Plein soleil !

© Piérick Jeannoutot

Nouvelle journée sur l’eau, nouvelle ambiance et nouvelles compétences dans l’art de la régate. Après une première journée tonique, le deuxième volet de la 57ème Snim a sollicité d’autres atouts et permis de mettre en avant d’autres compétences au sein de la flotte. Dans ces conditions plus légères, les Comités ont à nouveau réussi à monter le compteur de manches, allant jusqu’à 7 courses en rade sud.

Un temps de libellules

Comme dans les westerns, le suspens du calme blanc jouait de l’harmonica sur le plan d’eau. A 11h, le thermique de nuit finissait de mourir, et le SSW annoncé était comme une promesse dans un désert. A l’horizon, une peau de chagrin. Mais au Comité de Course, Corinne gardait la banane. Sans jeu de mots. Et la mer a commencé à sourire. Une risette. Puis une risée. D’Ouest, certes. Mais le petit air a pris de la gauche, petit à petit, 250°, 240°, 230°… Dans la rade Nord, les solos, les duos, et les IRC 0,1,2,3 sont partis sur la pointe des pieds comme des ballerines, et revenus sous spi comme des papillons, sublimes. Un conte de fées. Le vent prenait de la gauche et tenait ses promesses. « Dès que le dernier arrive, on renvoie » annonce Corinne. Dix minutes après l’arrivée de la première manche, le Comité remet la table pour une banane, un côtier, et plus si affinités. Comme devant la vitrine d’une pâtisserie. Aujourd’hui, la Snim a commandé un Merveilleux.

Les risées du sud

« Les conditions étaient bien meilleures que prévu » analyse Dominique Giorgi, le président du Comité de Course de la rade sud « La météo envisageait un vent faible et très variable plutôt de sud, alors que pour finir, on a eu un vent d’ouest assez régulier, entre 5 et 10 nœuds, donc des conditions idéales, avec peu de clapot, et un beau soleil. Il ne faisait pas très chaud sur l’eau, ce n’est pas encore le vent d’été. On a enchainé les manches, on a commencé pour toutes les séries par deux bananes, et pour la troisième course, une banane pour les J, et un côtier pour les IRC 4 Vint et les Grand Surprise. » Le parcours, qui partait du milieu de la rade sud, proposait un tour de toutes les îles du Frioul, une descente vers la Pointe Rouge, avant de remonter jusqu’à la ligne d’arrivée. Dans un ciel grand bleu, la flotte avance comme sur un nuage, bulles de toutes les couleurs sur une route idéale. A 17h30, les premiers bateaux sont en approche. « Les concurrents sont très sportifs et très agréables. » ajoute le Président « pas d’agressivité, pas de mauvais comportements, c’est très sympa »

Zoom sur : Protection environnementale : Lili Sebesi surfe sur La Vague

Sélectionnée olympique pour la France aux JO de Tokyo, licenciée à la Société Nautique de Marseille, tacticienne au côté du Figariste Vincent Biarnes en IRC1 à bord de Mahana « J’habite maintenant en Bretagne, mais finalement je ne suis pas rentrée dans un projet Course au Large. J’ai choisi d’investir mon énergie dans un collectif qui s’appelle la Vague qui milite pour une voile et une course au large plus responsable. Il y a beaucoup d’attente du milieu envers ce collectif, on attend de nous qu’on amène des solutions vraiment prêtes à être mise en œuvre. La Nautique est toujours mon club, et je suis plus que ravie de venir faire la Snim dans « ma rade ! » Mon secret dans le petit temps ? ouvrir les yeux pour aller chercher le vent ».

Géry Trentesaux en pince pour la Med

Le skipper de l’IRC1 Long Courrier, Gery Trentesaux, vice-président du Yacht Club de France en charge du pôle course est le marin français le plus titré dans les courses du RORC (Royal Ocean Racing Club). « C’est la première fois que je participe à la Snim. Hier nous avons disputé deux belles manches, deux bananes. Il y a eu des changements de vent incroyables et on n’a pas réussi tout à fait ce que l’on voulait faire dans la première manche, mais la seconde a bien marché.
J’ai acheté ce bateau en Méditerranée, et je m’étais dit que c’était une bonne raison pour naviguer un peu dans cette mer avant de repartir en Manche au printemps.
Normalement le bateau devait repartir demain dimanche pour participer au championnat en Manche, mais finalement on va rester encore un mois en Méditerranée, jusqu’au Championnat d’Europe IRC à Cannes avant de repartir pour le Fastnet. Depuis que je fais du Dragon, je régate quand même souvent en Méditerranée, et c’est vrai qu’aujourd’hui, j’apprécie le fait qu’il fasse plus chaud, que la qualité de vie soit si bonne. Mais je suis un fanatique des Mers du Nord, donc j’y reviendrai toujours.
C’est à mettre au crédit de notre club hôte : c’est incroyable, c’est un sans-faute sur l’eau, et à terre, c’est la même chose ! »

Source

Maguelonne Turcat

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