Une édition d’anthologie!

  • © Loris von Siebenthal
  • © Loris von Siebenthal
  • © Loris von Siebenthal
  • © Loris von Siebenthal
  • © Loris von Siebenthal
  • © Loris von Siebenthal

Météo Suisse le prédisait depuis 24 heures: un sérieux coup de tabac allait s’abattre sur la flotte du Bol d’Or Mirabaud aux alentours de 17h00. Avertissement précieux, et précis: le programme a été respecté à la lettre! Après un départ par un léger sud-ouest, puis un début d’après-midi très agréable, le ciel est tombé sur la tête des concurrents, avec des pointes de vent à 50 noeuds, de la grêle, une visibilité nulle… L’apocalypse! Météo Suisse a enregistré des pointes à 60 noeuds au Bouveret: plus de 110 km/h! Le reste de la course s’est déroulé dans des conditions légères et irrégulières, avec un beau soleil et une jolie brise thermique pour ceux qui ont terminé dimanche.

Bleus à l’âme et récits d’apocalypse…

Un feu d’artifice de fusées de détresse: c’est ainsi que le lac se présentait peu après 17h00.

Tout le monde souhaite bénéficier de statistiques précises: hommes à la mer, démâtages, voiliers coulés… Ces statistiques n’existent pas: les concurrents n’annoncent pas forcément leurs petites et grosses misères, les voiliers démâtés rentrent parfois au port sans le crier sur les toits. Ce que l’on sait avec certitude, c’est qu’il y a 212 abandons; la rumeur parle d’une quarantaine de démâtages et les fabricants de voiles auront du pain sur la planche!

Plusieurs voiliers ont coulé, parmi lesquels les Toucans Baloo et Ex-Psaros. Realteam, l’un des favoris de la course, a démâté tandis que cinq M2 ont chaviré. Enfin, le Libera Principessa a chaviré fond sur fond, le voilier et son équipage ont été récupérés sans mal.

Quelques équipiers sont tombés à l’eau. Les équipes de sécurité, coordonnées depuis la SNG et réparties sur tout le lac, ont fait un travail exceptionnel et tout leur possible pour assurer la sécurité des équipages.

Sens marin

Les concurrents du Bol d’Or Mirabaud ont d’une façon générale fait preuve de sens marin, ce qui explique le nombre limité d’incidents « humains ». Comme l’explique le Président du Comité d’organisation Rodolphe Gautier, « Météo Suisse a annoncé la situation de façon très précise et l’information a été transmise aux concurrents. Les gens étaient donc prêts lorsque le coup de vent a frappé et ils ont bien géré la situation. Dans les situations les plus extrêmes, ils ont aussi suivi les consignes. De son côté, le système de surveillance a bien fonctionné et les bénévoles en charge de ce domaine ont fait leur travail avec détermination, sans être débordés. Je leur tire à tous un grand coup de chapeau. »

Un partenaire solidaire

« Mirabaud adresse toutes ses félicitations à Ladycat powered by Spindrift racing pour sa splendide victoire. Nos félicitations vont également à tous les concurrents qui ont affronté des conditions climatiques extrêmes, dont un orage d’une rare violence. Cette 81e édition du Bol d’Or Mirabaud restera particulièrement dans les mémoires. Bravo aux organisateurs et aux bénévoles pour leur professionnalisme et leur sens des responsabilités », déclare Nicolas Mirabaud, Associé gérant de Mirabaud.

Ladycat Powered by Spindrift Racing, vainqueur de la tourmente

Ladycat Powered by Spindrift Racing a dominé l’essentiel de la course, franchissant la barge du Bouveret en tête, gérant bravement le coup de tabac (malgré une grand-voile bloquée en tête de mât) et contrôlant ses adversaires jusqu’à la ligne d’arrivée, franchie après 10h 36’ 21’’. Le coup de canon, tiré par Pirmin Zurbriggen, était bien mérité!

Deuxième de l’épreuve, Ylliam Comptoir Immobilier, barré par Bertrand Demole, en 10h 39’ 38’’, suivi par Alinghi (Ernesto Bertarelli), en 10h 42’ 35’’

Raffica, roi des monocoques

Le Libera Raffica s’est imposé de haute lutte dans la catégorie des monocoques après 15h53’ de course, devant les Psaros 40 Marguerite Cashmere, barré par François Bopp, et TBS de François Thorens.

En tête à la barge du Bouveret, le spectaculaire – et volage – monocoque hongrois a dompté tant bien que mal la tempête. Le voilier est parti en fuite, à sec de toile, et a effectué un large détour involontaire qui lui a permis de résister aux éléments sans chavirer. Bien que distancé, il a ensuite réduit son retard pour remporter une victoire plus que méritée.

Lorenz Kausche, vainqueur de la plus grande classe

101 Surprises sur la ligne de départ: autant dire que le vainqueur de cette catégorie est l’un des grands vainqueurs du week-end; un honneur qui revient cette année à Lorenz Kausche, à bord de Moi Non plus. Le membre de la Bordée de Tribord naviguait en compagnie d’un équipage à prédominance féminine. Il devance Peps, de Sandrine Weber, et Malice, barré par Edgar Lanz.

Pas de Surprise chez les Grand Surprise

Chez les Grand Surprise, Little Nemo II de Bernard Borter, habitué des places d’honneur dans la classe des Grand Surprise, s’est imposé après un départ en demi-teinte face à Passetougrain 6 de Bénédict Devaud, auteur d’une course remarquable. Troisième, Maurice Gay, sur Flash.

Classement au temps compensé: la revanche des « petits »

Lionel Maret, skipper du Modulo 93 Matière Grise, est le grand vainqueur du Bol d’Or Mirabaud en temps compensé (un coefficient qui permet aux plus petits voiliers de régater face aux embarcations plus grandes et rapides). Il devance Bernard Borter (Little Nemo) et Michel Glaus (Yasha Samuraï).

La liste des vainqueurs par classe (TCF 1 à 4) peut être consultée sur le site Internet du Bol d’Or Mirabaud.

Trophée des Ecoles de Voile: bravo aux juniors!

Benoît Deutsch, du Club Nautique de Versoix, a ramené son équipe de juniors à bon port et remporté le Trophée des Ecoles de Voile. Félicitations à Alexander Ott, Mathias Amdal, Antoine Bize et Robbe Verhoest.

Equipage féminin

L’équipage féminin de WhitUBY, skippé par Emmanuelle d’Ortoli, a remporté le trophée du meilleur équipage féminin devant Caroline Cartier, sur Java.

Au-revoir les Décision 35

Après seize and de bons et loyaux services, les Décision 35 tirent leur révérence. Anecdote intéressante: le dernier gros coup de tabac date de 2003; il avait signifié la fin des Formule 40 du Léman et ouvert la porte à l’arrivée des D35. Aujourd’hui, les D35 célèbrent leur dernière saison sur le Léman en démontrant à quel point ils sont solides, fiables et rapides. Un grand bravo à l’architecte Sébastien Schmidt, au chantier naval Décision et à tous les valeureux équipages qui ont contribué à l’écriture de la grande histoire du Bol d’Or Mirabaud.

Source

MaxComm Communication

Liens

Informations diverses

Sous le vent

Les vidéos associées : Bol d'Or