La flamme ne s’est pas éteinte !

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Un mois après leur retour des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 et des vacances bien méritées Camille Lecointre et Aloise Retornaz ont été reçues à l’Élysée afin de recevoir une distinction des mains du Président de la République. A cette occasion, elles ont pris le temps de revenir sur cette longue Olympiade, leur médaille de bronze, et leur avenir Olympique.

Une belle médaille de bronze…

Depuis leur retour de Tokyo, Camille Lecointre et Aloïse Retornaz ont pu profiter de leur médaille Olympique, la montrer à leurs familles, aux amis, à leurs partenaires. « Je suis redescendue sur terre, on a repris la vie normale. Ça y est, on commence à avoir présenté la médaille à tout le monde ! » explique Aloïse. Même son de cloche chez Camille : « le moral est très bon, ça va toujours bien quand on rentre des Jeux avec une médaille. Je suis contente que ça soit terminé car ça a été vraiment très long avec l’année supplémentaire ! ». Elle continue, « une deuxième médaille Olympique ce n’est pas rien ! Statistiquement c’est chouette, 2 médailles sur 3 JO courus ! Et puis ça me permet de me dire que je sais gérer la pression des Jeux, on en voit souvent craquer et je ne fais pas partie de ceux-là ! ». Pour Aloïse, qui rapporte sa première médaille Olympique, la joie est immense, « ça fait trop plaisir d’être médaillée Olympique ! C’est la réalisation d’un rêve, ça fait plus de 10 ans qu’à chaque fois que je galère en préparation physique, le seul truc qui me pousse vraiment c’est de penser à cette médaille. La route est longue mais elle est belle, les points positifs sont tellement hauts par rapport aux points négatifs, les Jeux c’est vraiment exceptionnel ! ».

… Qui cache une légère déception…

Le très bon résultat de Tokyo cache quand même un léger goût amer, « il me reste quand même une pointe de déception quant au résultat. On venait chercher l’or et on repart avec le bronze. » confie Camille. Si le résultat n’a pas été à la hauteur de leurs espérances, les deux navigatrices ont bien conscience de leurs erreurs, « avec le recul, on ne pouvait pas prétendre à mieux. On n’était pas prêtes pour avoir l’or avant la medal race, on a fait des erreurs, notamment sur les départs, qu’on n’avait pas le droit de faire. Le bronze est à la hauteur de ce que l’on a produit pendant la semaine » explique Aloïse. Le constat est semblable pour Camille : « On a tendance à se focaliser sur la medal race, mais à ce moment là c’était vraiment impossible de faire mieux, on est arrivées à ce moment-là avec le pire scénario possible. Je n’ai donc pas de regrets sur la finale, c’est plutôt d’avoir été impuissantes en vitesse sur les phases de qualifications. ». Si le tableau dressé peut paraître plutôt sombre, Camille et Aloïse retirent aussi énormément de positif de cette semaine, « le point ultra positif, c’est qu’on n’a jamais rien lâché, on avait vraiment un super état d’esprit ! » positive Camille. Aloïse quant à elle retient « un investissement sans failles. On a été mises en difficulté et on n’a jamais rien lâché. Je retiens aussi notre cohésion avec Camille, on est vraiment restées soudées du début à la fin. »

… Après quatre années de préparation intense

Le duo français s’est formé sur le tard, en 2018, suite à la grossesse de Camille. Cette préparation a été intense, entre le report des Jeux à cause du COVID-19, les déplacements au Japon, au Portugal, les annulations, etc. « Avec du recul, ces trois ans et demi de projet avec Camille ont été difficiles, avec le report j’ai eu des gros moments de doutes, mais la médaille récompense toutes les années à courir derrière cet objectif » explique Aloïse. De son côté, Camille est « hyper satisfaite de la préparation que l’on a pu mener. Quand en septembre 2017 j’accouche et que je passe 3 mois avec mon bébé, j’étais incapable de me projeter. C’est une grosse satisfaction d’avoir pu surmonter toutes ces difficultés, et je suis contente de la façon dont on a géré la préparation avec Aloïse et Gildas (Philippe, leur coach, ndlr). On y est allés plus tranquillement en 2018, pour monter en puissance en 2019, 2020 et 2021 et revenir des Jeux avec une médaille ! ».

Les deux médaillées en concurrence pour 2024 ?

Et ensuite ? Lors de la prochaine Olympiade et des Jeux Olympiques de Paris en 2024, le 470 sera mixte. « Je trouve ça super, on parle beaucoup de parité et de mixité dans la société en ce moment donc ça me paraît être une évolution normale pour notre sport ! Le 470 est un vieux bateau, c’est chouette qu’il soit encore aux Jeux, et je pense qu’il est encore là car on a proposé la mixité. » explique Camille. Même état d’esprit chez Aloïse : « Je suis contente que ça évolue, c’est bien de changer. Le fait de changer de binôme apporte encore plus de richesse, chaque aventure est différente ! ». A la question de savoir si nous les reverrons à Paris en 2024, la réponse est claire pour Aloïse, « J’ai envie de prendre le temps de faire une pause avant d’y retourner, mais j’ai déjà une idée assez pr écise de ce que j’ai envie de faire. Les JO à Paris c’est une vraie chance, mais même si ça a avait été ailleurs j’y serais retournée ! ». Et si Camille souhaite elle aussi profiter de cette année post Olympique pour découvrir de nouvelles choses, elle assure que « les Jeux à la maison ça change tout, le 470 mixte aussi me tente. Et puis la flamme ne s’est pas éteinte, il y a des chances qu’on me revoie en 2024, mais tout reste à construire ! ».

Source

Kaori

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