L’éco-navigation en tête à la bouée !

IRC, SNIM 2018, SNM, Société Nautique de Marseille, regate

© Pierick Jeannoutot

Ouverture de la saison, le CNTL-Marseille donnera le coup d’envoi des championnats IRC Méditerranée équipages et solo des régates phocéennes le 1er avril prochain. Pour sa 40ème édition, les organisateurs de cette grande classique, qui mêle amateurs et spécialistes, souhaitent hisser une cause majeure : l’écoresponsabilité. Particulièrement concernés par le contact avec la fragilité du milieu marin dans la pratique de leur sport, les régatiers sont, de plus en plus, autant d’ambassadeurs des bonnes pratiques de la protection, tout comme l’emblématique parrain de cette édition anniversaire.

Des balises autonomes géopositionnées

Réduire l’impact des activités humaines sur la nature est une quête en profondeur qui incite à remettre en question des habitudes dans le but d’en diminuer la trace carbonée. La démarche inclut bien entendu la suppression du plastique à usage unique par l’utilisation de fontaines à eau et de gourdes, et l’adoption du « zéro papier » par le comité de course. Mais le CNTL-Marseille, toujours en quête d’innovation, franchit un nouveau cap en introduisant les bouées dynamiques de la flotte de MC Marine Concept pour la première fois dans une régate d’habitables sur le plan d’eau de la Métropole. Le système est basé sur des marques qui se déplacent de manière autonome grâce à des moteurs électriques et gardent ensuite la position demandée, et présente trois avancées majeures :

  • réduire l’impact sur les fonds du fait de l’absence de mouillage
  • réduire l’utilisation de bateaux à moteur ; le mouilleur 2.0 déplace sa bouée sans déplacement physique
  • élargir la zone de mouillages possibles en rade sud au-dessus des récifs artificiels grâce à ce système de surface, un argument qui n’échappera pas aux organisateurs des futurs JO de 2024 sur ce même plan d’eau.

Sébastien Audigane : montrer le cap

Peu de supports et de plans d’eau ont échappé à la prolifique carrière de navigateur de Sébastien Audigane, sur une ou plusieurs coques : Figaro, Barcelona World Race, Trophée Jules Verne, records de l’Atlantique… Avec 6 passages du Cap Horn, cet infatigable et valeureux skipper, licencié au CNTL-Marseille et parrain de la 40ème Massilia Cup, est maintenant engagé dans un nouveau défi. Si la sensibilisation à la fragilité du milieu maritime s’est imposée peu à peu au cours des vingt dernières années, elle est aujourd’hui omniprésente dans le milieu de la course au large . « La prise en compte des écosystèmes n’est pas nouvelle pour nous, comme pour les alpinistes par exemple » explique l’Ambassadeur d’Entrepreneurs pour la Planète qui vient de boucler la Transat Jacques Vabre sous cette bannière « Ce qui est important, c’est de participer à la prise de conscience. C’est une histoire d’éducation et nous avons un rôle très important à y jouer. ». Un message que le marin – dont le talent n’a d’égal que la modestie – compte bien partager lors de la Massilia Cup, qu’il viendra soutenir, comme au cours de son dense programme en IMOCA, en qualité de co-skipper et de coach auprès de deux équipes ayant pour but de participer à la prochaine édition du Vendée Globe : le projet amateur de Nicolas Rouger Demain, c’est loin à Sète et le team Alva Yachts de l’Allemand Jörg Riechers, avec lequel Sébastien Audigane avait bouclé la Barcelona World Race en 2015.

IRC Vintage : une première à la Massilia !

Une nouvelle classe a fait son apparition dans le championnat UNCL : l’IRC Vintage. Son but, regrouper et faire courir les anciens bateaux de la flotte IOR et RORC construits entre 1965 et 1994. Une trentaine de bateaux en Méditerranée sont susceptibles de répondre à ces critères. Fidèle à son souhait d’ouverture, La Massilia Cup sera l’un des tous premiers événements à l’intégrer à son programme.

Source

Maguelonne Turcat

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