And the winners are…

voiles de st barth 2017

© Christophe Jouany

Les prévisions du jour n’étaient pas très optimistes et le vent ne s’est malheureusement jamais levé, ce samedi, sur les Petites Antilles. Le comité de course des Voiles de Saint-Barth n’a donc pas eu d’autre choix que d’annuler la manche du jour, en l’occurrence un parcours de douze milles entre la bouée Saline et le Pain de Sucre. En conséquence, les classements restent inchangés et les leaders à l’issue des trois premières courses sont les vainqueurs sacrés ce soir dans chacune des neuf classes. C’est évidemment un scénario inhabituel pour l’épreuve mais celle-ci s’achève néanmoins après trois courses aussi belles qu’intenses, un Day-off mémorable et cinq jours de fête et de convivialité hauts en couleurs !

On le redoutait et cela s’est confirmé : le vent a totalement déserté le plan d’eau de Saint-Barth, ce samedi. « Les prévisions du jour étaient très pessimistes. Les différents fichiers nous annonçaient 3 à 4 nœuds de vent, pas plus. Sur zone, il n’a jamais dépassé 1 ou 2 nœuds. Dans un premier temps, nous avons mis un aperçu à terre dans l’attente d’une éventuelle évolution mais à 10 heures, nous avons dû nous résoudre à annuler les régates du jour faute de vent insuffisant. De fait, si nous avions lancé des départs dans ces conditions aléatoires, cela aurait, à coup sûr, faussé la sportivité de l’épreuve », a expliqué Jean Coadou, le Président du comité de course qui, cette semaine, a tout de même réussi à valider trois belles courses. Trois courses très variées, que ce soit au niveau des conditions ou au niveau des tracés et des difficultés techniques. « La régate a été belle et nous avons pris énormément de plaisir sur l’eau cette semaine », a commenté Pamala Baldwin, la skipper de Liquid, résumant ainsi le sentiment général. « Les organisateurs ont fait ce qu’ils ont pu avec les conditions météo. Ça ne pouvait pas être mieux », a ajouté la navigatrice d’Antigua et Barbuda qui pouvait potentiellement perdre la deuxième place chez les CSA 3, aujourd’hui, Better than… El Ocaso ne pointant qu’à un tout petit point d’elle au classement à l’issue des trois premières courses.

Une décision jugée raisonnable à unanimité

« Au final, le scénario de la course a tourné à notre avantage. Si nous avions régaté, nous aurions évidemment tout donné pour conserver notre position mais de rester cloués à terre nous a, d’une part, simplifié la tâche pour conserver notre deuxième place et, d’autre part, évité de batailler dans des conditions erratiques », a-t-elle indiqué. Impression partagée par de nombreux marins, aujourd’hui, y compris par ceux pour lesquels le fait de courir ou non ne pouvait rien changer ou presque, à l’image de Bruno Carlo Cardile, équipier à bord de Fortunata (CSA 1), auteur d’un sans-faute avec trois victoires sur trois manches courues. « Il n’y avait pas de vent sur la zone de course. La décision du comité de course a été très raisonnable. Reste que s’il avait choisi de nous envoyer, nous aurions accepté son choix également. Il est vrai que nous étions tous là pour régater mais nous ne sommes cependant jamais très favorables à concourir dans des conditions où la chance prend le pas sur tout le reste », a commenté l’Italien dont l’équipage inscrit son nom au palmarès des Voiles de Saint-Barth dès sa première participation, tout comme Oystercatcher XXX1 en CSA 2 mais aussi Pasco’Jaquar en CSA 4.

Des vainqueurs inédits et des récidivistes

D’autres ont dû persister davantage avant d’y parvenir. C’est notamment le cas des équipages de Sorcha en CSA 0 et de Fujin chez les Multicoques. Le premier, mené par Peter Harrison, a (enfin) décroché la victoire cette année après ses 3e et 2e places en 2015 et 2016. Le second s’est, lui, (enfin) hissé sur la première marche du podium des Multicoques de cette 8e édition, après deux participations, en 2013 et en 2015, sur le J 125 Hamachi dans la classe des Spinnaker 1. Mais il y a aussi ceux qui ont réussi le pari de conserver leur titre cette année, en l’occurrence les hommes de Proteus chez les Maxi 1, ceux de Team Island Water World en Melges 24, ainsi que ceux de Blitz en CSA 3 (l’équipage avait couru sur Corr’s Light Racing en 2016) à qui l’on tire un grand coup de chapeau et auxquels l’on donne rendez-vous, ainsi qu’à tous les autres, pour la neuvième édition des Voiles de Saint-Barth, entre 9 et le 14 avril 2018.

Proteus remporte le classement des Maxi et s’offre la montre RM 60-01 Chronographe Flyback

Richard Mille, partenaire principal des Voiles de Saint-Barth depuis l’origine, a résolument affirmé l’importance de l’univers marin dans sa collection. Jamais la marque n’a été aussi impliquée dans le monde nautique et son modèle consacré à la navigation en haute mer, la RM 60-01 Chronographe Flyback Régate, en est la preuve. C’est cette montre que l’équipage de Proteus mené par l’Américain George Sakellaris a remportée pour avoir terminé en tête du classement général des Maxi (Maxi 1 et Maxi 2), comme cela fut déjà le cas lors de la dernière édition. Animée par un calibre automatique RMAC2 en titane grade 5 et dotée de 55 heures de réserve de marche, d’un balancier à inertie variable et des fonctions chronographe flyback, calendrier annuel, grande date et UTC, la RM 60-01 facilite la navigation grâce à sa lunette tournante spéciale, ponctuée des quatre points cardinaux et d’un disque gradué à 360° avec échelle des 24 heures. Elle se démarque ainsi des autres montres de navigation par sa faculté à orienter, sans calcul supplémentaire, sur l’hémisphère nord aussi bien que sur l’hémisphère sud.

Tous les équipages fêtés au champagne Veuve Clicquot !
Comme traditionnellement aux Voiles de Saint-Barth, les équipages se sont vu offrir des Magnums Veuve Clicquot. Petit changement toutefois : si d’ordinaire les marins se voient remettre les bouteilles sur la ligne d’arrivée de la dernière manche, cette année, la dernière course n’ayant pu être lancée, c’est sur le podium qu’ils les ont reçues, peu avant la cérémonie de la remise des prix.

Déclarations des neuf vainqueurs de cette 8e édition

Stu Bannatyne, stratégiste de Proteus (Maxi 72), vainqueur en Maxi 1 :

« Nous sommes arrivés à Saint-Barth cette semaine en sachant que la compétition serait difficile, comme à chaque fois, avec une flotte de gros calibre chez les Maxi. Evidemment, nous n’avons pas été déçus. Chaque bateau avait ses avantages et ses atouts dans les conditions que nous avons rencontrées. Nous avons dû batailler dur pour obtenir les résultats réalisés et nous sommes, évidemment, très heureux de remporter les Voiles pour la deuxième fois consécutive. »

Ian Walker, tacticien de Windfall (SW 94 Carbon), vainqueur en Maxi 2 :

« Cette première place est formidable pour nous. L’année dernière, nous avions endommagé notre gréement après avoir remporté les deux premières courses. Cela nous avait contraint à l’abandon et nous avions quitté Saint-Barth un peu frustrés. Mike Cotter, le propriétaire du bateau, n’a pas l’habitude des choses inachevées. Il avait à cœur de prendre sa revanche lors de cette 8e édition. Il a repris quasiment la même équipe et nous a mené à la victoire cette fois. Il va sans dire que nous sommes tous très contents ».

Phil Harmer, équipier de Sorcha (TP 52), vainqueur en CSA 0 :

« Ça a encore été une très belle édition des Voiles de Saint-Barth. Nous avons eu un vent un peu plus léger que ce qu’il y a généralement sur zone mais cela a plutôt fait les affaires de notre bateau, particulièrement performant dans ce type de conditions. Nous avions terminé 2e en 2015 puis 3e en 2016. Cette année, nous décrochons enfin la victoire et c’est une grande satisfaction. C’est aussi une belle récompense pour Peter Harrison, le propriétaire du bateau, particulièrement attaché à l’évènement. En ce qui nous concerne, nous avons pris énormément de plaisir à régater cette semaine et j’espère que nous serons une nouvelle fois présents lors de la prochaine édition, en 2018. »

Kenneth Howery, propriétaire de Fortunata (Solaris 50), vainqueur en CSA 1 :

« Nous sommes super contents de conclure la course de cette façon. C’est ma première victoire sur une épreuve de voile. Je la dois très largement à mon équipage, et tout particulièrement à Tommaso Chieffi, tacticien du bord dont le palmarès ne compte pas moins de quatre America’s Cup et une olympiade. Plus généralement, j’ai vraiment passé une semaine fantastique ici, à Saint-Barth avec à la fois de très belles courses mais aussi de très bons moments à terre. »

Sir Richard Matthews, propriétaire d’Oystercatcher XXX1 (Humphreys 39), vainqueur en CSA 2 :

« Nous avons passé une très belle semaine avec notamment un premier jour de course dans la brise très grisant. La vérité, c’est que notre bateau n’est pas ultra performant dans le vent faible. Hier, dans le petit temps, nous étions assurément le concurrent le plus lent de notre flotte. Poussés par le désespoir, nous avons tenté quelque chose de différent. Dans certains cas, il faut savoir provoquer la chance et c’est ce que nous avons fait. Notre tacticienne, Saskia Clark, médaillée d’Or aux J.O. de Rio en 470, a été très utile et très efficace. Nous sommes très heureux de remporter cette édition des Voiles de Saint-Barth. C’était notre première participation à l’évènement, mais aussi notre première fois sur l’île. Nous avons passé un très bon moment et j’espère que nous aurons l’opportunité de revenir. »

Peter Corrs, propriétaire et skipper de Blitz (King 40), vainqueur en CSA 3 :

« L’an dernier, nous avions remporté les Voiles sur Corr’s Lite Racing après avoir gagné trois manches sur trois. Nous remettons ça cette année sur Blitz, avec le même score. C’est vraiment super satisfaisant pour nous. Nous sommes super contents de notre course et de notre séjour à Saint-Barth. Mon équipage a vraiment réalisé un super boulot cette semaine et je suis fier de lui. C’est toujours un plaisir de régater ici et je me réjouis de conclure notre saison caribéenne sur cette note. »

Chris de Glanville, propriétaire de Pasco’s Jaquar (Reflex 38), vainqueur en CSA 4 :

« Nous avons terminé 3e, 1er et 2e lors des trois manches disputées cette semaine. Nous avons donc fait preuve de régularité dans le haut du tableau. La meilleure journée, pour nous, a sans conteste, été mercredi. Il y avait une belle brise et nous avons vraiment tiré le bateau au maximum de ses capacités. Nous sommes évidemment super contents de gagner l’épreuve. C’est d’autant plus satisfaisant que c’était notre première participation aux Voiles. Nous avons vraiment passé un moment merveilleux. Habituellement, nous régatons sur des parcours de type « banane ». Les côtiers courus cette semaine étaient donc quelque chose d’assez nouveau pour nous, mais nous avons vraiment apprécié l’expérience. Nous reviendrons, c’est certain ! »

Greg Slyngstad, skipper de Fujin (Bieker 53), vainqueur en Multicoques :

« Nous adorons Saint-Barth. De ce fait, pour nous, peu importe ce qui arrive sur l’eau, nous passons de bons moments ! Notre bateau, cette année, était plus à l’aise dans les conditions un peu soutenues. Nous l’avons d’ailleurs démontré en termes de résultat. Ça s’est avéré un peu plus dur dans le vent plus léger, comme hier, mais nous nous sommes quand même beaucoup amusés. Cette semaine a été géniale et nous seront, assurément, de retour en 2018 ! »

Frits Bus, skipper de Team Island Water World, vainqueur en Melges 24 :

« Je régate en Melges 24 depuis vingt ans et les Voiles de Saint-Barth sont une épreuve à laquelle je tiens particulièrement. Mon équipage et moi y participons chaque année depuis 2013. Nous l’avons même remportée l’an passé, malgré une avarie de mât. Nous avons ainsi une vraie histoire avec cette course. Evidemment, nous sommes super contents de gagner cette nouvelle édition et de conserver notre titre. La bagarre a été rude avec nos concurrents des autres îles. Nous avons vraiment passé un très bon moment entre amis et nous avons décroché la première place. Que demander de plus »

Source

Gaia Coretti Communication

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