Casse à tous les étages

© Vincent Mouchel

Deuxième journée de courses aujourd’hui pour les dix-sept Diam 24 engagés dans la compétition. Au programme, deux parcours techniques d’1,5 milles et un parcours côtier d’une distance de 19 milles. Malgré des conditions plus clémentes qu’hier, les trois manches ont été éprouvantes pour l’ensemble de la flotte.

Damien Seguin et son équipage, à bord du bateau Fondation FDJ – Des Pieds et Des Mains, sont contraints d’abandonner la compétition suite à la casse du puits de dérive ; casse ayant eu lieu sur le bord de reaching après la première bouée de dégagement. Il raconte : « Nous étions sur le parcours côtier et à un moment, nous avons entendu un crac et la dérive a explosé le puits de dérive. Une fois à terre, il a fallu se mettre à cinq pour la retirer et nous avons vu une trace d’impact. C’est à ce moment là que l’on s’est dit qu’on avait touché quelque chose. C’est quelque chose de réparable mais nous n’avons pas une équipe technique ici pour s’en occuper et il s’agit d’un bateau d’entraînement donc nous allons le rendre au chantier. »

Pour Jérémie Beyou, c’est un blocage du ménisque droit lors d’une manœuvre dans la première manche qui l’a emmené à l’hôpital en fin de matinée. Cependant, Maître Coq a pu poursuivre la compétition et a régaté sur les deux dernières manches. Jérémie Beyou a en effet été remplacé par Pierre-François Dargnies, dit « Pifou ». Le skipper ne sait pas encore s’il pourra reprendre la compétition demain. Affaire à suivre !

De son côté, Thomas Coville, à bord de Sodebo 1, a été dans l’impossibilité de courir la deuxième manche à cause d’un safran abîmé suite à un choc avec le bateau d’Antoine Carpentier, Courrier Choc d’Ixelles, mais terminera tout de même quatrième lors du parcours côtier.

Côté classement, c’est Groupama qui a pris la tête de la compétition (avec 10 points) en terminant deux fois deuxième et en remportant le parcours côtier du jour. L’équipage mené par Pierre Pennec est suivi de très près par Spindrift White (12 points) qui réalise un très beau début de régate. Combiwest de Fred Guilmin complète le podium provisoire avec 21 points.

La journée de demain s’annonce ensoleillée avec 16 nœuds de moyenne et des rafales allant jusqu’à 21 nœuds de secteur nord est. Des conditions idéales pour la flotte des Diam 24 qui nous promet encore un spectacle digne du Tour de France à la Voile !

Les mots des marins :

Damien Seguin, Fondation FDJ – Des Pieds et Des Mains :

Nous étions sur le parcours côtier et à un moment, nous avons entendu un crac et la dérive a explosé le puits de dérive. Une fois à terre, il a fallu se mettre à cinq pour la retirer et nous avons vu une trace d’impact. C’est à ce moment là que l’on s’est dit qu’on avait touché quelque chose. C’est quelque chose de réparable mais nous n’avons pas une équipe technique ici pour s’en occuper et il s’agit d’un bateau d’entraînement donc nous allons le rendre au chantier.
C’est décevant, nous pensions naviguer quatre jours et nous n’avons navigué que deux jours. C’était notre première navigation tous les trois. On n’a pas bien débuté, cassé pas mal de petites choses. Jean-Jacques, notre coach, était là et on va pouvoir débriefer en profondeur à partir de photos et de vidéos. En tous cas, on a pris beaucoup de plaisir, surtout dans les conditions de vent fort d’hier. Le niveau est très relevé et certains ont navigué tout l’hiver. Ils vont vite et font peu d’erreur sur le plan d’eau. Ce qui comptera pour le Tour de France à la Voile, c’est la régularité.

Daniel Souben, skipper de Sodebo 2 :

Les conditions aujourd’hui étaient plus faciles qu’hier car il y avait moins de mer, et un petit peu moins de vent.
On est en progression aujourd’hui dans la mesure où on a fait une journée difficile après un démâtage et un safran cassé. Là on a repris le cours de la régate de la bonne façon, même si sur le côtier on était 3ème et on a perdu trois places. On doit encore bosser sur les longues distances.
Plus tu travailles, plus tu progresses, mieux c’est. On a fait deux choix intéressants : s’équiper des voiles les plus proches possibles des monotypes en début de saison qui nous a permis d’appréhender le bateau dans sa configuration de voile actuelle + et de s’entrainer avec un bon groupe à l’ENV (Spindrift, les deux Sodebo et GDF SUEZ) et c’était un gros plus. Maintenant il faut que ça paye.
On prend plus de plaisir sur le Diam 24 que sur le M34, les bateaux sont plus vivants, ils vont vite. Il y a une notion de plaisir qui est bien sur ce type de bateau. Après, la régate est différente, parfois on est un peu frustrés car ce sont des bateaux moins évolutifs, on peut moins exploiter les changements de risées, et il faut raisonner à plus long terme. Sur les monocoques, on pouvait jouer sur des bascules très fines.

Pauline Chalaux, skipper d’Agrival :

On a l’habitude de naviguer ensemble, en équipage 100% féminin. On a fait le Tour de France à la Voile en Mumm et beaucoup de match racing ! Ici, ça nous permet de se répartir tous les postes sur le bateau, en étant au même poids que les gars avec une personne en plus, c’est super intéressant. Et certaines manœuvres que les gars feraient seul, nous on peut les faire à deux.
Aujourd’hui, le vent est monté sur le parcours côtier. Sur les parcours techniques le vent était un peu irrégulier, c’était un vent de terre avec des variations de pression et des grosses transitions et on avait du mal à adapter assez rapidement nos réglages car on manque de pratique sur le support (les filles ont découvert le bateau en février, ndlr).

Vincent Riou, skipper de PRB :

On est plutôt contents pour le moment, même si nos entrainements à Port-La-Forêt nous ont permis de travailler une partie du jeu qu’on ne voit pas ici : la course en stade nautique en vue du Tour de France à la Voile. On n’a pas perdu notre temps cet hiver.
On se sent bien, on sait qu’il y a de très très bons régatiers ici, il y a les meilleurs français de match race, de la Coupe de l’America et tous ceux qui ont mis les doigts dans l’olympisme. On est content d’être là et de régater avec eux. Maintenant le défi est de taille pour réussir à leur tenir tête. On y va sans prétention mais avec l’envie de bien faire les choses, de réussir à jouer avec le Top 5. Si on ne fait pas trop d’erreurs on devrait y arriver mais rien n’est gagné. Aujourd’hui on a fait une manche en retrait car on n’a pas fait de belles trajectoires. On voit bien qu’on peut rapidement perdre des places au classement.

Classement général provisoire :

  1. Groupama (Pierre Pennec)
  2. Spindrift White (Xavier Revil)
  3. CombiWest (Frédéric Guilmin)
  4. Prince de Bretagne (Lionel Lemonchois)
  5. PRB (Vincent Riou)
  6. Sodebo 1 (Thomas Coville)
  7. Sodebo 2 (Daniel Souben)
  8. Spindrift Black (Yann Guichard)
  9. GDF SUEZ (Sébastien Rogues)
  10. Votre Plus Long Périple (Loïc Fequet)

Source

Agence Effets Mer

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