La balade irlandaise

© Alexis Courcoux

La direction de course a tranché. Le centre dépressionnaire qui menaçait de générer des vents violents sur la mer d’Irlande se comble progressivement. Les solitaires de la Douarnenez Courses Solo Gijón ne devraient pas affronter de vents supérieurs à 25 voire 30 nœuds. Le parcours s’il reste tonique, devrait proposer un magnifique terrain de jeu.

Il va y avoir du jeu sur la Douarnenez Courses Solo Gijón. En partant samedi 10 août du port asturien, les premiers devraient enrouler le phare du Fastnet dans la journée de mardi. Pendant plus de trois jours et demi, les solitaires vont pouvoir choisir leurs options sans contraintes et, compte-tenu des conditions météo annoncées, il pourrait y avoir des décalages importants dans les routes respectives des uns et des autres.
Après un départ dans les petits airs, la flotte devrait dans un premier temps accélérer avant de devoir contourner une zone à faible gradient de pression. Faudra-t-il tenter de la transpercer ou bien décider de la contourner par l’ouest ? Les premiers grands choix stratégiques pourraient bien se révéler décisifs pour la suite du parcours.

Le poids de l’expérience

Sur ce type de courses de plus longue haleine, tout le monde ne part pas à armes égales. Les habitués des parcours hauturiers comptent bien capitaliser sur leur expérience pour faire la différence. On ne gère pas son sommeil de la même façon sur une étape courte et sur quatre jours pleins de course. Savoir s’économiser, rester lucide pour gérer les moments-clés seront quelques-unes des clés de cette étape. Xavier Macaire (Groupe SNEF) fort de son expérience du large devrait être particulièrement à l’aise dans l’exercice, tout comme certains qui ont déjà expérimenté ces étapes au long cours tels Martin Le Pape (Skipper Macif 2017), Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) ou bien Tanguy Le Turquais (Quéguiner Kayak). Les transfuges de la Mini comme Erwan Le Draoulec (Emile Henry) devraient aussi se sentir à l’aise. Pour d’autres, la découverte est totale comme Cassandre Blandin (Klaxoon C) ou bien encore dans une moindre mesure Cécile Laguette (Eclisse), voire Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir). Mais certains ont déjà démontré des facultés d’adaptations étonnantes ; le jeu reste très ouvert.

Un choix conforme à l’esprit de la course

Pouvoir proposer un véritable parcours hauturier, c’est ce qui anime depuis la création de l’épreuve, l’esprit des organisateurs de cette Douarnenez Courses Solo Gijón. Initialement prévue pour aller aux Açores, la course a finalement proposé une formule alternative pour tenir compte, à la fois d’une fatigue évidente des coureurs après une saison particulièrement dense et d’une mise au point à confirmer pour le nouveau monotype Figaro Bénéteau 3.
Proposer de virer le Fastnet, c’est aussi faire le lien avec une certaine histoire de la course au large. Le phare irlandais a bercé l’imaginaire de nombre de navigateurs et faire le tour du fameux caillou reste toujours un moment magique dans la vie d’un marin. Se faire des souvenirs pour l’hiver à suivre est aussi une jolie manière de terminer sa saison.

Classement provisoire à l’issue de la première manche

  1. Xavier Macaire (Groupe SNEF) en 3j 01h 15mn 20s
  2. Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir) à 54mn 55s
  3. Benjamin Schwartz (Action contre la Faim) à 02h 01mn 30s
  4. Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) à 02h 05mn 22s
  5. Erwan Le Draoulec (Emile Henry) à 02h 22mn 50s
  6. Pierre Leboucher (Guyot Environnement) à 02h 29mn 20s
  7. Loïs Berrehar (Bretagne CMB Performance) à 02h 31mn 34s
  8. Tanguy Le Turquais (Quéguiner – Kayak) à 02h 38mn 01s
  9. Justine Mettraux (TeamWork.net) à 02h 39mn 21s
  10. Alan Roberts (Seacat Services) à 04h 56mn 16s

Source

Douarnenez Courses

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