer ce bateau et à être avec toute l’équipe. C’est une page de tournée. Ce sont trois ans de travail et on est tous très content de pouvoir offrir cette victoire aujourd’hui. Ca ne change pas ma vie de marin, ça me confirme juste que ce que je fais, je l’aime et que j’ai envie de continuer. Ca ne fait que trois ans et demi que je suis dans la course au large, avant j’étais dans l’olympisme entre les bouées. Ce voyage de 45 jours me prouve que j’ai vraiment envie de continuer dans cette direction. Je veux remercier l’équipe technique de Banque Populaire qui a fait un travail formidable. On a un bateau qui revient dans un état exceptionnel. On a des choses qui ne fonctionnaient pas qui ont fonctionné à merveille sur ce tour du monde, ça veut dire qu’on a progressé. Ce qu’on a fait pendant 45 jours l’est en grande partie grâce à la préparation du bateau. Il font intégralement partie de la performance, il faut vraiment leur rendre hommage « .

    Jean-Baptiste Le Vaillant :

     » J’avais fait tous les records à bord de Banque Populaire, mais pas les tentatives de Trophée Jules Verne. Cette année, les circonstances se prêtaient à un tour du monde pour moi et en plus c’était à l’invitation de Loïck Peyron qui est un vieux complice. C’était sympa de finir une histoire : participer au design du plan de voilure, faire les premiers essais et après ça faire le tour du monde… la boucle est bouclée et ce n’est pas si mal que ça. J’espère qu’il y aura d’autres histoires avec ce bateau parce que depuis la première journée j’ai pris du plaisir à naviguer à bord « .

    Yvan Ravussin :

     » C’est fantastique, c’est du pur bonheur ! Et puis ça fait du bien, c’est relaxant. Parce que de faire partie de ce projet depuis le début avec ces trois années de stand-by, toute la mise au point qui a été faite avec Pascal Bidégorry, a demandé de l’investissement. On a pris un pied gigantesque. On était une équipe géniale et je suis vraiment content de finir ça aujourd’hui dans ces circonstances. Je n’aurais jamais fait de tour du monde si ça n’avait pas été sur un bateau comme ça. J’aime la vitesse, je n’allais pas faire ça sur n’importe quel bateau. Si j’ai dit oui à l’époque à Pascal, c’est parce qu’il y avait ce bateau qui se construisait. Cette aventure a été quelque chose d’incroyable. »

    A noter qu’Yvan permet aussi au Trophée Jules Verne de rester chez les « Ravussin », puisque Steve, son frère était sur Groupama 3.

    Florent Chastel :

     » Trois Trophée Jules Verne à mon actif mais trois expériences différentes, parce qu’à chaque fois même si le parcours est le même, les conditions changent, les bateaux évoluent et celui-là est une machine de guerre. Pour mon premier Jules Verne, il y avait ce rêve de faire le tour du monde. Le deuxième, le bateau était plus fiable mais on n’a pas trop tiré dessus et en revanche on a eu des conditions météo de rêve. Là on arrive sur un bateau qui est vraiment abouti. C’est la première fois qu’on navigue sur des bateaux qui peuvent aller entre 35 et 40 nœuds sans souci. Sans que ce soit naturel, ça se fait bien. A côté de ça, j’ai eu la chance de participer à la conception du bateau et donc de donner mon avis sur mon domaine que sont les bouts. Le fait d’arriver au bout de cette aventure et de cette manière est une grande satisfaction. Je suis prêt à repartir et j’espère re-naviguer très vite sur ce bateau. C’est un très joli jouet « .

    Frédéric Le Peutrec :

    « Chaque Trophée Jules Verne n’est jamais exactement la même chose. Le challenge est toujours différent et pour ce qui concerne celui que nous venons de faire, nous avons eu la chance de naviguer sur une machine taillée pour. Le Jules Verne est une histoire d’acharnement qui tourne à l’obsession et qui prend beaucoup de temps. A titre personnel, depuis 2007, j’ai passé chaque hiver en stand-by, c’est un peu usant. Je suis ravi que cet hiver nous ayons pu partir et que cette tentative ait été couronnée de succès. Tous les barreurs ont pris un plaisir incroyable à barre de ce bateau dans une mer formée. Banque Populaire est très abouti. C’est un bateau magnifique, très complet !  »

    Juan Vila :

     » Je passais entre 14h00 et 16h00 à la table à cartes. Je sortais seulement pour les manœuvres. Paradoxalement, les 45 jours sont passés vite ! Nous étions en contact permanent avec Marcel, principalement par email. Nous utilisions le téléphone lors des décisions critiques, comme le pot au noir ou les Kerguelen. On échangeait nos idées et prenions toutes les décisions ensembles. C’était très intéressant de pouvoir échanger avec quelqu’un qui avait un regard extérieur sur notre progression. Je suis enchanté d’avoir fait partie de cette aventure et même si on savait que les gens suivaient notre progression, je ne m’attendais pas à voir autant de monde à notre arrivée à Brest. Cette arrivée restera mon plus grand souvenir et c’est la plus belle récompense pour l’équipe dans son intégralité « .

    Brian Thompson :

     » Plusieurs aspects nous ont permis d’obtenir ce record: la technologie du bateau et ses capacités, la météo que nous avons eu, mais surtout les hommes ! C’était vraiment un privilège de naviguer avec eux, et notamment avec Loïck, qui est un type adorable. Il est concentré et détendu en même temps. Il prend soin du bateau et de l’équipage, tout en gardant l’objectif à l’esprit. C’était très intéressant d’être le seul anglais à bord d’un bateau de conception française issue d’une expertise 100% française et composé d’un équipage principalement français. C’était une immersion totale et je n’aurais pas imaginé que cela puisse aussi bien se passer. J’ai vraiment apprécié la façon dont ils savent pousser le bateau au maximum de ses capacités pour aller très vite, mais le tout d’une manière très ‘safe’. Ils ont travaillé sur le projet pendant quatre ans et ils ont fait quelques ajustements. C’est toute l’équipe qui remporte le record d’aujourd’hui, y compris l’équipe technique. Pour moi le meilleur point de ce record était l’ambiance du bord. La gentillesse, l’humour et l’optimisme des hommes pendant 45 jours a vraiment été fantastique. Cela a vraiment joué dans cette victoire. Cela a été un privilège pour moi que de naviguer sur ce Trophée Jules Verne « .

    Hors quart

    • Loïck Peyron Skipper
    • Juan Vila Navigateur, Responsable électronique et informatique

    Quart n°1

    • Yvan Ravussin Chef de quart, responsable composite
    • Brian Thompson Barreur/ Régleur
    • Pierre Yves Moreau Régleur, Responsable mécanique et hydraulique
    • Thierry Chabagny N°1/ Barreur/ Régleur, Responsable accastillage et voiles

    Quart n°2

    • Frédéric Le Peutrec Chef de quart
    • Emmanuel Le Borgne Barreur/ Régleur, Responsable médical
    • Thierry Duprey Du Vorsent Barreur/ Régleur, Responsable mécanique
    • Ronan Lucas N°1/ Régleur, Responsable sécurité

    Quart n°3

    • Jean-Baptiste Le Vaillant Chef de Quart, responsable voile
    • Kevin Escoffier Barreur/ Régleur, Responsable vidéo et structure
    • Xavier Revil Barreur/ Régleur, Responsable avitaillement à bord
    • Florent Chastel N°1/ Régleur, Responsable médical

    Marcel Van Triest Routeur à terre

    • La parole aux hommes ! •

  • Loïck Peyron, skipper du Maxi Banque Populaire V :

     » Ce ne sont pas seulement 45 jours de mer que nous venons de faire, ce sont des décennies de travail, des années d’engagement de la part de Banque Populaire dans la voile. Il faut rendre hommage également à Pascal Bidégorry qui a conçu ce bateau et à Hubert Desjoyeaux qui l’a construit et nous a malheureusement quitté il y a peu, et à toute cette équipe bien sûr. Ce genre d’histoire nous fait monter en pression pendant pas mal de temps et il faut être patient pour que ça retombe aussi. Nous avons eu cette chance extraordinaire de pouvoir nous reposer les uns sur les autres. La confiance que nous avions les uns dans les autres fait qu’on est assez reposé paradoxalement. Etonnement, cette course n’est pas la plus fatigante. Tous les records sont fait pour être battus et celui-là le sera un jour où l’autre. S’il y a un bateau pour le battre, c’est celui-là ! « .

    Ronan Lucas, directeur du Team Banque Populaire et navigant :

     » Je suis content que nous décrochions ce record parce que je me dis que le travail paie et que ça fait du bien de s’acharner et de se dire qu’on va y arriver, d’y croire, de se battre pour que les choses évoluent. J’avais ce rêve de gosse de faire le tour du monde, passer le Cap Horn, aller dans le Sud, voir les immenses vagues, les douze mètres de creux dans l’Indien. J’ai été très touché par l’accueil ici à Brest. On avait la terre de manière épisodique et on savait que l’histoire avait l’air de prendre. Mais d’arriver ici et de voir la digue noire de monde, on se dit que c’est dingue. Je n’aurais pas rêvé une arrivée aussi belle. C’était beaucoup d’émotion pour nous, mais également du côté de l’équipe technique, c’est leur récompense aussi. Ils n’ont pas vu les Kerguelen mais ils ont vu ce monde. C’est une immense fierté pour eux et aussi pour notre partenaire parce que Banque Populaire fait de la voile par conviction mais c’est bien aussi quand ça paie. C’est magique, je garderai cette arrivée toute ma vie dans ma tête. J’étais convaincu que Loïck Peyron était quelqu’un de brillant. J’avais envie de travailler avec ce Monsieur depuis déjà longtemps et il est plus que brillant. Il est doué pour tout ! C’est un vrai leader, tout le monde a eu envie de se saigner pour lui et il a trainé le groupe derrière lui  »

    Kévin Escoffier, responsable du bureau d’études et navigant :

     » Je savais que j’aimais beaucoup faire du bateau mais tu as toujours le petit doute quand tu pars 45 jours de te demander si tu vas toujours autant apprécier… Eh bien oui ! J’ai vraiment adoré chaque instant, à aucun moment je ne me suis dit : qu’est-ce que je fais là ? J’ai tout adoré, chaque moment je voulais que ça dure plus longtemps. C’est fantastique, ça me conforte d’autant plus dans ce que je fais, autant sur le plan technique que sur le plan marin. J’avais la casquette technique qui faisait que je me devais d’anticiper les problèmes parce que j’étais un ce deux qui connaissait le mieux le bateau en tant que responsable du bureau d’études « .

    Marcel van Triest, routeur à terre :

    « Jusqu’à Bonne Espérance, tout s’est enchaîné correctement, avec le temps qu’on avait imaginé au départ de Ouessant et du vent tout le temps. Souvent l’Indien est un plat de résistance, pour nous ça s’est très bien passé. Il n’y avait pas de glaces et on pouvait plonger dans le Sud. Du coup on est passé au Sud des Kerguelen ce qui n’est pas très habituel avec un bateau comme ça. A l’Est de l’archipel nous avons rencontré notre deuxième épisode de glaces et la situation météo nous a permis de monter très Nord. Jusque là, tout s’était déroulé parfaitement. Après on a eu un Pacifique compliqué, avec l’hésitation de plonger Sud dans une mer très formée ou aller chercher une dépression qui tombait d’Australie. Ca s’est bien passé mais c’était déjà un peu complexe. Après on s’est trouvé avec ce vaste champ de glaces dans le Pacifique Sud et une météo pas coopérative pour la première fois. On a mangé notre pain noir et contourné une grande accumulation de glaces mais on a quand même accepté d’aller dans une zone où il y avait quelques icebergs. C’était jouable parce qu’on était au près, en décembre soit le plein été austral qui nous donnait donc 23 heures de lumière par jour. C’était quand même compliqué de gérer tout ça, on est presque aveugle au niveau glaces et dans cette histoire je suis le borgne ! J’en sais trop pour être ignorant et pas assez pour être tranquille. On s’est retrouvé ensuite derrière la fameuse dorsale et même avec Banque Populaire V on n’a pas pu la percer. On a vraiment tenté trois fois de la passer, mais c’était comme un vrai mur et la seule façon de se rapprocher du but c’était de longer le mur et de faire du Sud. Atlantique Sud, ça s’est très très bien passé. Sur la remontée, on fait un petit bidet qui n’était pas vraiment nécessaire, le seul reproche que j’ai peut-être à me faire. Dans le Nord, il y avait des milles supplémentaires à faire mais c’était un choix relativement simple à faire. On est content de ce qu’on a fait avec cette météo. J’ai longtemps pensé qu’on pouvait arriver en dessous des 45 jours, avec un Atlantique Nord normal on l’aurait fait. Un jour, en réunissant tous les éléments, je pense que les 40 jours seront tenables « .

    François Pérol, Président du Groupe BPCE :

      » Cet exploit d’un équipage de quatorze hommes aussi talentueux que résolus constitue un magnifique symbole de la vitalité et de la force de l’esprit d’entreprendre. Tous les collaborateurs se reconnaissent dans l’aventure collective de Loïck Peyron, de son équipage et toutes celles et ceux qui à terre ou en mer ont participé depuis 5 ans à la réalisation de ce projet  »

    Yves Breu, Directeur Général de la Banque Populaire de l’Ouest :

      » L’histoire de ce projet, c’est l’illustration parfaite de l’état d’esprit qui anime Banque Populaire au quotidien, une banque audacieuse, qui stimule et encourage les initiatives : soutenir et accompagner dans la durée toutes celles et ceux qui ont un rêve, y croient, se donnent les moyens de le transformer en projet concret et le conduire à la réussite « 

    • Commentaires à chaud ! •