Ça s’en va et ça revient

  • GRAND PRIX GUYADER 2015, DOUARNENEZ
    © Jacques Vapillon / Sea&Co
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Toujours aussi intense, le Défi Nautic s’est achevé aujourd’hui. Les fameuses lumières de la baie de Douarnenez ont salué les ultimes duels entre les bateaux de course au large, les Kite, les Moth, les Windsurf et les engins de vitesse. Du beau monde sur l’eau et un record historique avec la victoire de Nicolas Parlier en Kite à foil qui bat ainsi les multicoques. Pour les J80 c’était aussi les derniers rounds, quant à la flotte de la Barquera, elle a pu faire quelques ronds en baie, avant de regagner le port en fin de journée.

L’école des fans

A les entendre, participer au Grand Prix Guyader est un tel plaisir que les résultats sportifs viennent après, ou presque… Il est vrai que la formule du Défi Nautic est tellement atypique qu’elle a de quoi séduire et la fidélité des marins en témoigne chaque année depuis 15 ans. Alors, finalement tout le monde a gagné puisqu’à la fin, ils sont tous contents. «C’est un super concept » explique Paul Meilhat, le jeune skipper du 60 pieds SMA qui participe à son premier Grand Prix Guyader et surtout qui tire ses premiers bords à la barre de son Imoca. «Mine de rien, il y a un peu de pression, avec des parcours courts comme ceux d’hier, on a beaucoup de manœuvres à effectuer, ça me permet de prendre le bateau en main, c’est top ! Et puis cette baie est magnifique avec toutes ces séries qui naviguent, quel spectacle ! ».

Et pour lui donner raison et finir ce Défi Nautic en beauté, dans l’esprit du Grand Prix, Loïc Ponceau a lancé un dernier parcours du port du Rosmeur vers celui de Tréboul, pour toutes les séries, sans ligne d’arrivée, sinon la terre ferme, donc sans classement. Tout le monde a gagné on vous dit !

Côtiers, bananes et runs

Il y en avait pour tous les goûts en baie de Douarnenez aujourd’hui, le vent de sud ouest qui soufflait à 25 nœuds avait balayé les nuages et le soleil faisait enfin son retour.

Jean Coadou, le président du comité des J80, a mené sa troupe avec la compétence qui le caractérise et lancé la première régate à 11 heures pétantes, «comme dans les livres» s’amusait-il. Et comme c’était écrit dès ce matin, il a concocté trois parcours bananes pour clôturer ce Trophée Banque Populaire des J80. Sans surprise, l’équipage de Mathieu Salomon (Chariot Plus/Vannes Utilitaire) l’a remporté aisément. Ses poursuivants l’ont quelquefois inquiété, mais sans jamais réussir à le dominer, même si les derniers parcours d’aujourd’hui ont vu les écarts se resserrer. Ils ont quand même dû sentir la pression exercée par Co-Pilotes et Team Vendée, respectivement deuxième et troisième au général. « On est content » explique Mathieu Salomon, « c’était un beau championnat avec des belles conditions pendant tout le week-end. On a été en difficulté quand même sur la dernière manche ». Pour le deuxième, Maxime Mesnil de Co-Pilotes : « « Chariot » a fait une très belle course. On n’en fait pas une devant lui. On a essayé mais bon… »

Du côté de chez Loïc Ponceau, rigoureux président du comité du Défi Nautic, les choses ont été rondement menées avec deux départs pour des côtiers, pour les monocoques d’une part et pour les multicoques d’autre part. A la suite de quoi la ligne des runs a été ouverte.

Sur les côtiers, en monocoque, SMA (60’) et Bretagne Crédit Mutuel (Classe 40) ont franchi la ligne les premiers de leur série, tandis qu’en multicoques, Oman et FenetreA Prysmian se sont emparés de la première marche du podium de leur catégorie.

Quand ont débuté les spectaculaires runs, le vent avait fraîchi pour le plus grand plaisir des concurrents. Notamment les Kiter à foil… Et le grand vainqueur du Défi Nautic est justement Nicolas Parlier, qui, avec un run à 32,61 nœuds de moyenne bat Oman Sail, le Mod 70 de Sydney Gavignet et ses 30,30 nœuds. Une première dans l’histoire de ce défi !

Enfin, à 14 heures, la Barquera 2015 a enfin pu mettre les voiles… et partir pour cette course au plaisir à laquelle ses adeptes aspirent tant. Faute de traversée du golfe de Gascogne, BMS (bulletin météo spécial) oblige, les 18 concurrents ont participé à une régate de 19 milles en baie de Douarnenez dans 25 nœuds de vent de sud-ouest, avant une deuxième régate, dès lundi matin, sous forme de grand parcours côtier de 50 milles.

Mise à l’eau et reste à terre

Demain, à 14 heures, débuteront les courses de Dragon dans le cadre du Trophée BMW, elles se poursuivront jusqu’au 8 mai. Comme chaque année on attend une myriade de médailles et de titres mondiaux pour cette épreuve, fondatrice du Grand Prix Guyader. Les mises à l’eau de ces mythiques et si élégants bateaux s’enchaînent au port de Tréboul. Et le mélange des genres continuera en baie de Douarnenez puisque les bateaux de course au large tireront leur révérence sur un dernier côtier. Les bêtes de course du troisième millénaire et les Dragon de 86 ans croiseront donc en baie et ça aussi, c’est l’esprit du Grand Prix Guyader.

« Un hamburger avec des algues ira avec vous ? Chéyeyey !», comme on dit à Douarnenez, s’il manque l’accent des Penn Sardin, au village des marins et de la CCI Quimper Cornouaille, ça ne manquait pas de goût et de saveurs. Laurent Tanguy, le chef de l’Armor, le restaurant de l’hôtel Thalasstonic de Douarnenez, est venu avec sa brigade agacer les papilles des visiteurs. Au menu : hamburger de rillettes terre et mer Guyader, gaspacho vert au thermomix sélection coquelibio, maki de blé noir façon complète au jambon blanc. C’est long à décrire, mais ça se mange trop vite et c’est diablement bon !

Source

Véronique Guillou Le Bivic

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