En décembre 2023, Ariane de Rothschild annonçait officiellement la mise en construction d’un nouveau maxi-trimaran océanique destiné à défricher toujours plus la nouvelle voie du vol hauturier initié par son prédécesseur, Gitana 17, le 1er grand multicoque conçu et mis au point dans cette optique. Depuis, les équipes du Gitana Team, associées à celles de l’architecte Guillaume Verdier et aux membres du chantier CDK Technologies sont à pied d’œuvre. Le futur géant de 32 mètres prend vie et grandit jour après jour à l’ombre des regards impatients. La phase d’assemblage de la plateforme composites bat son plein tandis que la sortie de chantier est programmée fin septembre.
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Repartir d’une page blanche

Dans la passion familiale d’Ariane et de Benjamin de Rothschild, le choix de la course au large s’est rapidement et naturellement imposé. Le mélange d’humilité et d’engagement que réclame la discipline, sans compter la part d’aventure que réserve toujours la haute mer, répondant parfaitement à l’ambition qu’ils portaient pour perpétuer la légendaire lignée des Gitana.

Ce nouveau bateau qui sera le 28e de la saga est particulièrement attendu.

« Gitana 18 c’est un peu la consécration de plein de choses que l’on savait et que l’on aurait pu faire avant mais que l’on n’avait peut-être pas osé faire. Avoir la chance de relancer un tel projet nous permet aussi, après sept ans d’exploitation de Gitana 17, de mettre toutes nos idées à l’œuvre sur un nouveau projet en repartant d’une page blanche », confiait Sébastien Sainson, le responsable du bureau d’études Gitana, l’un des personnages centraux de la construction du futur Maxi Edmond de Rothschild.
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Un design Gitana / Verdier imaginé dans une dynamique collaborative

Pour concevoir ce nouveau Maxi Edmond de Rothschild, l’équipe aux cinq flèches a également élevé son niveau d’expertise en termes de conception. Le bureau d’études maison compte huit personnes à temps plein ; des profils jeunes et très talentueux issus de formations d’architecte naval ou d’ingénieur avec des champs d’expertise très pointus comme le calcul de structure… « Le bureau d’études dirigé par Sébastien Sainson s’est énormément étoffé depuis 2017 avec des gens extrêmement brillants. La diversité du panel des personnes qui sont arrivées dans le bureau est une force car on a tous à apprendre l’un de l’autre. Il y a des idées qui viennent de partout. C’est une vraie richesse d’avoir plein de personnes qui travaillent en collaboration avec un objectif commun très ambitieux. C’est un peu comme si on réalisait une œuvre d’art à plusieurs… c’est extraordinaire »

Pour concevoir Gitana 18 près de 50 000 heures d’études seront nécessaires contre 35 000 heures pour Gitana 17, ce qui constituait déjà un chiffre très important dans le domaine.

« Notre principale force chez Gitana c’est d’être une équipe et de travailler avec des personnes en interne mais aussi en externe, notamment les équipes de Guillaume Verdier. Et je pense que le succès de nos projets c’est vraiment ce mélange et c’est l’envie de créer de manière collective. Les idées, les concepts se nourrissent en échangeant beaucoup, chacun va un peu retourner dans son coin travailler l’idée puis on se retrouve autour de la table pour voir ce que chacun en a tiré. Notre manière de travailler ensemble ne pourrait pas être la même s’il n’y avait pas eu ce projet commun au début, avec la genèse de Gitana 17 à l’époque. C’était vraiment une première et nous l’avons fait ensemble, cela a créé un lien très fort », rappelait Sébastien.
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De Gitana 17 à Gitana 18, un cahier des charges ambitieux

À la lecture du magnifique palmarès de Gitana 17, avec seize courses disputées pour quinze podiums et dix victoires parmi lesquelles des monuments telle que la Route du Rhum – Destination Guadeloupe ou encore l’Arkea Ultim Challenge, prendre la relève demandera du « caractère » ! Mais selon ses concepteurs, ce nouveau géant de 32 mètres ne devrait pas manquer de panache : « Aujourd’hui je n’ai pas peur de dire qu’il y a plus d’écart entre Gitana 17 et Gitana 18 qu’il n’y en avait entre Gitana 17 et la génération précédente de bateaux. Tout est 100% optimisé pour le vol. Pour ce bateau, on ne s’est pas posé la question, on s’est dit qu’il devait voler 100% du temps donc on a tout fait pour qu’il aille le plus vite possible quand il vole », soulignait Sébastien Saison.

« On s’est challengé pour ne pas faire un bateau qui était juste une petite évolution pas à pas. On a vraiment fait je pense une nouvelle rupture technologique avec ce bateau, de la même manière qu’on avait effectué ce travail pour G17 on aura refait tout ce travail de projection dans l’avenir avec ce navire », concluait enfin Guillaume Verdier.

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