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    L’équipage se dirige vers Ushuaia (Chili) où va l’attendre l’équipe technique. Caudrelier ne souhaite pas abandonner pour l’instant. Il étudie toutes les possibilités pour terminer l’étape sous gréement de fortune même s’il reconnait que cette « option A » n’est pas la plus évidente. Le bateau doit arriver à Ushuaia d’ici 24 à 36 heures, soit mardi après-midi, heure française.

    Que s’est-il passé cette nuit ?

    On allait moins vite. C’est vrai qu’on a toujours été prudents, sans doute refroidis par notre empannage chinois d’il y a quelques jours. Le but, c’était d’arriver en bon état au Cap Horn et il y avait encore plein de choses à faire après. Ces petits retards accumulés n’étaient pas très graves. On était vraiment sur la réserve et on naviguait normalement. On était à un ris fractionné (voilure réduite, ndlr) avec 25 – 30 nœuds de vent, ce qui est tout à fait raisonnable. D’un seul coup, bang ! J’étais à l’intérieur. J’ai cru que c’était un safran qui avait cassé. Je suis sorti et même sur le pont ils ne comprenaient pas très bien parce qu’il nous restait encore les voiles. Ils pensaient que c’était la tête de la Grand Voile qui avait cassé et qui s’était décrochée du mât. En fait, non, c’est le mât qui était cassé. Il a cassé très haut, au troisième étage de barre de flèche. Pourquoi ? On ne sait pas. On n’a pas fait de grosse bêtise, ça c’est sûr. Est-ce qu’on l’a mal utilisé ? Est-ce qu’on l’a trop chargé ? Je ne crois pas. On était à peu près dans ce qu’on a l’habitude de faire. C’est des mâts qui sont extrêmement cintrés et c’est vrai que ça faisait un petit peu peur. Depuis le début, on avait un peu cette inquiétude là. Il a cassé à peu près comme on aurait pu s’y attendre. Il y a peut-être un périphérique qui a cassé, ça, on ne le sait pas.

    Quelles étaient vos conditions de navigation ?

    Les conditions n’avaient rien d’extrêmes, au contraire. Nous avions une chance inouïe. On est devant une dépression donc la mer est extrêmement bonne. On avait 25 nœuds de vent avec des vents qui n’étaient pas très denses par rapport aux autres jours. Nous avons eu des conditions beaucoup plus musclées après la Nouvelle-Zélande. La mer était un pur bonheur. Ça glissait bien, ça allait vite. C’étaient des conditions tout à fait raisonnables, surtout pour ces coins là. Il n’y avait vraiment pas de quoi s’inquiéter pour le mât.

    Comment se sont déroulées les premières minutes après le démâtage ?

    Le problème qu’on a eu, c’est que nous nous sommes retrouvés face au vent. On a perdu le contrôle du bateau avec un énorme bout de mât qui se baladait au-dessus de nos têtes. Ma première frayeur, ça a été que ça tombe sur l’équipage. Il a fallu qu’on arrive à redresser la route pour se mettre à peu près au vent arrière. Nous avons réussi à faire ça. On a eu des problèmes parce que la voile d’avant était sous le bateau. Il a fallu couper un peu partout mais ça ne s’est pas trop mal terminé. Maintenant, la voile est accrochée toujours par la tête. On a nos deux bouts de mât, une voile accrochée qui vole à l’horizontale parce qu’il y a quand même 25 – 30 nœuds de vent et on avance tout doucement vers Ushuaia. Il faut qu’on arrive à résoudre ce problème : comment récupérer ce bout de mât et essayer de sauver notre Grand Voile. C’est ce qui m’importe le plus.

    Quelle est la prochaine étape ?

    On est à 160 milles de l’entrée du détroit qui mène à Ushuaia. Après, il y a 70 milles donc on est à peu près à 250 milles d’Ushuaia. Il nous faudra au moins 24h, ce sera même plutôt 36. Là bas, notre équipe technique nous attend. On ne va pas encore abandonner l’étape parce qu’on a toujours la solution, comme on l’avait fait avec Groupama de terminer sous gréement de fortune. Ça me parait quand même compliqué pour être, ensuite à temps, au départ de la prochaine étape. Mais l’objectif, c’est de gagner deux points. Il y a quand même deux points à prendre entre une place de 6ème et un abandon. Mais ça va être difficile. L’option B, c’est d’arriver à ramener le bateau à Itajaí le plus vite possible pour récupérer un mât neuf et être prêt pour la prochaine. C’est l’objectif numéro 1 aujourd’hui. Il faut être à Itajaí, prêt pour la prochaine étape pour regagner des points que l’on a perdus.

    Quel est l’état d’esprit à bord en ce moment ?

    Ça va être dur dans les prochains jours car on va voir les copains qui vont faire une belle régate. Nous, il faut qu’on amène le bateau à Itajaí le plus vite possible. On ne va sans doute pas avoir de période « off ». C’est des choses aussi importantes. On attend toujours les escales avec impatience pour retrouver sa famille. Cette étape est extrêmement dure. Elle n’a rien à voir avec les autres. On était fatigué et la fin est rude. Ça va être un coup dur à avaler mais il faut se souvenir qu’il y a deux ans, il y a un bateau qui était en tête de cette étape (Groupama 4, ndlr), qui a démâté et qui a gagné la course ! Et il avait plus de points de retard que l’on en aura à Itajaí. Tout peut arriver ! On aurait pu casser en plein milieu du Pacifique, dans notre malheur on ne casse pas trop loin de la côte et on peut réagir vite. C’est un démâtage heureux ! Il y a des démâtages plus malheureux.

    • On ne va pas encore abandonner l’étape •

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    Quelles sont vos conditions actuellement ?

    Nous avons 25 nœuds de vent et 20 nœuds de vitesse moyenne, c’est reparti. Nous avons eu le temps de respirer un peu pendant quelques heures avec du vent plus faible. Il fait nuit, il n’y a presque pas de lune, c’est nuageux et nous sommes bord à bord avec les copains. On se tire la bourre. Avant de se coucher il ne faisait pas trop froid mais au réveil, c’est dur. On a réussi à sécher le bateau ces derniers jours mais maintenant, c’est terminé. Les toilettes sont sous le mat et dès qu’une vague passe sur le pont, on se fait tremper. Il faut mettre le ciré pour aller au petit coin !

    Nous venons de compter et nous avons fait 26 empannages en 24 heures. A chaque fois, il faut se réveiller, mettre le ciré, les bottes, les gants, le bonnet. Ça prend un temps fou. Certains se déshabillent pour dormir, d’autres restent habillés pour gagner du temps mais le réveil est très froid. La température extérieure est de 5° et la température de l’eau est de 6°. Les vagues sont froides !

    Quel est votre comportement face au risque d’iceberg ? La porte des glaces vous rassure où vous restez vigilant ?

    Il faut rester vigilant avec les icebergs. Nous sommes passés à 120 milles d’un gros iceberg qui a été signalé à plusieurs reprises. C’est large, on est assez serein mais on sait que dans une eau à 6°, les petits ne fondent pas. En tous cas, le travail de CLS (l’entreprise française en charge de la localisation des icebergs) est remarquable.

    Seuls deux milles séparent le gros de la flotte. Tu t’attendais à ce que ça soit si serré ?

    On navigue à vue entre nous. On voyait même Dongfeng il n’y a pas très longtemps et j’ai pu discuter à la VHF avec Charles. On se croise, on se double. On voit les gars sur les autres bateaux, on est très proches. On savait qu’il y aurait une zone de compression par ici. Hier, nous étions dans une bulle avec quatre bateaux et on ne pouvait pas avancer en longeant la porte des glaces. On avait donc le choix entre rester collés près de la porte ou faire plus de route et avancer. On a fait comme nos camarades et Dongfeng est passé par-dessous alors qu’ils avaient 30 milles de retard ! Charles était très heureux !

    Vous vous êtes fait peur en début de semaine ?

    Comme presque toute la flotte, nous avons fait en gybe chinois en début de semaine. On sait que l’on ne doit pas trop pousser sur ces bateaux au portant. En tous cas, on sait qu’on ne peut pas pousser autant que sur les bateaux de la dernière édition. Ça a permis à tout le monde de s’étalonner. On n’a pas eu peur mais ce n’est pas très agréable. Ça laisse des marques. On perd du temps, on casse des choses et surtout on perd de la confiance dans le bateau. Et encore, nous avons eu la chance de le faire de jour. Maintenant, on sait que si on va trop loin, on risque d’aller dans les gravillons.

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