IMOCA
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  • Le combat de Marc Guillemot

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  • Jérémie Beyou : au bout de l’effort

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    15 novembre 2014 • Course au Large, Route du Rhum • Vues: 3272

  • Pour leur dernière course, François et son 60 pieds MACIF écrivent une nouvelle page dans l’histoire de la voile. A chaque première tentative, François Gabart a su transformer l’essai en succès :

    • Vendée Globe 2012 : victoire et record en un peu plus de 78 jours pour le plus jeune vainqueur de la circumnavigation.
    • Route du Rhum 2014 : victoire et record en 12 jours 4 heures et 38 minutes. Sans omettre en 2011, la transatlantique d’ouest en est, B to B qualificative pour le Vendée Globe.

    Ce grand chelem sans faute vient parachever un programme IMOCA ambitieux lancé avec Macif il y a quatre ans. En accrochant successivement à son palmarès les mythiques tour du monde et transatlantique, François réussit, à 31 ans, un exploit digne des plus grands sportifs. Titouan Lamazou l’avait réalisé en son temps sur son monocoque en 1990. Plus récemment, Michel Desjoyeaux avait remporté dans la foulée le Vendée Globe 2000 en monocoque avant de s’emparer en 2002 de la Route du Rhum sur un multicoque.
    Avec son sponsor Macif, François va désormais se concentrer sur son multicoque océanique de 100 pieds, actuellement en chantier. Une nouvelle histoire et des défis en perspective plein la tête pour un skipper hors normes.

    Quel est ton premier sentiment en franchissant la ligne d’arrivée ?

    C’est énorme ! Je me suis donné comme jamais sur la course. Alors, je suis content du résultat, content de la façon dont je l’ai obtenu. C’était ma dernière navigation avec le bateau, je ne pouvais rêver mieux. C’est la fin d’un projet, celui que nous avions en Imoca avec la Macif, c’est la fin d’une partie de ma vie aussi avec ce bateau. Alors je voulais vivre autant d’émotions sur cette Route du Rhum que j’en avais vécues sur le Vendée Globe. Et je me suis régalé ! Il y a quatre ans, j’étais déjà là, à Pointe-à-Pitre et nous lancions un bateau Imoca. C’est énorme ! 

    Une participation au Vendée Globe, une victoire et un record. Tout est-il aussi facile que cela ?

    Clairement non ! Ce n’est pas parce que l’on gagne, ce n’est pas parce que l’on est en tête tout le temps de la course, que la chose est facile. Les temps changent, les temps passent, je ne sais pas si cela a un intérêt de comparer les temps de traversée. Mais c’est vrai que si on m’avait dit ça il y a quatre ans, je ne l’aurais pas cru. Je cherchais la difficulté sur cette course, je l’ai trouvée. J’ai toujours dit que les premières fois restent à jamais les premières fois, quelque chose d’unique. Sur le dernier bord, je savourais, je pensais à la suite. A la fois c’est triste de quitter le bateau, mais je ferai le prochain Rhum dans quatre ans avec un multicoque qui ira vite, et ce sera une première fois !

    Comment as-tu fait pour performer tout au long de la course ?

    Je m’étais fixé un niveau d’exigence très élevé, j’avais mis la barre très haut. Je voulais être à fond, mentalement, physiquement. Mais en terme de pression, ce n’est pas facile. J’ai eu aussi quelques problèmes techniques dont je n’ai pas voulu parler. Je n’ai plus de spi depuis les Açores par exemple. Cela aurait pu être important ces dernières 24 heures et je ne voulais pas laisser cet espoir à Jérémie (Beyou).

    Qu’est-ce qui a fait la différence ?

    J’ai réussi à plus attaquer, je crois et cela dès le départ. J’avais confiance en mon bateau. C’est difficile à exprimer, mais c’est une sensation, un feeling que tu ressens avec lui. J’ai énormément barré depuis les Açores, plus de la moitié du temps je pense. Je n’avais plus de spi, je devais attaquer ! Surtout qu’il y avait de grandes chances pour que cela se termine poussivement… Et Jérémie était là. J’ai réussi à le distancer il y a trois jours. J’ai sans doute eu plus de réussite à un moment où nous rencontrions de gros grains. J’ai peut-être eu aussi plus de fraîcheur physique sur la fin. Personnellement, je serai incapable de faire une Solitaire du Figaro et une Route du Rhum la même année !

    Quels ont été tes problèmes techniques durant la course ?

     Alors, la liste : j’ai eu un problème d’électronique dès les deux premières nuits. Plus de pilote, plus de compas au moment où cela tapait vraiment fort ! J’ai passé trois heures à la barre, dans le noir total et 35 nœuds de vent… Dans le bazar, ça laissait le temps de réfléchir. En croisant et recroisant des trucs, ça a fini par remarcher. Mais je pense que cela était dû aux mouvements violents du bateau. Ensuite il y a eu la galette de J3 et puis ce spi. Le front est rentré fort, je suis parti au tas. En choquant le spi, il s’est bloqué. J’ai essayé de l’affaler comme à la volée, mais cela n’a pas marché. Et c’était dangereux. Le lendemain, j’ai ouvert le gennaker, ma deuxième voile de portant. Elle s’est ouverte sur 1 mètre quand elle s’est prise dans l’outrigger. Je l’ai réparé de suite. Mais tous ces soucis, c’est la Route du Rhum ! Quand tu vas à fond la caisse, avec les contraintes qui jouent sur le bateau, c’est quelque chose de normal, qui fait partie du jeu.

    Classement

    1. MACIF / François Gabart arrivé le 14 novembre à 18h 38 min et 55 sec.
      3542 milles en 12 jours 4 heures 38 minutes et 55 secondes, à la vitesse moyenne de 12,10 nœuds (Il a parcouru en réalité 3963 milles à 13,54 nœuds de moyenne).
    2. Maître Coq / Jérémie Beyou à 36.6 milles de l’arrivée
    3. Safran / Marc Guillemot à 175.1 milles de l’arrivée

    • Après le Vendée Globe, la Route du Rhum ! •

  • François Gabart : une première, une victoire !

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    13 novembre 2014 • Course au Large, Route du Rhum • Vues: 3495

  • Depuis le cap Fréhel, dimanche 2 novembre, François orchestre une partition parfaite en tête de la flotte IMOCA. Et le voilà à quelques encablures de son rêve d’enfant : gagner la Route du Rhum ! Depuis deux jours, le skipper du 60 pieds MACIF a allongé la foulée pour distancer son dernier adversaire, Jérémie Beyou, d’une centaine de milles. Cet écart sera-t-il suffisant pour l’emporter ? La légende de la Route du Rhum s’est parfois écrite dans l’enroulement de la Guadeloupe et les dévents de ses montagnes.

    L’arrivée de François Gabart devrait se conjuguer avec un alizé d’est-nord-est instable, avant un tour de l’île Papillon sous des grains parfois orageux et des vents irréguliers. Concentration totale exigée pour ces ultimes moments de course où un retour de Jérémie est toujours possible ! « La victoire sera d’autant plus belle qu’elle reste incertaine jusqu’au bout », martèle François, prêt à se battre pour une éventuelle régate finale. L’histoire pourrait même s’accompagner d’un record de course en IMOCA ; le charentais est attendu vendredi vers 19h HF à Pointe à Pitre, soit quelques heures de mieux que les 12 jours et 11 heures réalisés par Roland Jourdain en 2006.

    Dans quelles conditions navigues-tu ? Les grosses chaleurs sont-elles là ?

    Nous naviguons au portant, avec des vents qui faiblissent et moins de grains violents comparé aux derniers jours ; mais je reste vigilant, ils peuvent revenir. Il fait chaud, très chaud. L’avantage des grains, c’est qu’ils rafraîchissaient l’atmosphère ! Par contre, le vent n’est pas comme annoncé par les prévisions, il est un peu à l’envers. Le principal est que ça glisse, que ça avance vers la Guadeloupe. Surtout, l’écart est maintenant conséquent avec Jérémie et il semblerait que nous ayons à peu près les mêmes conditions. C’est plutôt rassurant. Car 100 milles, c’est un écart qui peut fondre comme neige au soleil, surtout au soleil caribéen !

    Depuis mardi et en l’espace d’une nuit, l’écart avec Jérémie s’est creusé e 40 à 100 milles. Comment l’expliques-tu ?

    Les conditions étaient très compliquées. Nous avons eu beaucoup de grains violents, il a fallu se battre. Je n’ai rien lâché mais j’imagine que lui aussi. Ai-je eu un peu plus de réussite ? ou a-t-il eu un petit souci technique dont il n’aurait pas parlé ? Je n’en sais rien… Personnellement, j’étais en forme, j’ai beaucoup barré et je n’ai pas trop ménagé ma peine. Je suis bien content d’avoir ce pécule d’avance.

    Comment appréhendes-tu le tour de la Guadeloupe? Que peux-tu craindre ?

    Les fichiers météo, à 150 milles de la Guadeloupe, ne sont pas bons. Nous connaissons tous les règles générales ; sous la Guadeloupe, il n’y a pas de vent ! Il suffit d’avoir une molle complète durant cinq heures, que les adversaires derrière touchent des alizés de 15-20 nœuds, et les petits copains reviennent à toi… Ce qui est sûr, c’est que cela va être très dur. Dans ma tête, je suis prêt à ce que Jérémie revienne au contact. Si c’est le cas, ce sera une régate sous la Guadeloupe. Je ne vais pas dire que je le souhaite mais si cela arrive, je serai là ! Et prévenez-le : les derniers milles seront durs à prendre ! Je ne vais pas me laisser faire… La victoire sera d’autant plus belle !

    Jusqu’à maintenant, ta partition sur ta première Route du Rhum, semble parfaite. Est-ce ton point de vue et quels ont été les moments clés de ta course ?

    C’est un peu tôt pour tirer des bilans. Mais oui, jusque-là, l’histoire est belle et j’espère qu’elle le sera jusqu’au bout. Pour l’heure, je suis content de ce que j’ai fait. Je sentais bien le bateau. Dès la Manche, j’ai attaqué, j’ai été le premier à tirer sur la barre pour aller chercher le front. J’ai eu des problèmes techniques dans le golfe de Gascogne, des moments difficiles comme ceux-là où je n’ai pas lâché. Et jusqu’à maintenant, je n’ai pas trop mal géré les retours successifs de Jérémie. Plusieurs fois, j’étais en tête et je rentrais dans les zones de molle en premier, comme lors de la dorsale entre le Portugal et les Açores. Et ça revenait par derrière. Après les Açores, pour récupérer l’alizé, le front est arrivé par derrière et Jérémie réduisait l’écart. Mais j’ai toujours réussi à avoir un positionnement et un contrôle qui faisaient qu’il ne me passait pas. C’est exactement ce à quoi je vais m’atteler dans les prochaines 24 heures !

    Ta condition physique a-t-elle joué une part importante dans ta capacité à conserver le leadership?

    J’étais bien et je le suis toujours. Je m’impressionne moi-même dans ma capacité à récupérer vite, facilement, c’est top. Physiquement, j’ai toujours été dans le match. Et j’ai la chance de n’avoir jamais eu le mal de mer de ma vie. J’ai beaucoup barré ces derniers jours, et vraiment, physiquement, je suis aux taquets. Jérémie est un garçon préparé également.

    Si proche de l’arrivée, sens-tu déjà les saveurs exotiques de la Guadeloupe ?

    J’ai une salade ananas-papaye dans mon sac de nourriture aujourd’hui, ça commence à être un peu tropical ! Le tour de la Guadeloupe, s’il est très compliqué sportivement, offre une transition exceptionnelle : tu sors de dix jours de mer et tu te retrouves sous le vent d’une île équatoriale. Les vents qui descendent de la terre peuvent être gavés d’odeurs hallucinantes quand on quitte un monde minéral plutôt pauvre en odeurs. Cela fait un chouette sas entre l’océan Atlantique et l’arrivée ; ces quelques heures près de la côte où des bateaux viendront peut-être. Il faut aussi en profiter. Ce sera difficile car il y a la pression sportive que je m’impose. Mais humainement, c’est un moment sympa à vivre.

    Classement de 16h

    1. MACIF / François Gabart à 204 milles de l’arrivée
    2. Maître Coq / Jérémie Beyou à 97,92 milles du leader
    3. Safran / Marc Guillemot à 233 milles du leader

    • Attendu demain, François Gabart prêt à se battre pour la victoire •

  • Le Roux au petit matin

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