Une édition qui restera dans les annales !

  • © Christophe Jouany
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Le rideau est tombé, ce samedi, sur la 11e édition des Voiles de St. Barth Richard Mille. Lors de cette dernière journée de compétition qui s’annonçait déterminante, les différentes classes se sont affrontées sur des parcours de 24 à 36 milles dans des conditions, une nouvelle fois, idéales, avec entre 12 et 18 nœuds de vent. Si certains ont parfaitement assuré leur course et, par ricochet, leur place au classement, d’autres, en revanche, ont cédé sous la pression de leurs adversaires. Reste que ce sont dix formidables vainqueurs qui ont été sacrés ce soir à Gustavia !

Dans bien des classes, le suspense restait entier à l’aube de ce dernier jour de compétition. Et s’il y en une où le match était particulièrement attendu, c’est bien celle des Racing Multihull – CSA où Team Arawakde François Nel et Rodney Williams devait résister à la pression imposée par Addictive Sailing de Brieuc Maisonneuve pour conserver son leadership. Le team Saint-Martinois a malheureusement encaissé son plus mauvais score de la semaine (une place de 3e), laissant ainsi la porte grande ouverte à son rival pour lui souffler la victoire. « Ça a vraiment été excitant car ça a été chaud jusqu’au bout avec Team Arawak mais aussi avec Chaud Patate qui a très bien navigué à la fin », a commenté Maisonneuve qui s’est imposé cet après-midi après s’être toutefois fait une petite frayeur. « On a failli se retourner à dix mètres de la ligne d’arrivée ! », a avoué le Manchot, ravi d’inscrire ainsi son nom pour la toute première fois au palmarès de l’épreuve. « C’était la première participation du bateau à l’évènement, avec un équipage un peu monté de bric et de broc quelques jours seulement avant le coup d’envoi. Nous n’avions jamais navigué ensemble mais nous avons tous pris beaucoup de plaisir à régater. Ça a été incroyable de courir au côté de Lionel Péan qui est un monstre d’expérience. Grâce à lui, nous avons tous appris plein de trucs à bord et le fait de monter sur la plus haute marche du podium est évidemment la cerise sur le gâteau », a ajouté le skipper du TS5, complètement séduit par le format de la compétition, mais aussi par les spécificités du plan d’eau.

Quatre sans-faute

Même chose pour Peter Corr, pourtant un habitué des Voiles de St. Barth Richard Mille depuis leur création en 2010.« C’est toujours si spécial et merveilleux de venir régater ici ! », a commenté le skipper de Blitz, qui n’a, jusqu’alors, manqué que la dernière édition, en 2019, son bateau ayant été endommagé lors de son convoyage entre Saint-Thomas et Saint-Barthélemy, quelques jours seulement avant la course. « C’est avec d’autant plus d’envie que nous sommes revenus cette année et le fait est que nous n’avons pas été déçus ! La bagarre dans notre classe a vraiment été très belle. Tout le monde s’est montré très compétitif. La clé de notre réussite a clairement été notre remarquable travail d’équipe », a ajouté Corr qui s’impose ce soir chez les CSA 4 après avoir réalisé un sans-faute en remportant l’ensemble des régates disputées cette semaine dans leur classe. Un exploit qu’il partage cette année avec les équipages de Crybaby mené par Pierre Altier (Diam 24 OD), de Mach Schnell de Kent Haeger (Offshore Multihull), puis de Pata Negra skippé par Bernard Girod (CSA 5). « C’est notre deuxième grande victoire au cours des six derniers mois après celle que nous avons décrochée dans la Big Boat Series à San Francisco. Cette fois, nous sommes d’autant plus satisfaits que nous gagnons en ayant signé six victoires de manche sur six. Nous ne pouvions pas faire mieux et forcément, cela nous fait plaisir », a commenté l’Américain.

La prochaine édition déjà dans le viseur

Même sentiment de satisfaction du côté de Pierre Altier et ses hommes, vainqueurs dans la classe des Diam 24 OD. « Nous avons littéralement fait un strike puisque nous avons remporté les cinq courses disputées dans notre série cette semaine. Ce n’était pourtant pas gagné aujourd’hui car si nous avons pris un beau départ, nous avons ensuite oscillé entre les 3e et 4e places pendant les deux tiers de la course, pensant alors laisser la victoire de la dernière manche à d’autres. Nous avons finalement eu de petites opportunités pour revenir après Toiny. Nous avons notamment réussi à trouver un peu de vitesse sur le dernier bord de portant pour bien glisser et gagner. Nous nous sommes vraiment régalés et nous avons déjà hâte de revenir lors de la prochaine édition », a commenté le skipper de Crybaby. Sûr qu’ils ne sont pas les seuls. D’ailleurs, le rendez-vous est déjà pris, du 16 au 22 avril 2023 !

Vesper remporte la Richard Mille Maxi Cup

Richard Mille, partenaire des Voiles de St. Barth depuis l’origine, a résolument affirmé l’importance de l’univers marin dans sa collection. Jamais la marque n’a été aussi impliquée dans le monde nautique et son modèle consacré à la plongée, la RM 028, en est la preuve. C’est cette montre que l’équipage de Vesper mené par l’Américain Jim Swartz a remportée pour avoir terminé en tête du classement général des Maxi. Avec un boîtier de 47 mm de diamètre, cette montre nouvelle création possède tous les attributs d’une personnalité sans concession. Son boîtier tripartite exceptionnel, doté d’une lunette unidirectionnelle et affichant une étanchéité à 300 mètres, est conforme à la norme ISO 6425. Il offre un environnement parfait pour accueillir son mouvement squeletté avec rotor à géométrie variable, une exclusivité Richard Mille.

Paroles de vainqueurs

Jim Swartz, skipper de Vesper (JV72), vainqueur chez les Maxi :

« Ça a été une joie de revenir cette année aux Voiles de St. Barth Richard Mille. C’est indiscutablement l’un de mes événements préférés. L’île offre des conditions de navigation uniques qui défient les équipages à tous les niveaux. A bord de Vesper cette semaine, nous avons fait preuve d’un remarquable esprit d’équipe que je tiens à souligner car nous travaillons dur, justement, pour créer cette symbiose entre les hommes à bord du bateau. Cela nous permet aujourd’hui de nous offrir une sixième victoire sur l’épreuve. Je suis très fier de notre performance mais plus encore de la manière dont nous l’avons obtenue. »

Gérard Quenot, skipper de Blue Skies (JPK 10.30), vainqueur chez les CSA 6 :

« Nous sommes super contents. C’est la première fois que nous venons aux Voiles de St. Barth et c’est vraiment une régate fantastique. Le cadre, l’île, les parcours : tout est superbe ! C’est vraiment très agréable de naviguer au ras des cailloux et la météo a été parfaite avec des alizés bien établis. Il y a eu de la belle bagarre sur l’eau, en particulier avec le Melges 24 Team Island Water World de Frits Bus, mais aussi avec tous les autres concurrents qui ont poussé fort tout au long de la semaine. Ce sera avec plaisir que nous reviendrons lors des prochaines éditions. »

Jim Madden, skipper de Stark Raving Mad VII (Swan 601), vainqueur chez les CSA 3 :

« La journée a commencé mollement mais 30 minutes avant le départ de la course, le vent s’est renforcé. Nous avons redouté qu’il ne dépasse pas les 10-12 nœuds mais finalement il s’est établi à 16-17 nœuds, en restant cependant assez changeant. Ça a donc été, une nouvelle fois, une course très rapide et nous nous sommes bien amusés. Nous tenons à féliciter l’équipage de OM II. Il nous a donné du fil à retordre. Il a très bien navigué et pour l’emporter, nous n’avions absolument pas le droit à l’erreur. D’ailleurs, nous avons craint de casser quelque-chose et de ne pas pouvoir finir la course aujourd’hui car cela nous aurait privé de la victoire. Cette dernière journée était décisive et à l’arrivée, elle s’est soldée par une belle première place pour nous, ce qui est extrêmement satisfaisant. »

Source

Perrine Vangilve

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