Dernière minute : La course de nuit est annulée demain samedi, pour cause de violent mistral. Une décision sera prise, dimanche-matin, quant à un éventuel report de la course de nuit à dimanche-soir.
La course du jour : Une bonne mise en jambe, souriait-on au briefing du matin. En cette première journée de SNIM, les questions fusent sur le temps… du week- end. De 35 nœuds jusquʼà 65 nœuds, cʼest la fourchette des prévisions du fameux coup de mistral de Pâques qui fait le charme et la tradition de la SNIM. Alors, en ce premier après-midi de régate, parcours banane au menu. Les IRC 1, 2 et 3 en rade nord, avec 8 à 10 nœuds de vents et des rafales de 17 nœuds, les IRC 4 et les Laser SB3 en rade sud. Les deux terrains de jeu sont bien occupés.
Première manche : Chez les IRC 1, la flotte se divise rapidement en deux, avec le côté droit privilégié. Les Maltais de Dralion sont suivis dʼArobas, largement en tête, à la première bouée. Juste derrière belle empoignade entre la bande de Deruelle et Genapi. A lʼarrivée, grosse surprise avec la victoire de Tac Tic, devant le Marseillais François Pailloux (Bella Donna). PMSIPILOT termine à une étonnante septième place. En IRC2, Glen Ellen-Le Marseillais passe en tête la première au vent devant Sayann, et les positions nʼévolueront pas sur cette première manche. Chez les IRC3, Kick attaque cette 47e SNIM, en tête, avec trois longueurs dʼavance sur ses principaux concurrents Prime Time et le Tchin Tchin de Jean- Claude Bertrand, en quête dʼun nouveau titre, ce dernier. Prime Time remporte la manche… devant Kick.En Laser SB3, Thomas Rouxel remporte la première manche.
Ils ont dit :
Thomas Rouxel (Laser SB3) : « Ca faisait plus dʼun an, quʼon nʼavait pas navigué en laser SB3 et les sensations sont très vite revenues. Cʼest un bateau assez parlant, sympa, facile à régler. On a eu 10 nœuds de thermique, du soleil, vraiment tout pour sʼéclater. Cette rade sud est vraiment exceptionnelle.
Coraline Jonet (Glenn ellen Le Marseillais – IRC 2) : « On a fait une belle première manche (1er) avec un bon départ et on mène jusquʼà lʼarrivée. Dans la deuxième, on est ralenti sur la ligne dʼarrivée et on est freiné au départ. Du coup, on nʼest jamais dans le rythme. Notre objectif? La gagne et le championnat IRC2 Méditerranée.
Jean-Luc Boixel (Genapi – IRC 4) : On est deuxième au général, on a fait une belle première journée. Les deux manches se sont bien enchainées, on nʼa pas fait dʼerreurs. On sʼest bien bagarré ! Cette rade, cʼest le plus bel endroit en France, pour faire de la voile…
Bruit de ponton – Alain Gabbay : « Tabarly était notre père… »
« Parrain, cʼest mal vu dans le sud…», plaisante Alain Gabbay, étrangement ému au moment de prendre la parole face aux concurrents de la SNIM. Le parrain de lʼédition 2012 préfère sʼexprimer sur le bateau. Au pire ses propos sʼapparentent à un Off délicat à reproduire, pour qui le connait. En attendant, ce grand marin, propriétaire dʼun chantier naval à La Ciotat – « Jʼai construit le bateau de Cécile Poujol », dit-il fièrement – pose le regard sur la voile des années 2000. « A notre époque, on a défriché les océans. Aujourdʼhui, les voiles sont plus performantes, les bateaux ont changé. Il y a eu une évolution spectaculaire avec des outils nouveaux… » Et les hommes ? « Tabarly était notre père… Aujourdʼhui, jʼaime bien le petit Camas et Loïc Peyron. Leur manière de naviguer, très pro, très technique et très cool. Ils savent fédérer une équipe autour dʼeux… » Le plus jeune participant à la transat anglaise en 1976 remettra les trophées aux vainqueurs, lundi 9 avril.
Bruits de ponton – Et pourquoi un skipper français irait naviguer en laser SB3 ? Ed Russo, président de la classe dans la peau dʼun commercial. La sincérité en plus… «Cʼest un bateau très international, très présent en Australie, Angleterre, Italie, Pays-bas, Portugal, Russie… Il y a actuellement 650 bateaux construits dans le monde. Les championnats du Monde 2012 se déroulent en Australie et lʼan prochain, ils se dérouleront à Hyères. » Mais encore… « Il est très facile à convoyer en voiture. Pas besoin de permis En plus, il est facile à préparer pour le convoyage. Deux personnes suffisent… » ok Président ! Et sur le bateau ? « Cʼest une monotypie complète, une jauge à 270 kilos qui permet de régater à trois ou à quatre et qui cible deux types de population : Plus jeunes et plus âgés. Le bateau a été conçu de manière à ce quʼil tienne dans le vent fort, facile à manier ! Tout se jour à la tactique, lʼengagement. Cʼest un bateau fun ! » Bon, cʼest tout ? « Le budget est très abordable. A 12/15.000 euros, on peut sʼoffrir un Laser SB3… » Visiblement, la classe a des beaux jours devant elle, si lʼon en croit aussi les dires de garçons comme Eric Peron, Thomas Rouxel, à la bagarre ce week- end.
Bruits de ponton – Régates en vue pour ne pas perdre une miette des courses… La Société Nautique et lʼOffice de la Mer sʼassocient pour inviter les Marseillais à suivre, demain, les régates à bord de bateaux spécialement affrétés à cette occasion. Lʼopération « Régate en vue » offre la possibilité au public de suivre les courses, gratuitement, depuis une navette affrétée par lʼOffice de la mer. Trois rotations prévues dans la journée : 11h, 13h30 et 15h. Depuis dix ans et la mise en place de ce dispositif, plus de 30.000 personnes ont pu suivre les courses dans la rade de Marseille. Il suffit juste de sʼinscrire au 04 91 90 93 93.
Les classements généraux à lʼissue de la première journée après deux courses :
IRC 1
1/ Team Vision Future – Jean-Jacques Chaubard 2/ Genapi – Jean-Luc Boixel
3/ Bella Donna – François Pailloux
IRC 2
1/ Sayann Madrago – Cyril Baillie
2/ Glen Ellen V Le Marseillais – Dominique Tian 3/ XʼPresso – Patrick Poli
IRC 3
1/ Prime Time – Marc Alperovitch
2/ Kick – Yvon Laout
3/ Jet Lag 1 – Richard Burton
IRC 4A
1/ Jeanne – Lauren Campubri
2/ Axa 102°Sud – Olivier Guillerot
3/ Solenn – Ludovic Gérard
IRC 4B
1/ Jin Tonic – Bernard Daurelle
2/ Overdose Bravo – Luc Baradat
3/ Fantome – Frédéric Breysse
Laser SB3
1/ Hyères 2013 – Thomas Rouxel
2/ Xcellent – John Pollard
3/ Côte dʼArmor
