Treize Marconi engagés dans la course au Trophée

© Rolex / Carlo Borlenghi

Pour sa dixième édition, le Trophée Rolex met à l’honneur une catégorie bien spécifique, celle des Marconi du groupe B. Engagés dans les Voiles de Saint- Tropez, qui se dérouleront du samedi 26 septembre au dimanche 4 octobre, ces monocoques des années 1970 correspondent à un tournant dans la voile moderne. Ils seront treize à tenter de remporter la victoire pour inscrire leur nom sur ce Trophée désormais incontournable de la voile classique.

Marconi : Les plus modernes des voiliers classiques

Ils n’ont pas la splendeur de leurs grands frères, ni la garde-robe des goélettes d’antan mais pourtant leur histoire est intimement liée à la voile moderne. Les treize monocoques en lice pour le Trophée Rolex sont tous sortis des chantiers entre 1962 et 1970. Une époque marquée par la création d’une nouvelle gamme de voiliers, celle des bateaux de course- croisière. Solides, marins, habitables et rapides, ces monocoques dont la longueur est comprise entre 11 et 15 mètres pouvaient courir la mythique course du Fastnet et ensuite partir en croisière le long des côtes françaises et espagnoles. Cette révolution dans le mode de navigation correspondait parfaitement à l’esprit d’après-guerre durant laquelle les chantiers étaient en berne et l’activité de la plaisance en plein renouveau.


Treize Marconi engagés dans la course au Trophée

Argos, Crazy Life, Espar II, Fantasque, Ilaria, Namib, Noryema 4, Oryx, Outlaw, Palynodie II, Ratafia, St Christopher et Stiren, tous sont de cette génération et ont contribué avec leurs architectes au renouveau de la voile. Leurs concepteurs n’imaginaient pas qu’en 2015, soit 50 ans plus tard, ces monocoques à la coque en bois allaient encore fendre les eaux lors de régates haletantes.

De belles histoires

  • Oryx, Sistership d’Outlaw, a appartenu à Francis Bouygues et a défendu, en 1967, les couleurs de la France aux côtés d’Eric Tabarly sur Pen Duick III lors de l’Admiral’s Cup. Une compétition comparable à la Coupe Davis en tennis et qui était, à l’époque, le Saint Graal de la course croisière. Une compétition qu’il fallait impérativement remporter face aux autres nations et dont la course du Fastnet était le point d’orgue.
  • Véritable Stradivarius des monocoques, Fantasque a été dessiné par l’architecte français André Mauric et a été construit à Nice par Félix Silvestro. Il est certainement le dernier bateau de course à la coque encore entièrement verni.

Trophée Rolex, un trophée très convoité

Ces bateaux très marins et magnifiquement entretenus par leurs propriétaires devront faire preuve, durant toute la semaine de compétition, d’une régularité sans faille pour espérer remporter le Trophée Rolex 2015. Un Trophée sur lequel des bateaux mythiques ont déjà inscrit leur nom : So Fong (2006) ; Agneta (2007), Rowdy (2008 et 2009), Avel (2011 et 2012), Ikra (2010 et 2013) et Partridge (2014).

Source

Agence Olivia Payerne

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