Trophée MAP : Un sprint au ralenti ?

© Christophe Breschi / www.ricochets17.com

Comme souvent sur le Trophée Marie-Agnès Péron, la météo s’annonce clémente, peut-être même un peu trop. La course pourrait tirer en longueur jusqu’à samedi matin, de quoi pimenter encore la donne de ce parcours de 200 milles (370 km). Stratégie, tactique rapprochée, gestion du sommeil, réglages fins sont au programme des 74 solitaires engagés sur cette 9e édition de cette épreuve du Championnat de France Promotion de course au large : départ jeudi 13 juin, à 15h, de Douarnenez.

Cette édition 2013 du Trophée Marie-Agnès Péron devrait se jouer dans de petits airs. 10 à 15 nœuds sont attendus le jour du départ, mais, dès la première nuit de course, la brise devrait se faire légère, très légère…

0 ou 25 nœuds ?
Une dorsale anticyclonique va en effet s’installer sur la zone de navigation et, avec elle, un vent faible et instable. Au large du Golfe de Gascogne, cependant, une petite dépression va elle aussi prendre place. La question sera de savoir si l’anticyclone s’effacera, ou pas, devant ce système de basses pressions.
Si oui, les concurrents bénéficieront d’une brise de 20 à 25 nœuds de secteur ouest, sinon, ils devront négocier avec 0 ; 5 peut-être 10 nœuds… C’est ce deuxième scénario qui semble le plus probable. « Il y a effectivement de fortes chances que la course tire un peu en longueur vendredi, avec une arrivée possible samedi matin pour les premiers… mais ce sont des bateaux tellement légers et puissants qu’ils arrivent toujours à avancer ! », précise Camille Gontier, le directeur de course.

Savoir dormir
La gestion du sommeil va donc devenir un paramètre de poids dans la stratégie des solitaires. Avant le départ, chacun va tenter de définir où et quand il sera le plus judicieux de fermer l’œil, ne serait-ce que quelques minutes, juste de quoi recharger les batteries pour rester éveillé et performant. Les plus expérimentés sauront jusqu’où ne pas aller trop loin, d’autres seront tentés de pousser le bouchon… au risque de flancher à un moment crucial.

Dépression vs anticyclone
Pour le reste, comme toujours, ce parcours près des côtes, jalonné de cailloux et de courants, sera à négocier tout en finesse. Le placement par rapport aux concurrents et, surtout, l’anticipation des phénomènes météo seront des clés de réussite majeures.
Cette année, les solitaires seront attentifs à la bataille qui va se jouer entre la dépression située au large et l’anticyclone campé près des côtes : un duel au soleil dont dépendra toute leur course. En mer, cet arbitrage se fera au grès des informations météo données par VHF et, pour les plus marins, par l’observation des nuages.

74 solitaires au départ malgré quelques désistements
À deux jours du départ de la 9e édition du Trophée Marie-Agnès Péron, quelques désistements de dernière minute ont été enregistrés : soucis de santé, impératifs professionnels, problèmes techniques… Jusqu’au bout, les engagés ont tout mis en œuvre pour être au départ, mais la réalité n’est pas toujours aussi conciliante qu’on le voudrait.

Pas moins de 74 concurrents (25 en prototype, 69 en bateau de série) sont toutefois attendus sur la ligne de départ, ce jeudi, à 15h en baie de Douarnenez. Une très belle flotte, hétéroclite : un spectacle à ne pas manquer et une course à suivre de près sur web. La bagarre s’annonce passionnante en tête de flotte des prototypes comme des bateaux de série.

Source

Catherine Ecarlat

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