Thomas Goyard, Jean-Baptiste Bernaz et Marie Bolou en route vers Tokyo

© Lionel Cottin

Malgré les restrictions sanitaires liées au Coronavirus, et parce qu’il est important de poursuivre la sélection des sportifs pour les Jeux Olympiques, la Commission consultative de sélections olympiques (CCSO) puis le Bureau Exécutif se sont entretenus par visioconférence ce jeudi 19 afin de valider la sélection de Thomas Goyard (planche à voile, RS :X), Jean-Baptiste Bernaz (dériveur solitaire, Laser) et Marie Bolou (dériveur solitaire féminin, Laser Radial) pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020.

RS :X : Thomas Goyard s’impose devant les talentueux Pierre Le Coq et Louis Giard

Originaire de Nouvelle-Calédonie, Thomas a vécu 14 ans à bord d’un catamaran avec sa famille. C’est à Tahiti que Thomas a tiré ses premiers bords en planche à voile, à 8 ans. À 18 ans, il décroche son premier titre mondial en 2010 à Chypre. Naturellement, il veut aller plus loin et s’installe à La Rochelle où il bénéficie de l’encadrement du Pôle France et de la compagnie des meilleurs planchistes. En parallèle, Thomas valide son diplôme d’ingénieur. Mais il n’y a pas que l’olympisme dans sa vie, le planchiste participe également à des compétitions de Stand Up Paddle ou de Funboard. Il manque de peu le titre mondial en foil en 2019. Ce cocktail multisports, auquel il ajoute la pratique du surf et le kitesurf, lui permet d’assurer une préparation physique et mentale optimale. Après une saison riche et une médaille de bronze lors des Mondiaux à Melbourne fin février, Thomas décroche aujourd’hui son ticket pour Tokyo. Une sélection qui aura été particulièrement intense tant le niveau de l’équipe de France de RS :X est excellent aux côtés des grands champions que sont Louis Giard et Pierre Le Coq.

Thomas Goyard, RS:X ( A.CALEDONIENNE P.A.V) :

« Cela fait quelques années que l’on donne tous le meilleur de nous-même. Cette sélection est un très grand soulagement, mais elle me rappelle que l’objectif final est d’aller décrocher une médaille à Tokyo. C’est aujourd’hui un immense honneur de pouvoir participer aux Jeux Olympiques, qui sont un objectif de vie et de carrière pour un sportif de haut niveau, même si sportivement je pense que cela a la même valeur qu’un mondial. Ça reste incroyable de pouvoir y participer. Je rêve du titre et j’ai les conditions pour y arriver, je vais viser le plus haut possible. Je serai vraiment très heureux de ramener une médaille pour la France. Cela fait 2 ans que je suis totalement focalisé sur ces Jeux Olympiques en RS :X, même si je continue à pratiquer intensément d’autres disciplines. C’est ma manière de fonctionner, j’ai besoin de varier les activités pour garder une fraicheur mentale. Avec cette situation liée au Coronavirus, il y a une grande part d’incertitude dans notre programme des prochaines semaines. Ce qui est sûr, c’est que pour performer il faut faire du sport et être heureux, je ne vais donc pas changer mes habitudes. Actuellement je suis à Nouméa en famille et je rentre dès que la situation semble viable en métropole pour m’entrainer. Je ne suis pas inquiet. »

Laser masculin : les 4e Jeux de Jean-Baptiste Bernaz, ceux de la maturité

Jean-Baptiste Bernaz, 32 ans, a déjà trois Jeux Olympiques au compteur, avec Pékin en 2008 (8ème), Londres en 2012 (10ème) et Rio en 2016 (5ème). C’est auprès de ses parents, professionnels dans le milieu du nautisme, que Jean-Baptiste s’initie aux plaisirs de la voile. Depuis 15 ans Jean-Baptiste mène ses préparations olympiques avec beaucoup de sérieux et de professionnalisme. En bonne voie pour remporter une médaille à Rio, il termine finalement à la 5ème place. Mais la détermination du Maximois reste intacte et Jean-Baptiste Bernaz flirte depuis avec le titre mondial tant convoité. Il se lance désormais dans ses 4ème Jeux Olympiques, bien décidé à décrocher la première médaille olympique du Laser français.

Jean-Baptiste Bernaz, Laser (CN Sainte-Maxime) :

« Je suis très fier de pouvoir représenter notre beau pays. Pour moi c’est une vraie fierté d’être en bleu, blanc, rouge, et avoir un double objectif : imposer mon pays, et imposer mon nom ! Il faut imaginer ce que c’est de vivre une cérémonie d’ouverture… attendre dans les coulisses du stade, entendre la Marseillaise, c’est une émotion incroyable, une reconnaissance, une fierté. On se sent comme un héros de la nation. Mais au-delà de cette euphorie, on est tous là pour aller au bout de notre mission et être au rendez-vous pour faire la meilleure des compétitions. Les Jeux Olympiques c’est un aboutissement. On ne travaille que pour ça, sans aucune autre motivation. Être sélectionné est une première étape mais je vais tout faire pour être au meilleur niveau pour cet événement planétaire. Aujourd’hui les entrainements sur l’eau sont mis entre parenthèse à cause du Coronavirus, mais ça n’enlève rien à ma détermination… j’ai 15 ans de préparation derrière moi. L’objectif est de sortir de cette période le plus en forme possible, je vais être une machine de guerre !»

Laser féminin : Marie Bolou, de Sciences Po aux J.O

Marie Bolou est née à Quimper et tire ses premiers bords à Pont-Aven aux côtés de son frère avec lequel elle suit toutes les étapes de l’école de voile jusqu’à ses 18 ans. Cap ensuite sur La Rochelle où elle intègre Sport étude avant d’intégrer Sciences Politiques. Après une grosse déception en 2016 où Marie passe à côté de la qualification pour les Jeux de Rio, la laseriste fait une pause et se consacre à ses études à Sciences Po Paris avant de s’installer à Rio avec son compagnon et y valider un MBA en ressources humaines. Aujourd’hui installée à Brest, Marie s’entraine au pôle France et a trouvé un emploi de conseillère chez Pôle Emploi. Un équilibre qui lui convient parfaitement puisqu’elle revient au plus haut niveau.

Marie Bolou, Laser Radial (SR DOUARNENEZ) :

« Je ne suis pas sûre de réaliser encore que je suis sélectionnée ! Les Jeux c’est pour moi un rêve de petite fille, je regardais toutes les épreuves à la télévision en me disant que c’était le graal. Je suis forcément heureuse de représenter la France, de vivre cette expérience avec les meilleurs sportifs du monde. C’est ma première sélection olympique après la très grande déception de Rio. Comme quoi même s’il y a eu des hauts et des bas, le travail et la détermination payent. Pour moi, l’élément déclencheur a été de me faire embaucher chez Pôle Emploi ce qui m’a apporté un vrai équilibre dans ma vie sociale, ma carrière de sportive mais aussi d’un point de vu financier. J’avais besoin d’un rythme professionnel pour me mettre dans le bain et performer. Aujourd’hui l’objectif est de donner le meilleur de moi-même, si je navigue bien comme je sais le faire, on peut rêver à une médaille, mais il y a encore du travail ! Nous avons un programme d’entrainement que nous adaptons au jour le jour. Pour le moment le confinement n’a pas trop d’impact sur ma préparation, car je dois me concentrer sur des séances d’entrainement physiques… comme en mer, on va savoir s’adapter pour performer ! ».

Rappel des étapes de sélections pour les Jeux Olympiques :

La sélection pour les Jeux Olympiques se déroule en 3 temps : l’équipe de France doit d’abord qualifier sa série. Un seul bateau est ensuite sélectionné pour les Jeux Olympiques. Tout au long de la saison, le DTN Jacques Cathelineau, le Vice-Président en charge du Haut Niveau Jean-Pierre Salou, et le Directeur de l’équipe de France Guillaume Chiellino, s’appuient sur les résultats sportifs des athlètes pour choisir ceux qui participeront aux Jeux Olympiques.
Le Bureau Exécutif du CNOSF valide la sélection des équipages et annonce les noms des athlètes.

  • RS:X Féminin : Charline Picon (sélection le 5 juin 2019)
  • 470 Féminin : Camille Lecointre & Aloïse Retornaz (sélection le17 septembre 2019)
  • 470 Masculin : Kévin Peponnet & Jérémie Mion (sélection le 17 septembre 2019)
  • Nacra 17 : Quentin Delapierre & Manon Audinet (sélection le 9 janvier 2020)
  • 49er : Lucas Rual & Emile Amoros (sélection le 9 janvier 2020)
  • Laser : Jean-Baptiste Bernaz (sélection le 20 mars 2020)
  • RS:X Masculin : Thomas Goyard (sélection le 20 mars 2020)
  • Laser Radial : Marie Bolou (sélection le 20 mars 2020)
  • 49er FX : série qualifiée à Auckland (Nouvelle – Zélande ) en décembre 2019
  • Finn : série à qualifier

Le programme de l’équipe de France 2020 (à date) :

World Cup Series 2020 :

Miami (USA) du 19 au 26 janvier 2020
Gênes (Italie) du 13 au 19 avril 2020 > annulé
Finale : Enoshima (Japon) du 14 au 21 juin 2020

Championnats du Monde 2020 :

49er, FX et Nacra : Geelong (Australie) du 17 du 8 au 16 février 2020
Laser Radial : Melbourne (Australie) du 9 au 16 février 2020
Laser Standard : Melbourne (Australie) du 21 au 28 février 2020
RS:X : Sorrento (Australie) du 23 au 29 février 2020
470 : Palma (Espagne) du 13 au 21 mars 2020 > reporté

Finn : Palma (Espagne) du 9 au 16 mai 2020

Championnats d’Europe 2020 :

470 : Hyères (France) du 2 au 9 mai 2020
RS:X : Aigro (Grèce) du 10 au 16 mai 2020
49er, FX et Nacra : Lac de Garde (Italie) du 11 au 17 mai 2020 > reporté

Eurosaf 2020 :

Palma (Espagne) du 27 mars au 04 avril 2020 > Annulé

Semaine Olympique Française à Hyères (France) du 18 au 25 avril 2020
Kiel (Allemagne) du 20 au 28 juin 2020 (selon séries)

Jeux Olympiques du 24 juillet au 9 août 2020 à Enoshima (Japon)

RS:X du 26 juillet au 01 août 2020
Laser et Radial du 26 juillet au 02 août 2020
49er et FX du 28 juillet au 03 août 2020
Finn du 28 juillet au 04 août 2020
Nacra du 29 juillet au 04 août
470 du 29 juillet au 05 août

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