Pas trop furieuse mais un peu retors

  • © Pierrick Contin
  • © Pierrick Contin
  • © Pierrick Contin
  • © Pierrick Contin
  • © Pierrick Contin

Rapide, pas trop furieuse mais un peu retors : voilà comment on pourrait résumer l’étape du jour, la troisième manche du Martinique Cata Raid ; 25 milles nautiques entre Carbet et l’Anse à l’âne, très belle plage nichée dans un écrin de verdure au sein du parc national des trois îlets.

On savait ce matin que l’étape serait éminemment stratégique, une analyse confirmée par Patrick Carro qui fait équipe avec son fils François sur ce tour :  » ça va être plus facile physiquement et beaucoup plus difficile nerveusement Je préfère quand c’est un peu plus fort. Là, c’est plus la roulette russe, on peut être bloqué pendant longtemps, ça casse un peu les nerfs. On va essayer de bien s’amuser, de se concentrer et surtout de rigoler, c’est le but ! « . Car en passant sur la côte Caraïbe de l’île, on a changé radicalement de conditions. La mer s’est adoucie mais le vent, sujet aux nombr euses variations du relief. est beaucoup plus erratique.

Avant Jury, en F18, Lou Mourniac et Pierre-Yves Durand – Acomalis sont les premiers à franchir la ligne à l’Anse à L’âne, devant Aurélien Ottou – Rémi Piazza – Bullet et Matthieu Marfaing – Jean Boulogne – MM Sailing.

La Classe F16 ne compte plus que quatre concurrents après l’abandon des favoris hier sur avarie. Une situation que Christophe Sainglin / Olivier Magret ont, bien logiquement, l’intention d’exploiter. Ils devancent Bérengère Kieffer et Pascal Marchais – USHIP. Flavien Bascoul et Sinclair Andreu – Trebuchon Equip terminent troisième malgré un foc coupé en deux.

Demain, jeudi, c’est repos pour tout le monde, une parenthèse idéale pour aller explorer,découvrir et sûrement succomber à tous les charmes de la Martinique.

La compétition reprendra vendredi pour une étape entre l’Anse à l’âne et Le Marin.

Lou Mourniac (avec Pierre-Yves Durand – Acomalis)

 » Encore une fois on réussi à bien s’extirper du groupe dès le départ avec une très belle gestion des petites phases de transition. Le vent était vraiment irrégulier, dans ces conditions il faut savoir se réadapter en permanence ; c’est là qu’on crée le petit décalage avec nos poursuivants. Ensuite, on a eu un Fort de France ultra venté, au près. Là on s’est fait un peu rattraper, Les sudistes sont bien revenus sur nous…heureusement sans perdre notre avantage ! Il reste encore deux étapes où tout peut se passer. Notre objectif va être de conserver notre avantage. Je commence à prendre un peu plus mes marq ues. Forcément, comme je suis plus à l’aise, on va un peu plus vite. Je cerne un peu mieux le bateau, donc c’est chouette !  »

Remi Piazza (avec Aurélien Ottou– Bullet)

« On a eu un début très compliqué avec des passages à niveau : ça passait par dessus, par dessous ; c’est dur psychologiquement parce que tu as toujours l’impression d’être dans le trou de vent et que tes petits copains se barrent devant ! Quand le vent est monté, on a retrouvé des conditions dans lesquelles on fait de la vitesse pure, et ça, ça nous va super bien ! On a commencé à remonter jusqu’à arriver deuxième. A l’arrivée , on est à 50 mètres du premier bateau. Je suis à la fois très content de ce résultat et quand-même un peu sur ma faim, parce que je pense qu’on aurait pu les rattraper aussi. « < /em>

Matthieu Marfaing / Jean Boulogne – MM Sailing

« On prend un super départ. Moi j’étais un peu tendu et ce très beau départ m’a fait du bien. Lou et Pierre-Yves ont trouvé une toute petite risée qui les a portés un petit peu, tout le monde est passé au dessus ! Je me suis dit ah non c’est pas possible ! Ça recommence comme la dernière fois [sur le Championnat du Monde 2020 couru ici, Matthieu et Jean avaient perdu leur troisième place sur des conditions similaires]. Finalement, on y est allé, on a bossé, Jean a fait un super travail, on a réussi à bien gérer les transitions pour revenir se positionner. Ensuite le près, c’est un peu notre point faible avec un p etit déficit de vitesse ! On a été longtemps deuxième, une place qu’on perds sur une petite erreur tactique mais on fait podium à seulement quelques secondes de Bullet. C’est ça qui est important, on a aussi repris un tout petit peu de temps sur Nicolas Gillet et Ian Girod. »

Flavien Bascoul (avec Sinclair Andreu – Trébuchon Equip)

« ça a commencé hier : On a fait un premier dessalage qui a pas mal refroidi Sinclair, on a mis du temps à lâcher à nouveau les chevaux, mais dix secondes après, on re-chavire et là, je passe à travers la grand voile ! Ça, c’était hier ! Aujourd’hui, je passe à travers le foc ! Donc demain, je passe à travers le spi : faut qu’on se fasse une voile par jour ! Je plaisante et heureusement qu’on a des voiles en spare ! « 

Source

Eve Bougault

Liens

Informations diverses

Sous le vent

Au vent

Les vidéos associées : F18