Le Grand Prix Guyader Dragon a débuté aujourd’hui en baie de Douarnenez. Ils sont 59 concurrents, une flotte moins importante que de coutume pour cette rencontre, nombre de Dragonistes ayant choisi de réserver leur visite à la cité Penn Sardin pour la Gazprom Dragon Gold Cup qui se tiendra du 16 au 24 août prochains. Il n’empêche, le plateau reste toujours aussi impressionnant avec ses 14 nationalités représentées et sa kyrielle de médaillés et de champions du monde.
La moitié de la flotte nominée
Le niveau du Grand Prix Guyader Dragon est tellement élevé que 20 concurrents peuvent espérer un podium ! Il y a sur le plan d’eau 7 titres de Gold Cup : Vincent Hoesch en 1996 et Thomas Müller en 2002 et 2012, tous les deux sur le même bateau, ici à Douarnenez (GER 1133), Werner Fritz (Rus 32) en 2006, Ruslana Taran (en 2009) mais qui est coach pour cette épreuve, Anatoly Loginov (RUS 27) en 2010, et Markus Wieser (UKR 1187) en 2011. Sans compter le champion de France en titre, Remy Arnaud (FRA 396), les vainqueurs des précédents Grands Prix, les médaillés olympiques comme Luc Pillot , et ceux, comme Tam Nguyen (HKG55) qui se sont illustrés avec brio sur la Coupe de Bretagne qui vient de se dérouler. Du beau monde donc, du jeu et de sacrées bagarres en perspective !
Ça commence fort !
Pour le Grand Prix Guyader Dragon, Jean Gabriel Le Cléac’h a cédé son fauteuil de président de comité à Philippe Faure. Celui-ci a inauguré l’événement de belle manière en lançant une première course à midi tapante. Quelques équipages trop impatients ont volé le départ et c’est après un rappel général que la flotte des 59 concurrents a finalement ouvert le bal quelques minutes plus tard. «Un bon départ est essentiel pour faire un résultat» explique Patrick Guillou (FRA 296), «être devant, ça rend intelligent». Ceci explique peut être cela…
Le comité avait choisi un parcours technique court de 4,5 milles. Les conditions étaient bonnes mais ‘musclées’ pour cette première : 15 nœuds de sud ouest avec quelques claques, un peu de clapot inconfortable et un ciel chargé. Plusieurs bateaux ont dû quitter le parcours, pour des problèmes techniques mais pas seulement. En effet, Remy Arnaud, le champion de France en titre s’est vu refuser une priorité et aborder par le Grand Mottois, Thierry Hamelle (FRA 406). La coque de ‘Legend’ est abimée et l’équipage est rentré au port de Tréboul. C’est le Russe, Victor Fogelson (RUS 35) qui s’est classé premier suivi par Luc Pillot (FRA 386) et Thomas Müller (GER 1133).
Ce matin, avant de quitter le ponton, Nicolas Abiven, l’équipier de Luc Pillot, expliquait qu’ils n’avaient pas bien navigué sur la Coupe de Bretagne (19ème), faute d’entraînement en amont. «Avec l’arrivée de 30 nouveaux concurrents, le niveau va encore grimper, ça va faire une très belle épreuve et simplifier le jeu. La moitié de la flotte peut faire dans les cinq premiers ! ». Apparemment, la Coupe de Bretagne aura effectivement fait office d’entraînement avec une brillante deuxième place sur la première course, contrariée toutefois par un départ volé sur la deuxième. «C’est comme ça, c’est la vie» confiait Luc Pillot, un peu chagriné quand même.
Le vent, qui était stable pour la première course de la journée, a fait une bascule de 50° en début d’après midi. Après avoir lancé une procédure sur laquelle il y a eu encore quelques ‘carambolages’ propres à multiplier le travail du jury, le comité a dû interrompre celle-ci et attendre que Eole veuille bien se stabiliser pour lancer la deuxième et dernière course de la journée sur un parcours banane de quatre milles. «On a fait deux belles courses » explique Philippe Faure, «et pour débuter le Grand Prix, c’est suffisant. Il y a pas mal d’abandons, beaucoup sont rentrés pour réparer, je pense qu’avec les conditions d’aujourd’hui, ils vont déjà avoir mal aux abdos… ». Thomas Müller (GER 1133) remporte la deuxième course et s’empare ainsi du général provisoire dont le podium est complété par Marcus Brennecke (GER 11) et Victor Folgeson (Rus 35).
Ils reviennent !
La Barquera quittait Gijòn à 17 heures aujourd’hui après une escale toujours aussi chaleureuse et avant une étape retour qui s’annonce sportive. Petit temps au programme du début de course et ciel plombé, alors qu’à Douarnenez le vent a chassé les nuages et qu’un beau ciel bleu illumine la baie. Pour la flotte de La Barquera, dès demain, les choses sérieuses devraient commencer avec un flux d’ouest qui va s’installer sur le nord du Golfe de Gascogne et se renforcer à l’approche des côtes bretonnes. Le tout servi bien secoué par une forte houle de nord ouest dépêchée par une dépression irlandaise et arrosé par des grains pluvieux.
