Dans les starting-blocks

voiles de st barth 2015

© Christophe Jouany

Ce lundi, à 18 heures (heure locale), le village des Voiles de Saint-Barth ouvrira officiellement ses portes. Sur les quais de Gustavia, l’effervescence est déjà palpable. Et pour cause, les équipages engagés dans l’épreuve, qui commenceront les choses sérieuses sur l’eau demain, à partir de 11 heures, sont à pied d’oeuvre et peaufinent les derniers détails à bord de leurs montures. Idem pour ce qui concerne l’équipe de l’organisation qui a maintenant défini le nombre de classes parmi lesquelles les bateaux seront répartis pour régater cette semaine. Au total, elles seront neuf, avec, dans chacune d’entre elles, des stars de la voile française et internationale. De quoi promettre de belles bagarre, d’autant que côté météo, l’entame de la course s’annonce alléchante avec une quinzaine de noeuds de vent annoncée. Petit tour d’horizon de ce qui attend les concurrents sur l’eau.

21 parcours possibles

Pour cette 7e édition des Voiles de Saint-Barth, la Direction de course a prévu 21 parcours différents à proposer aux équipages en lice. Des tracés extrêmement variés, adaptés à chacune des classes, comme l’explique Jean Coadou, le Président du comité de course : « Ils affichent des longueurs comprises entre 15 et 35 milles. Ils seront choisis chaque matin avant 8h30, en fonction des conditions météo. L’une de nos priorités sera de faire en sorte qu’il n’y ait pas de croisements possibles entre les flottes aux passages de marques ». Comme lors de l’édition précédente, les départs seront donnés dans l’est du Pain de Sucre tandis que les arrivées seront jugées devant la plage du Gouverneur. «Nous avons choisi d’appliquer le même schéma qu’en 2015. Par ailleurs, nous avons décidé de lancer cinq départs différents afin d’étaler la flotte, principalement pour des raisons de sécurité. Nous débuterons par les plus lents, c’est-à-dire les CSA 4 et les Melges 24, puis nous terminerons par les multicoques », poursuit Jean Coadou.

Neuf classes de bateaux

Luc Poupon, le Commissaire Général des Voiles de Saint-Barth a tranché, hier soir : pour cette 7e édition des Voiles de Saint-Barth, les bateaux en lice seront répartis en neuf classes différentes : les Maxi 1, les Maxi 2, les Multi, les CSA 0, les CSA 1 mêlés aux Class40 qui régateront selon leurs propres règles de classe, les CSA 2, 3 et 4 puis les Melges 24. « Nous avons défini les classes avec un vrai souci d’équité. L’idée a été de faire en sorte que les flottes soient les plus homogènes possibles afin que la bagarre sur l’eau soit serrée et intéressante, à la fois pour les marins et pour les spectateurs », a détaillé Poupon.

Une météo prometteuse

Une fois encore, la météo devrait être propice à de belles régates lors de cette nouvelle édition des Voiles de Saint-Barth. La journée de demain, notamment, s’annonce particulièrement belle avec un flux d’une quinzaine de nœuds annoncé. «Nous sommes vraiment dans un schéma classique pour la saison, avec des régimes de vents d’Est. La première journée sera parfaite. Ensuite, ce sera un peu moins fort, en particulier mercredi, avec dix nœuds sur zone, mais les prévisions sont correctes et vont, à coup sûr, nous permettre de valider de belles régates», promet Jean Coadou, Président du comité de course.

Des contrôles de jauge pour une vraie équité sportive

Présent à Gustavia depuis samedi, Bastien Pouthier, jaugeur CSA (Carribbean Sailing Association, jauge créée afin de promouvoir le yachting aux Caraïbes en proposant une règle de handicap facile à calculer et simple à appliquer) procède actuellement à divers contrôles à bord des bateaux des Voiles de Saint-Barth. Son but ? Assurer l’équité sportive, on l’a dit, chère aux organisateurs de l’évènement, et aider les concurrents à optimiser leur handicap sportif. « Je les assiste dans la limite de la jauge elle-même. Depuis mon arrivée, je mesure les bateaux qui n’ont pas de certificat, je mets à jours les attestations des équipages qui ont récemment effectué des petites modifications à bord de leur monture, puis je réalise des vérifications sur les bateaux Grand Prix (les TP 52, les Ker, les Maxi 72…) en reprenant des mesures plus précises », explique Pouthier, qui travaille sur l’évolution technique de la jauge CSA depuis 2007 et maîtrise parfaitement son sujet pour repérer les éventuels « filous ». « Il existe une correction des compétiteurs entre eux mais mon travail, pendant la course, est d’aller sur l’eau est de vérifier que les équipages naviguent dans la configuration déclarée », a conclu Bastien Pouthier.

Des stars en pagaille

Outre Ken Read, parrain de cette 7e édition des Voiles et skipper de Comanche, de très nombreux autres marins de renom s’apprêtent à participer à l’évènement. Pour en citer quelques-uns : Bouwe Bekking (Team Brunel), sept participations à la Volvo Ocean Race au compteur, Brian Thomson (Phaedo 3), détenteur du Trophée Jules Verne aux côtés de Loïck Peyron sur le Maxi Banque Populaire V depuis 2012, Guillermo Altadill (Varuna VI), deuxième de la dernière Barcelona World Race, mais aussi Peter Harrison (Sorcha), Irvine Laidlaw, Mike Topa et Matt Wachowicz (Highland Fling), Markus Wieser, Tony Rae (Momo). Reste que la plus grosse concentration de stars va sans doute se trouver à bord de Comanche, le 100 pieds de Jim Clark et Kristy Hinze Clark. Jugez plutôt : à bord, sont annoncés notamment Stan Honey, Directeur technique de la 34e America’s Cup, vainqueur de la Volvo Ocean Race 2005-200- sur ABN-AMRO puis navigateur à bord de Groupama 3 de Franck Cammas en 2010 pour le record du tour du monde, Shannon Falcone, déjà cinq campagnes de l’America’s Cup à 35 ans, ou encore Nick Dana et Tony Mutter, habitués de la Volvo Ocean Race. Côté français, là encore il va y avoir du monde et du beau avec, pour ne citer qu’eux, Lionel Péan (SFS), Eric Dumont et Yves Montanari (La Bête), Marc Emig (Crédit Mutuel Maximarine), Christine Briand, Jimmy Pahun ou Jacques Caraës. Eux, comme les autres, ont rendez-vous ce lundi à 17 h (heure locale) pour un briefing skippers avant de rentrer pleinement dans le vif du sujet mardi.
Premier signal d’avertissement à 11 heures.

Source

Gaia Coretti Communication

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