Une journee pour le moins intense

  • © Pierrick Contin
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A croire que les circonstances s’étaient liguées ce matin pour mettre des bâtons dans les rouages pourtant bien huilés de l’organisation du Martinique Cata Raid. A peine les concurrents sur l’eau, la procédure de départ prend du retard. En cause, les conditions trop fortes à l’extérieur de la baie qui rendent le mouillage des marques épineux. Démâtage, retour de la flotte au club, la série ne fait que commencer pour cette journée qui va s’avérer semée d&rs quo;embûches. GV déchirée, écoute de génois et tangon explosés pour trois des principaux animateurs de la course… Décidément, ce mardi aura donné du fil à retordre à tout le monde !

Impossible ce matin de faire sortir les concurrents de la Baie du Robert tant le vent et la mer sont forts à l’extérieur pour ce longue distance d’une vingtaine de milles. Le parcours, dont le départ est donné à 13h30, emmène donc les 26 équipages, plus à l’abri, autour de l’îlet aux Rats et de l’ilet à Eau. Il n’empêche que la pression est forte sur la ligne avec un flux d’est établit à 25 nœuds.

Auteurs d’un départ canon, Benoit Champanhac et Grégoire Courtel ne peuvent que regarder, dépités, leur GV se déchirer à peine quelques longueurs après la ligne. Une grosse déception partagée par Nicolas Gillet et Nicolas Poix (Socoveam Anmizi), eux aussi contraints à l’abandon, écoute de génois cassée. Quelques minutes plus tard, c’est au tour de Benoît Touchot et Pierre-Yves Durand de rentrer au club, tangon cassé ! Et voilà trois sérieux concurrents hors jeu sur la manche. La voie est libre pour les redoutables neerlandais Ad Noorozij/Bastiaan Tentij (HorseRidingSpain) qui remportent leur première course ici en Martinique devant les frères Boulogne Emmanuel et Vincent, et les Finnois Slim Maival/ Anssi Muikku pour un podium 100% nordique !</ p>

Preuve s’il en fallait de l’intensité de la régate et de la dureté des conditions de navigation, une bonne dizaine d’équipages profite de la pause entre les deux manches pour effectuer un arrêt au stand. Et personne n’est épargné : barre de liaison tordue pour Gurvan Bontemps et Fred Moreau, changement de bride de tangon pour Vincent et Emmanuel Boulogne, tangon à l’équerre pour les Carro père et fils… Le paddock grouille et la plupart des concurrents parviennent à réparer pour s’élancer sur la deuxième course du jour.

Sur un parcours inchangé, la flotte élève le niveau et cinq bateaux se livrent un combat intense. Cette fois, c’est au tour de Matthieu Marfaing/James Melvin (Cirrus-MM Sailing) de s’imposer devant les néérlandais Ad Noorozij/Bastiaan Tentij (HorseRindingSpain), qui ont visiblement bien pris leurs marques dans la baie du Robert. Le duo Nicolas Gillet/ Nicolas Poix (Socoveam – Anmizi) complète le podium, une belle revanche après leur déconvenue matinale.
La journée est plus compliquée pour les leaders du classement général Gurvan Bontemps et Fred Moreau (French Caribbean – Stickerman). Après avoir tordu leur barre de liaison sur la première manche, le duo touche sur la deuxième, voyant par là même leurs ambitions du jour s’anéantir. Pour tou s, demain est un autre jour qui commence maintenant avec la vérification complète des bateaux !

Ils ont dit :

Ad Noorozij/Tentij Bastiaan (HorseRidingSpain)
“On s’est fait tellement plaisir aujourd’hui, c’est génial ! Il faut dire qu’on aime bien naviguer dans la brise et que, dans ces conditions, le bateau est en feu ! C’est la première fois qu’on vient en Martinique. Notre secret ? C’est peut-être qu’on prend vraiment beaucoup plaisir sur l’eau, sans compter que Bastiaan a un énorme palmarès à son actif, notamment vice-champion du monde de F18 ! Même si ça commence à dater, il n’a rien perdu de son talent !
Je n’ai pas trop compris ce qui se passait sur la première course. Je savais qu’on avait une super vitesse au portant et là, on allait aussi très vite au près. On a glob alement navigué plutôt “prudemment” parce qu’il y a de grosses variations de vent et qu’on voyait tous les bateaux autour de nous chavirer. Gurvan et Fred [Bontemps/Moreau (French Caribbean – Stickerman) – NDLR] ont eu des soucis sur les deux manches ce qui nous permet de gagner. Je n’aime pas gagner comme ça, même si on était bien placé. Eux aussi sont vraiment super forts et vont être difficiles à battre !
On a des conditions incroyables ici en Martinique et le cadre est juste magique ! Une chose est déjà sûre, on reviendra !”

Matthieu Marfaing/James Melvin (Cirrus- MM Sailing)
“La journée a été plutôt bonne avec des places de 4 et de 1 ! Il y a eu vraiment beaucoup de jeu sur l’eau, c’est hyper engagé ! Plus que les conditions, c’est aussi le niveau qui est très élevé sur cette édition : impossible de lever le pied, ça pousse fort, personne ne se fait de cadeau et les bateaux prennent cher. C’est compliqué d’être dans la gestion de la course : on tire, à fond, tout le temps !! Mais, sur cette dernière course, on a vraiment bien travaillé !”

Tom Ben Eliyahu/Jean André Moutachi (Ti Wind)
“On monte au vent, la vie est belle, détaille Tom Ben Eliyahu ! On descend pour aller prendre le départ et là CRACK la cadène a lâché et le mât est tombé tout en douceur !
L’équipe du Wind Force ont été supers ! Ils étaient présents, ils nous ont laissé bien ranger le bateau et rouler nos voiles avant de nous prendre en remorque !
A priori, on n’a rien cassé d’autre, on va voir si on peut repartir demain… « 

Source

Eve Bougault

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