Opportunités à saisir en Atlantique Sud

© Hamish Hooper/CAMPER ETNZ

L’Atlantique sud comme nouveau terrain de jeu, et de nombreux obstacles météo à négocier. L’anticyclone de Sainte-Hélène pourrait donner à Telefónica et PUMA l’occasion de se séparer, et à CAMPER et Groupama l’occasion de revenir.

« Nous devons tracer notre route au milieu de plusieurs obstacles et la météo s’annonce plutôt bonne pour nous, » affirme Andrew Cape, navigateur pour Telefónica. En tête à 17h00 Paris ce soir, les Espagnols sont 21,60 milles devant PUMA Ocean Racing.

« Il y aura des opportunités à exploiter pour nous placer devant eux et arriver en premier. C’est le jeu, c’est notre objectif, c’est ce que nous devons faire – et ce que nous ferons ! »

Les opportunités dont Cape parle, ce sont d’abord les deux cellules de l’anticyclone de Sainte-Hélène. L’anticyclone est divisé en deux par le front froid qu’est la zone de convergence de l’Atlantique sud. Elle s’étend jusqu’au sud du Brésil.

Pour l’heure, la cellule ouest de l’anticyclone grossit alors que celle placée à l’est diminue progressivement. D’ici dimanche, les deux cellules ne feront plus qu’une pour former une vaste zone sans vent au milieu de la route pour Le Cap.

Pour les retardataires, CAMPER with Emirates Team New Zealand (156,10 milles derrière le leader) et Groupama sailing team (368,1 milles), cette zone calme peut se révéler une aubaine : leurs rivaux vont ralentir, leur permettant de revenir.

Non seulement la brise va faiblir pour Telefónica et PUMA, mais il leur faut aussi éviter à tout prix de passer du côté sud-ouest de la zone de convergence, où les vents sont plus faibles et moins favorables.

Pendant que les deux premiers vont être ralentis et bloqués à l’est pour profiter le plus possible des alizés, le retard de CAMPER et de Groupama va au contraire leur être utile. À leur arrivée à proximité du système, la zone de convergence devrait avoir disparu, poussée par l’anticyclone réunifié.

Ils profiteraient alors de meilleures conditions … Ce qui est déjà le cas, à écouter Erwan Israël, barreur et régleur pour Groupama. Les Français ont passé Fernando de Noronha à 09h25 UTC ce matin et progressent maintenant au près débridé, à plus de 17 nœuds.

« Pas de doute, on est de nouveau dans les alizés de sud : grosses chaleurs, ciel bleu, vent stable. Il y a 15 à 16 noeuds de vent, on fait de bonnes vitesses, 15 ou 16 noeuds aussi. Le portant sera pour les prochains jours.

« Maintenant, c’est l’Atlantique sud. Sur le pont, on est dans nos manoeuvres et on ne vit pas pour chaque classement. On n’a pas forcément le temps de vérifier la météo à long terme entre nos quarts. C’est quelque chose qu’on laisse au navigateur et au skipper, mais on ne lâche pas prise. »

Positions à 17h00 Paris le 18 novembre 2011 :

  1. Team Telefónica (Iker Martínez), à 2920,1 milles du Cap
  2. PUMA Ocean Racing powered by BERG (Ken Read), + 21,60 milles
  3. CAMPER with Emirates Team New Zealand (Chris Nicholson), + 156,10 milles
  4. Groupama sailing team (Franck Cammas), + 368,1 milles
  5. Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker), retrait de l’étape 1
  6. Team Sanya (Mike Sanderson), retrait de l’étape 1

Classement provisoire de la Volvo Ocean Race 2011-12 :

  1. Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker), 6 points
  2. PUMA Ocean Racing powered by BERG (Ken Read), 5
  3. CAMPER with Emirates Team New Zealand (Chris Nicholson), 4
  4. Team Sanya (Mike Sanderson), 3
  5. Groupama sailing team (Franck Cammas), 2
  6. Team Telefónica (Iker Martínez), 1

Source

Anne Massot

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