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    15 octobre 2018 • Régates, Trophée Atlantique • Vues: 1537

  • Philippe Péché est arrivé ce midi au Cap en Afrique du Sud, un peu plus de quatorze jours après l’avarie de barre survenue sur son Rustler 36 alors qu’il occupait la 2ème place de la Golden Globe Race. Au moment de l’avarie, le skipper de PRB rencontrait un vent fort d’environ 50 nœuds. Comme le règlement l’impose, il avait alors prévenu la direction de la course de son problème sans pour autant demander d’aide extérieure. Il avait également appelé via son téléphone satellite sa compagne puis des personnes (techniciens notamment) pour préparer son arrivée à Cape Town et anticiper la réparation. Malgré les conditions difficiles dans lesquelles il évoluait alors (vent fort de 45 à 50 nœuds), Philippe avait réussi à maitriser la situation et décidé de faire route vers Le Cap en Afrique du Sud pour faire escale.

    Dès la rupture de sa barre, ses rêves de s’imposer sur ce tour du monde en solitaire, sans escale et sans moyen moderne de communication s’étaient envolés. Profondément déçu et désabusé de devoir quitter si brutalement la lutte qui l’opposait notamment à Jean-Luc Van Den Heede, Philippe a rapidement décidé qu’il ne poursuivrait pas son tour du monde après l’escale au Cap.

    Joint par téléphone ce jour, il décrit sa déception de se retirer de la Golden Globe Race, un projet qu’il a préparé pendant trois années. Il revient aussi sur son début de course haletant, sur les appels passés à son compagne et pour organiser son arrivée au Cap. Il décrit les derniers jours de navigation vers Le Cap qu’il définit comme les plus difficiles de sa vie de coureur au large et tire les enseignements des 55 jours passés à la barre de son bateau.

    Interview Philippe Péché :

    Au sujet de l’avarie :

    « J’avais fabriqué une barre de secours avec les équipes de PRB avant de partir mais j’avais utilisé une partie de cette barre, les tubes en inox, pour réparer une première fois mon régulateur d’allure. Puis, deux jours avant l’avarie de barre, j’avais dû effectuer une deuxième réparation sur mon régulateur cette fois avec d’autres matériaux. Le tout était très branlant. Pour être honnête, ça semblait très compliqué d’aller dans le sud comme cela.

    Puis la barre a cassé. Il y a une rupture sur un endroit où s’arrêtait une soudure et débutait un renfort. Ça s’est ouvert comme une boite de conserve ! A aucun moment avant que cela n’arrive, je n’avais mis en doute la barre. Cette avarie m’a miné ! Je n’ai jamais pensé que ma course pourrait s’arrêter comme cela. Quand j’ai su que l’organisation me déclassait en Chichester pour l’appel à mon compagne, j’étais évidemment en désaccord. Pour moi, j’étais dans une situation d’urgence et dans ce cadre, j’avais compris que les appels étaient autorisés. Après avoir étudié toutes les possibilités, je me suis dit que j’étais contraint de faire escale. A partir de là, de toute façon, pour moi c’était clair, je ne voulais pas continuer. J’ai donc utilisé mon téléphone satellite pour organiser mon arrivée au Cap. Je passais tellement d’heures à la barre, je n’avais pas d’autres choix. C’était impossible d’utiliser la BLU.»

    Au sujet de sa course :

    « J’étais très satisfait de mon début de course. Je pense avoir bien navigué sans faire trop d’erreurs stratégiques. J’étais fier d’être à la bagarre et de pousser le bateau. C’était excitant et c’est ce que j’aime faire sur un bateau. J’ai pris beaucoup de plaisir. »

    Au sujet des 15 derniers jours de navigation pour aller jusqu’au Cap :

    « Je n’ai pas envie, jamais, de revivre ces 15 derniers jours ! C’était très dur. J’étais à la barre et au réglage constamment, environ 15 à 18 heures par jour. C’était totalement usant. J’ai réussi à fabriquer un petit manche d’environ un mètre de long. Mais ce n’était pas très fiable. Il fallait faire attention à bien équilibrer le bateau pour ne pas trop tirer sur la barre. J’ai quand même réussi à faire la route et j’ai été très bien accueilli au Cap. Les personnes du Yacht Club ont été extraordinaires et sont venus, avec l’équivalent de la SNSM, m’accueillir pour me guider jusqu’au port. On ne voyait rien. Il y avait 40 nœuds et beaucoup de mer à l’approche de la terre. »

    Au sujet de la solitude :

    « Tant que j’étais en course, la solitude ne m’a pas trop pesé. J’étais finalement super pris par mon rythme. Je n’ai pas eu le temps de penser aux gens que je laissais derrière moi, pas eu le temps de m’ennuyer. Il y a quand même beaucoup de boulot, notamment pour assurer la navigation et les réglages. Tu t’imposes rapidement un rythme. Et à bord, ça fonctionnait plutôt bien. Je crois que j’étais bien installé dans la course, en confiance dès la première nuit alors que je pensais mettre trois jours au moins. »

    Au sujet des enseignements tirés de ces 55 jours de course sur la Golden Globe Race :

    « J’ai compris une chose rapidement… Les anciens, ceux de la première édition, ne poussaient pas leurs bateaux. Quand ils avaient envie d’affaler, ils affalaient. Alors que là, avec Jean-Luc Van Den Heede (VDH) et Mark Slats notamment, nous étions vraiment en course. Nous poussions nos bateaux. Je n’ai jamais été sous-toilé. C’est aussi probablement la raison pour laquelle j’ai abîmé mon matériel prématurément. Une partie de notre matériel, par exemple les régulateurs d’allure, n’est pas faite pour cette utilisation. Et probablement qu’une de mes erreurs est de ne pas avoir embarqué plus de matériel pour réparer. J’aurais dû emmener tout et n’importe quoi… Ça m’aurait toujours servi. »

    Au sujet de l’abandon :

    « Il est inconcevable pour moi de poursuivre la course (Philippe pourrait intégrer la classe Carozzo qui rassemble les skippers ayant déjà fait au moins une escale, ndlr). Faire un tour du monde en « baba cool », ce n’est pas mon projet. Repartir du Cap deux semaines après VDH, ça ne m’amuse pas car je sais que je ne pourrais pas le battre. Pour moi, l’affaire se termine ici. C’est très dur car ça fait trois ans que je suis sur ce projet ! J’en pleure ! J’ai tout laissé en Australie pour ça. Ça s’arrête beaucoup trop vite. J’avais envisagé beaucoup de choses mais je n’ai jamais pensé que cette barre allait casser. En tout cas, chapeau aux gars qui vont finir car les bateaux ne sont pas faits pour cela. J’ai été un peu crédule par rapport à cela. Moi, ce qui m’intéresse, c’est de faire avancer le bateau à son potentiel ! Pour préserver les bateaux, il faut marcher à 50% des polaires (sous-exploiter le potentiel du bateau, ndlr). On se parlait tous les jours avec VDH. Nous étions très proches pendant la course. Nous avions décidé de faire l’Océan indien ensemble, d’y aller doucement pour arriver ensemble en Tasmanie, de se mettre sur le même rythme. Je sais que mon abandon l’a attristé. Je lui souhaite bonne route ainsi qu’à l’ensemble des concurrents ! »

    Interview de Jean-Jacques Laurent, Président de PRB :

    « Nous sommes déçus tout comme l’est Philippe. Il a fait un superbe début de course. Nous savions qu’il était un excellent marin et il l’a confirmé. Mais nous savions aussi que cette Golden Globe Race est très particulière et très exigeante. Il y avait beaucoup de risques matériels. Philippe l’explique très bien. Les bateaux ne sont probablement pas faits pour être menés presque deux fois plus vite que lors de la première édition ! Le marin est évidemment maitre de sa décision et nous la respectons. L’essentiel pour nous est l’intégrité du marin et Philippe est arrivé à bord port. Cette expérience en solitaire lui tenait à cœur et nous sommes certains qu’il relèvera à l’avenir d’autres défis comme nous allons le faire, chez PRB, très prochainement sur la Route du Rhum avec Vincent Riou ! »

    • La Golden Globe Race s’arrête au Cap pour Philippe Péché •

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    Le premier week-end d’août a été placé sous le signe de la convivialité à la Société Nautique de la Trinité-sur-Mer. 37 équipages ont répondu présents pour le traditionnel Challenge J. de Kerviler, qui

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    Tous les voiliers sont invités à rejoindre Les Voiles et Voiliers de la Baie le 7 juillet à 10h30 pour un superbe parcours en baie de Quiberon. Créée en 2016 sous l’impulsion de la Société Nautique de la

    4 juillet 2018 • Régates, Trophée Atlantique, Voiles de la Baie • Vues: 2346

  • Depuis la mi-février et la mise à l’eau de son bateau, un Ruster 36 aux couleurs de PRB, Philippe Péché est lancé à un train d’enfer vers le projet de sa vie : participer à la Golden Globe Race. Même quelques jours de vacances récents en Ecosse n’auront pas suffi à lui vider la tête de ce défi de taille : s’engager sur une course autour du monde en solitaire, sans escale, sans assistance et sans technologie moderne…

    Seuls 30 petits jours le séparent désormais du coup d’envoi de la course. Un moment qu’il attend depuis trois ans… Au coup de pistolet, il sera seul pendant environ 9 mois à bord de son bateau de 11 mètres. Une folie ? Un coup de génie ? Une manière de remonter le temps ? Une envie d’introspection ? Philippe nous dit tout de ses motivations et de ce qu’il reste à accomplir pour être fin prêt le 1er juillet prochain.

    Dans quel état d’esprit es-tu à quelques jours du départ ?

    « Je vois ce moment arriver, se rapprocher. Je monte en Angleterre jeudi prochain pour le prologue. Nous devons être dimanche 10 juin à Falmouth. Cela signifie que le bateau doit être prêt à 99% pour ce moment-là. Je sens aussi que les gens autour de moi montent un peu en pression même si leur regard bienveillant sur mon projet ne change pas à mesure qu’approche le départ. Je me dis surtout qu’il faut y aller maintenant. Je prépare ce projet depuis 3 ans. Nous sommes au bout du chemin. Mais je me rends compte qu’il y a toujours plein de petites choses à gérer au dernier moment. Tu ne peux pas tout maitriser. Mais je suis très bien loti, j’ai un soutien énorme autour de moi. Je ne peux absolument pas me plaindre ! »

    Qu’est ce qui a motivé ton engagement sur la Golden Globe Race ?

    « J’avais une très grosse envie de solo. J’ai envie de me prouver que j’en suis capable. Beaucoup de mes copains ont fait des tours du monde en solitaire, souvent par obligation parce que c’était leur métier. Ma carrière de marin est derrière moi. Aujourd’hui je ne suis pas obligé de me lancer dans cette aventure. Mais j’y vais par choix. Rien ni personne ne m’y oblige. J’avais envie d’essayer. Je veux voir si ça me plait. C’est aussi pour moi une manière de marquer mon respect par rapport à tous ceux qui ont déjà réalisé un tour du monde en solo et qui forcent mon admiration ; des gens comme Alain Gautier (vainqueur du Vendée Globe 1992-1993 et ami de Philippe, NDLR).

     

    Dans la vie d’un marin ou d’un régatier comme je l’ai été, c’est formidable d’avoir la possibilité de s’offrir un tour du monde, de ne pas s’y engager sous une forme de contrainte. J’ai toujours eu un peu un sentiment d’inachevé dans ma carrière parce que je n’ai fait que de l’équipage. Aujourd’hui, je sais mieux doser l’effort que cela représente d’être skipper, de mener son propre projet solo. Par le passé, j’ai toujours eu mon job à faire sans ce rôle de skipper, sans l’implication totale que cela représente. C’est un rôle difficile mais je suis très fier de le découvrir. Et puis, il y a tout l’aspect compétition. Car c’est aussi cela qui a motivé mon engagement. Je suis régatier, j’aime la performance, j’aime être dans le match. Et je sais qu’avec ce projet, je peux régater au meilleur niveau. En tout cas, je vais tout faire pour ! »

    Y-a-t-il des choses que tu appréhendes ?

    « Oui bien sûr ! La casse ! Je ne parle pas d’un démâtage car là, évidemment, la sanction est directe. Mais je parle de la casse très handicapante qui peut t’empêcher d’accomplir ton projet dans de bonnes conditions. Avoir des grosses galères d’électronique par exemple… Ou alors me faire mal. Je serai très vigilant sur ce point. C’est très clair, je serai tout le temps clipsé au bateau. Je ne prendrai pas de risques pour moi. »

    Que te reste-t-il encore à faire ?

    « Je dois préparer les rangements pour faire l’avitaillement. Et puis j’ai aussi de l’électricité à terminer notamment pour répondre aux exigences de sécurité. Par exemple, je dois finir l’installation du système AIS anti-collision et le câblage de la balise. J’ai fait mon antifouling en début de semaine et j’ai terminé les installations de confort. J’ai mis une prise 12 volts pour recharger mes batteries et une autre pour ma bouilloire. Il me reste aussi mon système de barre de secours à installer. J’ai encore un peu de boulot. C’est un peu stressant car la date approche. C’est pour cela que je dis qu’il faut y aller. Si tu restes une semaine de plus, tu trouveras toujours de quoi faire pour une semaine de plus. »

    • Philippe Péché, prêt pour une aventure HORS NORME ! •

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    Il fait partie des régatiers ayant marqué le Spi par ses nombreuses participations… et en a gagné dix, soit un quart ! Jimmy Pahun que l’on ne peut pas manquer sur les pontons de La Trinité, est depuis le 18 juin 2017

    19 mars 2018 • Régates, Spi Ouest France, Trophée Atlantique • Vues: 2520