IMOCA
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  • Entre apprentissage et innovation

    Tandis que nombre de leurs concurrents feront leur rentrée officielle en ce week-end pascal lors de la traditionnelle régate d’ouverture du Spi Ouest France, les membres du Gitana Team devront encore patienter quelques

    2 avril 2015 • Course au Large, GC32, GC32 Racing Tour, MOD70, Monotypie, Route du Rhum • Vues: 6813

  • On a beau faire et connaître, la mise à l’eau d’un bateau aussi pointu qu’un monocoque IMOCA n’est jamais anodine. Malgré l’expertise de l’équipe technique de Mer Agitée, celle de ce premier avril n’a pas dérogé à la règle. Malgré la date choisie, l’heure n’était pas aux blagues. Après le mâtage, commenceront les premières sorties du monocoque SMA sous ses nouvelles couleurs.

    A Port-la-Forêt, on est habitué aux mises à l’eau des monocoques IMOCA. On pourrait penser que pour les techniciens impliqués, comme les équipes de grutages, c’est devenu une sorte de routine… et pourtant. C’est à chaque fois le même mélange de travail d’orfèvrerie et de bricolage maison de génie, qui préside à l’instant. Précision de certains gestes, calculs au millimètre pour, par exemple, installer la quille basculante, font bon ménage avec l’utilisation de moyens parfois rustiques, mais toujours indispensables : serre-joints et planches de bois pour bloquer la quille en position verticale dans la fosse, huile de coude et savoir-faire de l’habitude pour guider le bateau vers l’élément liquide. A marée haute, SMA flottait, prêt à rejoindre le bassin réservé aux unités de course de Port-la-Forêt. L’occasion idéale pour s’entretenir avec Marcus Hutchinson, directeur de projet et Paul Meilhat, un skipper heureux.

    Marcus Hutchinson n’en est pas à son premier projet de course au large. L’homme qui s’est investi notamment dans l’organisation et la communication de la Coupe de l’America et de la Volvo Ocean Race va être à l’interface des trois piliers du projets : valorisation du sponsoring, suivi technique et performance sportive.

    En quoi le projet SMA est-il spécifique ?

    Son premier caractère et peut-être son atout majeur, c’est d’associer un skipper talentueux qui découvre le circuit IMOCA et un bateau qui fait partie de ce qui se fait de mieux dans la classe, mais dont on connaît, en partie du moins, le mode d’emploi. C’est aussi l’association d’une équipe dédiée de petite taille et d’une structure qui a fait ses preuves en la matière, Mer Agitée. On bénéficie de l’expérience indéniable de l’écurie de Michel Desjoyeaux, tout en conservant une grande souplesse de fonctionnement. Pour Paul Meilhat, ces deux orientations devraient lui permettre de progresser rapidement.»

    Quels sont les atouts majeurs de Paul Meilhat pour réussir?

    Paul Meilhat a beau être encore jeune, c’est quelqu’un de très mature. C’est aussi un gros travailleur. Enfin, il s’est construit sa carrière en dépit des hauts et des bas qui ont pu la jalonner. A charge maintenant pour moi, de l’aider à prendre la mesure du projet.»

    Quels objectifs sportifs pour cette année?

    Etre à la meilleure place possible au classement IMOCA Ocean Masters à l’issue des trois courses du Championnat pour 2015, la Rolex Fastnet, la Transat Jacques Vabre et la Transat B to B St-Barth – Roscoff.

    Pour Paul Meilhat, c’est évidemment un jour particulier puisqu’il concrétise trois mois de chantier et qu’il ouvre la porte à de nouvelles navigations.

    Aujourd’hui, quels sont tes sentiments dominants?

    Avant tout une certaine forme de fierté devant le travail effectué par l’équipe. Je me dis que j’ai vraiment de la chance d’être entouré de ces personnes-là qui toutes, à quelque niveau de l’échelle que ce soit, ont accompli un boulot remarquable. D’un autre côté, je suis vraiment impatient d’aller naviguer.

    C’est quand même un drôle de changement dans ta vie de coureur au large?

    C’est clair… On change de dimension. Je sais tout ce que j’ai à apprendre dans la perspective du prochain Vendée Globe. Mais j’ai la chance d’être entouré d’une équipe de haut niveau. Après, c’est une étape, mais je n’ai pas le sentiment, personnellement, de changer parce que je pars sur ce type de projet. En tous cas, je compte bien m’appuyer sur les valeurs qui m’ont toujours réussi jusqu’ici : la rigueur et le travail.

    Rappel sur le programme SMA mai-juin

    Après mâtage du bateau, premières sorties d’entraînement et banque image

    • 20 au 26 avril, Solo Maître CoQ aux Sables d’Olonne en Figaro Bénéteau et convoyage du monocoque dans le port vendéen
    • 1er au 4 mai, Grand Prix Guyader à Douarnenez
    • 9 mai, Tour de Belle-Île
    • 14 au 17 mai, Ar Men Race
    • 19 au 23 juin, Record SNSM

    • SMA à flot •

  • GAES complète le podium de la Barcelona World race

    Anna Corbella et Gerard Marin ont bouclé leur tour du monde en 91 jours, 05 heures, 09 minutes 28secondes sur les 23.321,76 milles de la route fond. GAES Centros Auditivos a franchi en troisième position la ligne d’arrivée

    1 avril 2015 • 2014-15, Barcelona World Race, Course au Large, IMOCA • Vues: 2954

  • Après une année 2014 couronnée d’une troisième victoire sur la Solitaire du Figaro et d’une deuxième place sur la Route du Rhum, Jérémie Beyou sera sur tous les fronts en 2015. Il s’engage avec Maître CoQ sur trois épreuves-phares :

    • la Solitaire du Figaro en juin, avec dans le viseur un quadruplé inédit,
    • le Tour de France à la Voile en trimaran Diam 24 en juillet,
    • et, un an avant le départ du Vendée Globe qui reste son grand objectif, la Transat Jacques Vabre en monocoque IMOCA fin octobre.

    Autant de challenges que le skipper de 38 ans aborde avec l’énergie et l’ambition qui le caractérisent. La première confrontation de la saison débute le week-end prochain avec le Spi Ouest France à bord du Diam 24.

    Interview de Jérémie Beyou :

    L’année 2015 est particulièrement chargée, puisque vous êtes le seul skipper engagé sur trois supports différents…

    Pour une raison finalement très simple : plus je navigue, plus je progresse et il existe de vraies passerelles entre les trois supports. Le Figaro reste pour moi le bateau de référence en solitaire, sur lequel la différence se fait grâce à tes options et tes réglages. C’est un bateau qui demande beaucoup de précision et je reste persuadé que c’est la meilleure école pour préparer le Vendée Globe 2016, objectif vers lequel mon équipe et moi-même sommes d’ores et déjà tournés. A côté de cela, le fait de naviguer sur des bateaux rapides, Diam 24 et IMOCA, m’aide à progresser en Figaro.

    Vous avez entamé votre préparation en Figaro, comment se passe-t-elle ?

    Le bateau a été remis à l’eau le 20 janvier, j’ai repris depuis une préparation classique avec les stages à Port-la-Forêt. Je collabore en parallèle avec la voilerie Incidences et je fournis un gros travail de préparation physique, particulièrement important sur ce support qui nécessite de la force, de la tonicité et de la résistance. Ma première course sera la Solo Maître CoQ (17-26 avril), j’ai hâte d’y être parce que je sens que je suis au niveau et j’ai un titre à défendre sur une épreuve qui se passe en outre sur les terres de mon partenaire !

    En juin, vous disputerez la Solitaire, avec l’objectif d’être le premier à remporter quatre fois l’épreuve, est-ce votre priorité de la saison ?

    Je ne le cache pas, cette Solitaire du Figaro constitue un objectif très important pour moi. Sans vouloir paraître prétentieux, au niveau technique pur, je pense avoir ma place parmi les cinq premiers. Maintenant, le challenge ce n’est pas d’être dans les cinq premiers, mais bien de terminer tout en haut et d’accrocher une quatrième victoire. Je suis bien conscient de ne pas être le seul à viser cette première place, nous sommes plusieurs à en avoir largement les moyens, la lutte sera là !

    La nouveauté cette année, c’est le trimaran Diam 24 avec notamment le Tour de France à la Voile en juillet, pourquoi vous êtes-vous engagé sur ce circuit ?

    Si nous avons ajouté le Diam 24 et le Tour de France au programme de cette année, c’est parce que le changement de format et de support nous a séduits. J’ai toujours apprécié le Tour de France, mais son format le rendait difficilement accessible parce que cela demandait beaucoup d’organisation et des moyens importants pour prétendre bien figurer au classement. Là, pour une équipe comme la nôtre, le support est idéal : le Diam 24 est un petit monotype qui va vite, se pratique en équipage réduit, avec des formats de course sur une journée, c’est très facile à mettre en place. Et sur l’eau, dès qu’il y a 10-15 nœuds de vent sur mer plate, nous prenons beaucoup de plaisir.

    Et que se passe-t-il du côté du 60 pieds Maître CoQ ?

    Le bateau, actuellement en chantier, sera mis à l’eau fin juillet. Je serai donc au départ de la Transat Jacques Vabre le 25 octobre prochain (transat en double, du Havre vers Itajai, au Brésil). Cela nous permettra de nous confronter à la concurrence, notamment celle des nouveaux bateaux. Un bon programme pour 2015 donc !

    Le Chiffre du Jour : 250

    Le nombre de jours de navigation estimé dans l’année 2015 pour Jérémie. Entre le Diam 24, le Figaro et l’IMOCA à partir du mois d’août, le skipper de Maître CoQ aura passé quasiment 70% de son année sur l’eau ! « Je n’aurai jamais autant navigué, commente-t-il, cela tombe bien, c’est ce que j’aime faire ! »

    Côté coulisses…

    Sur le chantier du 60 pieds Maître CoQ, il s’agit de procéder notamment au remplacement de toutes les pièces d’usure en vue du Vendée Globe, comme le vérin de quille, les vérins de pilote, les génératrices, les batteries…»

    Le programme de courses 2015

    Figaro Maître CoQ :

    • 17-26 avril : Solo Maître CoQ (Les Sables d’Olonne, fief de Maître CoQ,)
    • 5-10 mai : Solo Concarneau
    • 31 mai-28 juin : Solitaire du Figaro (départ de Bordeaux)

    Diam24 Maître CoQ

    (rotation de 3 équipiers: Jérémie Beyou, Olivier Herlédant, Christopher Pratt, Dimitri Deruelle, Pierre-François Dargnies) :

    • 2-6 avril : Spi Ouest France (La Trinité-sur-mer)
    • 7-10 mai : Grand Prix Guyader (Douarnenez // sans Jérémie qui participe à la Solo Concarneau)
    • 14-17 mai Grand Prix de Lavéoc
    • 10-14 juin Normandy Sailing Week
    • 3-26 juillet : Tour de France à la Voile (départ de Dunkerque)

    IMOCA Maître CoQ :

    • 25 octobre : Départ de la Transat Jacques Vabre (départ Le Havre jusqu’à Itajai au Brésil)

    • Une saison ambitieuse pour Jérémie Beyou •

  • Le podium bientôt complet

    La nuit dernière a été marquée par l’arrivée de Neutrogena qui prend la deuxième place sur cette 3è édition de la Barcelona World Race. Le Catalan Guillermo Altadill, qui boucle son 7è tour du monde – le premier

    31 mars 2015 • 2014-15, Barcelona World Race, Course au Large, IMOCA • Vues: 2688

  • Et de deux !

    Guillermo Altadill et José Muñoz ont bouclé leur tour du monde en 89 jours, 11 heures, 47 minutes sur les 23.321,76 milles de la route fond. Neutrogena mené par Guillermo Altadill (Espagne) et José Muñoz (Chili), a franchi

    31 mars 2015 • 2014-15, Barcelona World Race, Course au Large, IMOCA • Vues: 2237

  • Le prochain bateau est étudié pour naviguer de façon plus aérienne…

    Dans « Carte blanche », MacifCourseauLarge.com donne la parole aux acteurs et observateurs qui gravitent de près ou de loin autour du chantier du trimaran… Cette semaine, l’architecte du trimaran MACIF, Vincent Lauriot-Prévost*, s’est prêté à l’exercice en se remémorant ses premiers échanges avec François Gabart autour de ce projet d’envergure…

    (*) : Vincent Lauriot-Prévost est un architecte naval qui a créé l’agence d’architecture navale VPLP avec Marc Van Peteghem en 1983 lorsqu’ils ont conçu leur premier bateau qui allait courir l’OSTAR en 1984. C’était la première fois que des foils étaient ajoutés à des flotteurs sur un trimaran. Basée à Vannes, VPLP est aujourd’hui à la pointe du développement technologique des bateaux depuis 30 ans.

    Deux mois après sa victoire sur le Vendée Globe (printemps 2013, ndlr), François Gabart est venu à Vannes avec Antoine Gautier pour un déjeuner un peu informel. On a discuté de l’avenir, et notamment de ce projet de multicoque auquel il avait réfléchi ces derniers mois en mer, pour lequel il souhaitait faire avancer la réflexion : en solitaire toujours, le tour du monde en ligne de mire, en restant le plus rapide possible… On commente les bateaux concurrents existants, on évalue nos chances d’en améliorer la performance, le maniement, et l’efficacité. Il les connait déjà par cœur, il nous en apprendrait presque sur nos propres projets, c’est tout dire !

    Si François Gabart est un homme pressé, il est également réfléchi et quand il parle d’égaler des temps de parcours en équipage, j’apprécie sa vision sans que cela paraisse une chimère.

    Décision est rapidement prise de faire une étude de faisabilité, avant même un feu vert de la Macif, pour gagner du temps car déjà le compteur tourne… C’est en confiance que nous démarrons les études, j’ai la conviction qu’il ira au bout et qu’il ne nous fera pas bosser pour des prunes !

    Un voyage à San Francisco, une réunion informelle avec Michel Kermarec et Herve Devaux, affairés à faire voler les bateaux de la 34ème Coupe de l’America, et nous confirmons ce que nous évoquions déjà à Vannes, et ce qui motive son équipe et la mienne, dans l’évolution de ces bateaux : le prochain bateau sera étudié pour pouvoir naviguer de façon beaucoup plus aérienne que les bateaux précédents, le tout en solitaire pour élever un peu le niveau du défi bien sûr !

    François Gabart aime les défis, nous sommes en phase, Macif est motivé par l’aventure, dès lors, elle peut démarrer…

    On est alors à la fin de l’été 2013, le bateau doit être mis à l’eau au début de l’été 2015 ; entre les deux, il faut concevoir… Cette période est notamment celle des échanges et des choix architecturaux grâce à un rythme de réunions soutenu avec François Gabart et son équipe, à laquelle a succédé la phase de construction, celle des relations avec le team structure, le chantier et le team Macif. Au cours de cette dernière, on suit le chantier et on contrôle que nos objectifs de masse sont validés. La prochaine grande étape arrive maintenant à grand pas, celle de la mise à l’eau qui sera suivie de la validation de la structure grâce aux tests d’efforts sur la plateforme avant navigation.

    Finalement, après toutes ces phases, peut-être la plus excitante sera celle des premiers essais ou nous retrouverons les grands thèmes de la phase de conception, et partagerons avec François Gabart et son équipe la découverte du trimaran, les sensations, les données chiffrées, bien décidés à rester sur le pont pour contribuer à valider, rectifier ou améliorer ce qui doit l’être, et être prêt pour le premier défi !

    • Carte blanche à Vincent Lauriot-Prévost •

  • Bassins de décantation

    Naviguer en Méditerranée, c’est aussi faire l’apprentissage de la patience. Alors qu’un boulevard semblait hier s’ouvrir devant eux, Guillermo Altadill et José Muñoz ont dû batailler une bonne partie de la nuit dans

    29 mars 2015 • 2014-15, Barcelona World Race, Course au Large, IMOCA • Vues: 2148

  • La confusion des sentiments

    « Seule la victoire est jolie » avait dit Michel Malinowski à l’arrivée de la première édition de la Route du Rhum quand son grand monocoque avait été battu de 98s par un petit trimaran jaune, barré par un navigateur

    28 mars 2015 • 2014-15, Barcelona World Race, Course au Large, IMOCA • Vues: 2096

  • Y’a pas que la voile à Douarnenez !

    Le Grand Prix Guyader est, sans conteste, un événement nautique par excellence au cours duquel les plus grands skippers de l’hexagone et au-delà aiment se retrouver et se confronter dans une baie souvent qualifiée de «

    28 mars 2015 • Grand Prix Guyader, Monotype, Régates • Vues: 2484