Arrivée prévue de Charles Caudrelier entre minuit et midi !
À 7 heures ce lundi matin, il restait au skipper du Maxi Edmond de Rothschild 455 milles à parcourir. Mais les conditions restent très toniques à l’approche de Brest et le leader continue de faire preuve de « prudence et de sagesse » explique-t-on à la direction de course. Cela paraît néanmoins plus clément « du début de nuit jusqu’à demain matin ». Affaire à suivre !
Alors, c’est pour quand ? La question brûle les lèvres chez tous les accrocs de la ‘carto’, tous les observateurs et les passionnés de course au large. Quand aura lieu l’apothéose, le bouquet final, la décharge d’émotion et les retrouvailles avec la terre ? « Ça se rapproche, sourit Pierre Hays à la direction de course. Normalement, il devrait arriver entre minuit et midi ».
« Il a réussi à modérer son allure »
Depuis son départ des Açores, samedi, Charles Caudrelier n’a pas été épargné, comme cela était attendu. « Il a eu des conditions relativement engagées avec un système météo assez soutenu pour ce dernier tronçon de plus de 1 200 milles. C’était engagé avec du vent fort et une mer forte, décrypte Pierre. Charles a décidé d’être plutôt en bordure de cette grosse dépression ». Objectif ? « Prendre le moins de risques » et « terminer ce tour du monde dans les conditions les plus favorables ». Le skipper a « réussi à modérer son allure » en restant à moins de 20 nœuds lors des dernières 24 heures. « Ce n’est pas simple mais il fait preuve de raison et de sagesse pour préserver son bateau jusqu’au bout ».
Désormais, il cherche à trouver le bon moment pour faire route sur Brest et passer « quand le vent et l’intensité de la mer seront un peu retombés ». En somme, l’approche vers l’arrivée semble plus propice à partir du début de nuit et jusqu’à demain. «En ce moment, il y a de l’air en pointe brestoise, autour de 35 à 40 nœuds », rappelle Pierre. En matière de trajectoire, le Maxi Edmond de Rothschild a déjà pointé son étrave vers Brest et devrait rester sur ce long bord bâbord jusqu’à la ligne d’arrivée.
À terre, la direction de course et les équipes de Gitana travaillent de concert afin de finaliser le dispositif de l’arrivée et d’en assurer la sécurité et la bonne tenue. L’occasion pour la direction de course « d’appeler à la vigilance » pour tous ceux qui souhaiteraient assister à l’arrivée depuis la mer. « Il y aura du monde sur l’eau, on préfère encourager le public à suivre l’arrivée depuis la côte et la terre pour suivre l’arrivée », souligne Pierre.
Derrière, la progression continue
Premier poursuivant de Charles Caudrelier, Thomas Coville a encore un peu moins de 2000 milles à parcourir sur la route directe. Le skipper de Sodebo Ultim 3, qui évolue en tribord, avance à une trentaine de nœuds depuis le milieu de la nuit. Il va continuer à faire du Nord avant de mettre le clignotant vers l’Est d’ici 24 heures.
À 1300 milles plus au Sud, Armel Le Cléac’h pointe à la latitude du Cap Vert. « Il progresse en tribord amure avec un régime d’Est, à une bonne vitesse (22,7 nœuds lors des dernières 24 heures), assure Pierre. Il bénéficie d’un régime d’Est bien établi qui lui permet d’avancer correctement ».
Enfin, la réalité est légèrement différente pour les deux skippers qui progressent dans l’Atlantique Sud. Anthony Marchand (Actual Ultim 3, 4e) bute actuellement dans du vent relativement faible en intensité et en orientation. Éric Péron (ULTIM ADAGIO, 5e) est quant à lui un peu plus rapide : même s’il progresse aussi dans du vent léger, la situation lui est légèrement plus favorable.