Fast and famous !

  • © Christophe Jouany
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Si la première journée de course des Voiles de St. Barth Richard Mille, hier, a tenu toutes ses promesses, celle d’aujourd’hui s’est montrée tout aussi parfaite pour les équipages qui ont une nouvelle fois profité d’une belle brise d’Est soufflant entre 15 et 17 nœuds pour en découdre sur un parcours de 21 à 34 milles en fonction de leur classe. Un tracé orienté sur le côté Est de l’île particulièrement technique lors duquel les marins ont dû garder les yeux bien ouverts pour composer au mieux avec les bascules de vent, mais aussi pour éviter les surprises comme la collision entre Selene et Caro qui relance complètement le jeu chez les Maxi 2 ou du petit échauffement entre Hallucine et Arawak – Team Spellbound sur la ligne de départ, qui chamboule lui aussi la donne chez les Multi ORCmh. Preuve qu’aux Voiles de St. Barth Richard Mille, rien n’est jamais figé !

« Des journées comme celle d’aujourd’hui, quand le ventilateur est en marche et qu’il fait beau, sont tout simplement merveilleuses pour naviguer ! » a déclaré Franco Niggeler, le skipper du Cookson 50 Kuka 3 qui s’est octroyé une nouvelle victoire de manche, ce mardi, après celle déjà décrochée hier dans la catégorie des CSA 1. « Nous avons fait une ou deux petites fautes mais globalement nous sommes contents de notre journée. Elle a pourtant été compliquée car la mer était vraiment très croisée et il fallait réussir à bien relancer le bateau dans les zones où s’était particulièrement désordonné, mais on s’en est bien sorti », a ajouté le Suisse qui occupe naturellement la tête au classement provisoire et qui compte bien la conserver jusqu’à la fin. « Clairement, nous sommes venus à Saint-Barth pour gagner », a assuré Niggeler, sans toutefois oublier que parfois, un grain de sable peut rapidement faire dérailler la machine la mieux rôdée, en témoigne l’incident survenu ce matin entre le Swan 80 Selene de Wendy Schmidt et le Botin 65 Caro mené par Maximilian Klink. « Environ 40 minutes après le départ de la manche, alors que nous étions à proximité d’un groupe très dense de bateaux, Caro qui se trouvait sous notre vent, a viré. Lorsqu’il nous a vu, il a bien tenté de nous éviter mais malheureusement il nous a percuté à l’arrière », a expliqué Tom Burnham, régleur sur le bateau américain, par ailleurs entraîneur de la nouvelle équipe SailGP des Etats-Unis.

La donne modifiée

« Nous ne pourrons pas courir demain mais nous espérons pouvoir revenir dans le match dans la semaine malgré tout », a indiqué le navigateur dont le bateau a été endommagé sans trop de gravité apparente sur le bordé bâbord, alors que la machine de son concurrent a, pour sa part, bien abimé sa crash-box. « C’est dommage parce que nous étions dans le match, mais ce sont malheureusement des choses qui arrivent », a ajouté Burnham qui occupait la première place à l’issue de la manche numéro un, et qui espérait bien empêcher Windfall, le tenant du titre chez les Maxi 2, de réaliser le doublé cette année. Car c’est un fait, ce dernier tire avantage de l’avarie de son adversaire et se hisse en tête devant Sojana, le Farr 115 de Sir Peter Harrison qui, pour sa part, n’a pas dit son dernier mot, bien au contraire, ainsi que l’explique Alexia Barrier, membre de l’équipage : « Windfall et nous sommes très proches en termes de performance. Pour preuve, hier, nous avons terminé à 12 petites secondes d’intervalles à l’issue des 36 milles de course. Tout se joue essentiellement dans les manœuvres et nous devons ainsi faire en sorte de les rendre les plus fluides possibles. Le team de Nelson Moore a vraiment progressé ces dernières années, mais nous espérons lui donner un maximum de fil à retordre pour la victoire maintenant que la tâche va être un peu plus compliquée pour Selene ».

Des leaders solides

Même chose ou presque pour le team d’Hallucine skippé par Régis Guillemot qui menait les débats chez les Multi IMHRR à l’issue de la première régate. Ce dernier a écopé, ce jour, d’une disqualification pour faute lors de la procédure de départ sur Arawak – Team Spellbound de Ian Martin alors qu’il espérait, pour sa part, enfoncer le clou en décrochant une nouvelle victoire et ainsi signer un sans-faute comme Lazy Dog de Sergio Sagramoso en CSA 3, Fujin de Greg Slyngstad en Multi ORCmh, Crédit Mutuel – SGS de Claude Granel et Marc Emig en CSA 5, Sorcha de Peter Harrison en Maxi 1 mais aussi Summer Storm d’Andrew Berdon en CSA 2. « Lors de ces deux premiers jours de compétition, nous nous sommes bien débrouillés. Le bateau marche fort et l’équipage tourne bien », explique Berdon qui navigue avec des amis de longue date, son fils, mais aussi quelques pointures parmi lesquels le Néo-Zélandais Stu Bannatyne, l’homme aux huit Volvo Ocean Race et aux quatre victoires dans cette même course. « Nous faisons en sorte de faire le moins d’erreurs possible, ou, en tous les cas, moins que nos concurrents, et nous nous concentrons seulement sur notre course dans la mesure où notre flotte est très éclectique », a déclaré l’Américain dont la monture a subi un refit complet il y a trois ans, et qui n’est pas à Saint-Barth avec une autre ambition que celle de gagner. Ses concurrents n’ont qu’à bien se tenir !

Source

Maguelonne Turcat

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