Chaque année, au début du mois de décembre, Paris vit à l’heure du salon nautique. Pour la journée d’ouverture, la Grande Scène du Nautic accueillait des invités de marque puisque les organisateurs de la Barcelona World Race étaient présents accompagnés de l’équipage de Cheminées Poujoulat, Bernard Stamm et Jean Le Cam…
Après avoir rappelé les grands principes fondateurs de la Barcelona World Race : un tour du monde en double, sans escale de Barcelone à Barcelone… Il était temps d’élever le voile sur les futurs équipages engagés dans cette troisième édition qui s’élancera le 31 décembre de la capitale catalane.
Ils seront donc huit représentants de huit nationalités différentes. La vocation internationale de la course apparaît pleinement au vu des équipages qui seront amenés à cohabiter à bord d’un espace réduit, durant presque trois mois.
- Spirit of Hungary : Nandor Fa (HUN) – Conrad Colman (NZL)
- ? : Jörg Riechers (GER) – Sébastien Audigane (FRA)
- GAES Centros Auditivos : Anna Corbella (ESP) – Gerad Marin (ESP)
- Neutrogena : Guillermo Altadill (ESP) – José Munoz (CHI)
- ? : Bruno Garcia (ESP) – Willy Garcia (ESP)
- Cheminées Poujoulat : Bernard Stamm (SUI) – Jean Le Cam (FRA)
- Hugo Boss : Alex Thomson (GBR) – Pepe Ribes (ESP)
- One Planet One Ocean Pharmaton : Aleix Gelabert (ESP) – Didac Costa (ESP)
Mais le moment fort fut sans conteste la présentation de l’équipage de Cheminées Poujoulat. Jean Le Cam et Bernard Stamm, tout juste rentré du convoyage de leur bateau jusqu’à Barcelone affichaient tous deux une parfaite sérénité. Bien sûr, il leur manque des milles à bord d’un bateau qu’ils ont fini de configurer pour la course, il y a seulement quelques semaines, mais l’un comme l’autre s’apprêtent à goûter avec une certaine gourmandise à cet exercice si particulier du double.
Extraits de leurs propos à l’issue de la conférence de presse :
Le niveau de préparation :
Bernard Stamm :
Globalement, le bateau est paré à partir. On a encore pas mal de bricoles à faire à bord, notamment quelques soucis d’étanchéité à résoudre. Mais, dans l’ensemble, on part d’une bonne base…
Jean le Cam :
Dans ce genre de cas, il faut aller à l’essentiel. ON ne doit pas s’attarder sur des détails. Ce qu’il faut c’est essayer d’être opérationnel tout de suite. On apprend encore à se servir du bateau.
La vie à deux :
Jean le Cam :
Personnellement, j’aime bien ça. Du moment que l’on ne développe pas un ego surdimensionné, il n’y a pas de raison que ça se passe mal. On a toujours à apprendre des autres. Avec Bernard, on discute, on compare… On s’améliore forcément.
Bernard Stamm :
On m’a collé l’étiquette de navigateur solitaire. Mais ce n’est pas vrai, j’aime bien la navigation en équipage, l’échange, c’est toujours très riche.
Les objectifs :
Jean Le Cam :
Quand on part sur une compétition, c’est forcément pour essayer de gagner. On va faire au mieux, c’est certain. Après, le résultat n’est jamais acquis d’avance.
Bernard Stamm :
On nous colle une étiquette de favori, peut-être ! Personnellement, ça ne me touche pas. Je ne fais pas attention à çà. L’essentiel est que nous trouvions le moyen de faire marcher le bateau au mieux. Ensuite, le résultat on verra…
Pour conclure, les deux navigateurs avaient réservé une petite surprise puisque l’acteur François Cluzet, vedette du film En Solitaire, avait tenu à les accompagner sur la scène du Nautic. François Cluzet qui s’est lié d’amitié avec Jean le Cam voulait aussi témoigner combien les marins savent raconter de belles histoires pour peu que l’on sache les écouter…
