Nandor Fa
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  • Dernières heures de sommeil à terre

    Noël, les repas de famille, les dernières heures dans un lit… Pour les skippers de la Barcelona World Race, ces petits plaisirs du quotidien vont pouvoir encore être appréciés quelques jours avant de hisser les voiles le

    25 décembre 2014 • 2014-15, Barcelona World Race, Course au Large, IMOCA • Vues: 3670

  • La force mentale nait de l’expérience

    Naviguer en course autour du monde demande un investissement mental significatif. Ce n’est pas forcément une partie de plaisir de passer une centaine de jours à bord d’un IMOCA dans des conditions de navigation forcément

    22 décembre 2014 • 2014-15, Barcelona World Race, Course au Large, IMOCA • Vues: 2456

  • Guillermo Altadill est sans conteste le navigateur qui possède le plus d’expérience autour du monde. Il a débuté aux premiers jours de la Whitbread sur Fortuna et Galicia, y est revenu par trois fois avant de se lancer The Race à bord du maxi multicoque Club Med. Depuis 30 ans qu’il navigue, il cumule un nombre de milles impressionnant sur tous les types de bateaux. Mais la Barcelona World Race, ce tour du monde en double qui part et revient de sa ville de domicile, se refuse à lui. Lors de la première édition où il courrait en double avec l’Américain Jonathan Mac Kee, le duo avait été contraint d’abandonner au Cap suite à des problèmes de safran. Il ne s’est pas aligné en 2010-2011. Cette fois-ci, il embarque à ses côtés le navigateur chilien José Munoz sur un bateau qu’il connaît bien. Neutrogena n’est autre que l’ancien Hugo Boss à bord duquel Guillermo s’était classé deuxième de la Transat Jacques Vabre 2011 avec Alex Thomson. C’est pourquoi il a persuadé Alex de lui vendre le bateau qui avait fini troisième du dernier Vendée Globe. Même s’ils sont des prétendants au podium, Guillermo Altadill ne ressent pas de pression particulière.

    En comparaison avec toutes les courses que tu as faites, comment se passe votre préparation ? Les gens placent Neutrogena parmi les favoris, qu’en penses-tu ?

    On a préparé le bateau comme il fallait. On dispose d’une bonne équipe technique et on a eu la possibilité de s’entraîner en commun avec deux autres bateaux, mais dans ce genre de course c’est difficile de citer tel ou tel comme favori. On a fait tout ce qu’il fallait pour faire du bon boulot. Mais ensuite, c’est l’océan qui décide.
    Néanmoins, je pense que notre préparation est une des plus abouties de celles que j’ai vécues. On est dans le bon timing, on n’aura pas trop de temps à tourner en rond et à commencer à se regarder en chiens de faïence. On a cassé ce qu’il fallait et on a trouvé des solutions pour y pallier. Avec un bateau plus âgé, on aurait commencé à avoir des problèmes pendant deux mois et demi. Là, on a navigué ensemble l’équivalent de la moitié d’un tour du monde, soit 12 000 milles. C’est un bon compromis qui nous a permis de tester le bateau sans trop le fatiguer.

    Vos forces et vos faiblesses ?

    Notre force c’est d’avoir déjà une expérience commune de ce type de course en double. On connaît bien le bateau qui est vraiment facile et qui est parfaitement préparé. Beaucoup de skippers de talent sont passé sur ce bateau depuis cinq ou six ans… tous ont travaillé à l’améliorer.
    Notre faiblesse, c’est que le bateau commence à être un peu dépassé. Mais je le connais par cœur. Je dois avoir l’équivalent d’un tour du monde complet à bord. J’ai aussi deux transatlantiques à bord aux côtés d’Alex. On a fait un gros travail sur les voiles. On a un jeu de voiles qui ressemble beaucoup à celui qu’Alex avait au départ du dernier Vendée Globe. On a gardé cette simplicité de fonctionnement du bateau, parce que nous ne sommes pas loin d’être à 100% de son potentiel. On pourrait peut-être gagner encore en performance mais ce serait au détriment de la fiabilité. Il n’y a vraiment pas beaucoup de changements par rapport au Vendée Globe d’Alex.

    Quel sera votre mode de fonctionnement à bord : très organisé ou plutôt au feeling ?

    Notre première base de réflexion est : comment chacun se sent ? Mais dans le même temps, il faut pousser le bateau à 100% de son potentiel, ce qui veut dire que nous devrons être deux à travailler ensemble la plupart du temps. Ensuite, José est meilleur que moi sur tous les aspects mécaniques tandis que je suis plutôt sensible à comment faire aller vite le bateau dans la bonne direction.

    En terme de stratégie et de navigation, vous êtes prêts à affronter des marins d’expérience comme Alex Thomson, Jean Le Cam ou Bernard Stamm ?

    Est-ce que je peux les battre ? Peuvent-ils me battre ? Ce que je sais, c’est que navigué sur la Volvo avec quelques uns des meilleurs navigateurs du monde. Pour être un bon navigateur, il faut avoir pu bénéficier de l’expérience de marins d’exception. J’ai eu la chance de fréquenter le gratin de la course au large et j’ai pu prendre une part de chaque marin que j’ai fréquenté. Alors même si Alex, Jean ou Bernard ont plus d’expérience que moi en solitaire, j’ai confiance dans mes capacités stratégiques. J’ai appris au contact des marins de la Volvo comment faire mes choix et comment les justifier.

    C’est une course espagnole au départ de Barcelone. Vous avez l’expérience, le bateau, l’équipe technique… De surcroit, la course n’a jamais couronné un marin espagnol. Est-ce que ça ne met pas une pression particulière ?

    Pas du tout. Je ne me classe pas parmi les favoris. Donc, je relativise la pression. La seule que j’ai, c’est de finir la course. Premier, deuxième, troisième, pour faire une telle place, il faut déjà terminer. Entre nous les navigateurs espagnols, il n’y a pas de concurrence. J’en ai plus avec Alex. Quand on a couru la New York – Barcelone, on s’est bagarré jusqu’à la fin.

    • Guillermo Altadill : « C’est l’océan qui décide » •

  • Jean Le Cam, coéquipier sur la Barcelona World Race de Bernard Stamm sur Cheminées Poujoulat, porte un regard attentionné sur les navigateurs espagnols qui vont prendre le départ de cette troisième édition. Des concurrents certes, des amis aussi avec lesquels il a noué des liens au fil des années.

    Lors de la précédente Barcelona World Race, sur le 60 pieds Président, Jean Le Cam avait embarqué Bruno, l’un des deux frères Garcia, associés cette année sur We are Water. « J’ai fait la connaissance des frères Garcia sur la Solitaire du Figaro, au début des années 90. A l’époque, il n’y avait pas beaucoup d’étrangers, alors la présence d’Espagnols était remarquable. » Le « Roi Jean » est touché par cette famille, dont le père, joaillier, a acheté un Figaro sur lequel Bruno et Willy embarquent à tour de rôle, une année sur deux, quand l’autre se charge de la préparation du monotype.

    « Ce sont des gens extrêmement sympathiques, des amours. Forcément, on discute ». Et un projet se monte pour la Barcelona World Race 2010-2011, le cardiologue Bruno Garcia passe deux mois à La Forêt Fouesnant, l’antre du skipper breton, où il est devenu « incontournable. C’est ce qui est beau dans cette course en double, ce côté humain ». Il y a quatre ans, les deux amis sont restés sur leur faim, leur tour du monde écourté au bout de dix jours, au large du Cap Vert.

    Si le plaisir reste le maître moteur de l’engagement dans la voile des frères Garcia, Bruno le cardiologue et Willy le joaillier, le parcours d’Anna Corbella et de Gerard Marin se construit dans une certaine continuité. Leur monocoque GAES Centros Auditivos est l’ancien SynerCiel sur lequel Jean Le Cam a bouclé le dernier Vendée Globe.

    « Contrairement à Bruno et Willy qui restent des amateurs, Anna et Gerard naviguent ensemble depuis un moment maintenant, et ils ont un bon bateau. Ils peuvent réaliser quelque chose de bien sur cette Barcelona World Race », souligne celui qui n’est pas avare en conseils techniques sur ces machines de course qu’il connaît parfaitement. Les skippers professionnels espagnols comme Pepe Ribes (équipier d’Alex Thomson sur Hugo Boss) ou Guillermo Altadill (associé à José Muñoz sur Neutrogena) sont aguerris en la matière, mais nombre de leurs compatriotes n’ont pas leur expérience.

    « Les Espagnols ont un beau passé maritime, mais la voile est traditionnellement élitiste. Elle s’ouvre progressivement, et la Barcelona World Race pousse dans ce sens », observe le skipper français, véritable afficionado du pays ibérique. « Il y a des cultures différentes sur cette Barcelona World Race, qui parfois naviguent ensemble. Il sera intéressant de voir à la fin de la course, si l’objectif commun de ces équipiers peut gommer ces différences », sourit-il avec malice.

    • L’amarre espagnole de Jean Le Cam •

  • Jörg Riechers (Renault Captur) :

    Nous attendons de recevoir les sacs d’avitaillement. Nous embarquons pour 100 jours de course. Personnellement, si je ne mange pas, je suis de très mauvaise humeur ! Question douceurs, il y aura du chocolat et beaucoup de café sans lequel la vie est impossible…

    Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) :

    Je n’ai pas besoin d’être convaincu de l’utilité d’embarquer une balise Argo. J’ai déjà été impliqué dans ce type de projet. A l’époque les mesures se faisaient uniquement en surface pour mesurer l’état de santé du plancton. Ça donne une vraie valeur ajoutée à la course. Sur notre balise, nous avons fait signer les enfants d’une école de Brest.

    Aleix Gelabert (One Planet, One Ocean & Pharmaton) :

    Pour le moment nous sommes plutôt relax. Notre objectif, c’est avant tout de finir la course et d’essayer de faire un temps correct. Pour nous qui n’avons pas d’expérience du grand Sud, c’est impressionnant de côtoyer tous ces skippers qui ont l’habitude de tourner autour de la planète.

    Anna Corbella (GAES Centros Auditivos) :

    On est prêt. On pourrait partir demain. Les derniers jours ne vont pas forcément être très simple à gérer. En tant qu’équipage catalan, on sent une forte pression autour de nous. Beaucoup de gens viennent nous voir, nous encourager. C’est stimulant, mais ça nous rajoute un peu de stress (rires).

    Gerard Marin (GAES Centros Auditivos) :

    On ne vise pas la victoire, mais je pense qu’en naviguant proprement, on peut parvenir à un bon résultat. On s’est entrainé ensemble pendant un an et demi et on dispose d’un bon bateau. Alors, allons-y et on verra bien…

    Alex Thomson (Hugo Boss) :

    « on ne peut pas avoir d’autre objectif que de gagner. Après notre deuxième place dans la première édition de la course, tout autre résultat que la victoire serait une déception. On a bien navigué, on s’est bien préparé. Je me suis rarement senti autant en confiance avant un départ de course.[/quote]

    Pepe Ribes (Hugo Boss) :

    Dans l’ordre les priorités sont les suivantes. Primo, finir la course, secundo ne pas nous blesser, tertio gagner. Non, nous n’avons pas de pression. Nous avons travaillé dur pour en arriver là avec ce bateau et cette équipe. Nous verrons bien ce qui arrive. Il faut environ 20% de chance pour finir la course. Imaginez ce qu’il faut pour gagner.

    Guillermo Altadill (Neutrogena) :

    On n’a aucune pression. Nous ne considérons pas Neutrogena comme faisant partie des favoris. Le seul impératif, c’est de finir la course. Je n’ai pas de rivalité avec les autres skippers espagnols. J’en ai plutôt avec Alex (rires).

    Jose Munoz (Neutrogena) :

    « la clé sera de rejoindre Gibraltar dans le groupe de tête. C’est une étape cruciale qui va déterminer comment on attaque l’Atlantique. Suivant la position, on aborde totalement différemment les options de navigation pour descendre vers l’équateur.[/quote]

    Bruno Garcia (We Are Water) :

    Willy et moi, sommes des amateurs. Ce n’est pas évident de prendre trois mois de congés, alors on fait notre possible pour combiner préparation du bateau et travail. J’ai la chance de pouvoir combiner ma passion et mon travail. Et puis, ça fait plaisir de voir que les gens nous considèrent comme des grands marins, juste parce que nous partons pour un tour du monde.

    Nandor Fa (Spirit of Hungary) :

    Dessiner les bateaux, c’est une passion. Maintenant nous n’avons aucun élément de comparaison avec les autres. On verra. Je ne m’inquiète pas pour le potentiel du bateau mais plus sur ma capacité à le faire marcher vite…

    • Les mots des navigateurs •

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    2 décembre 2014 • 2014-15, Barcelona World Race, Course au Large, IMOCA • Vues: 2894