L’ultime étape de tous les dangers

© Alexis Courcoux

Avec 685 milles à parcourir, la quatrième étape de La Solitaire du Figaro s’annonce très longue et particulièrement difficile parce que complexe du point de vue météo. Le plus gros morceau du cru 2021 emmènera les Figaro Bénéteau 3 jusqu’au phare irlandais du Fastnet pour un final en Loire-Atlantique dans le nord du chenal de Saint-Nazaire. Du grand large sur un parcours très ouvert qui va nécessiter un gros mental, une gestion primordiale de la profonde fatigue que connaissent les 34 solitaires et des choix stratégiques cruciaux.

Ce samedi, veille de départ, les skippers ont la tête dans les routages et la météo, et savent déjà que cette toute dernière étape va durer. En cause, le vent faible à très faible sur la première traversée de la Manche et aux abords du grand phare du Fastnet et probablement sur la zone d’arrivée. Tous se préparent donc à embarquer plus d’eau et de nourriture (autorisé par la classe Figaro Bénéteau) et à vivre au minimum quatre nuits en mer.

Une ascension éprouvante, une redescente lente

A 16h, le coup de canon retentira devant le port de Roscoff en Baie de Morlaix. La flotte s’élancera sur un parcours côtier long de 8 milles par un vent de nord-est pour 10 nœuds, de quoi se déhaler du fort courant sur zone. Sitôt la cardinale Est Astan laissée à bâbord, les solitaires mettront le cap sur l’Irlande avec comme seule marque de parcours le mythique phare du Fastnet. 270 milles à courir dans des conditions météo très aléatoires rythmées par des petites dépressions locales et des zones sans vent ; autant dire qu’un immense jeu d’échec va se jouer entre la traversée de la Manche, la Mer Celtique et la Mer d’Irlande. Le deuxième tronçon sera de taille : 412 milles pour rejoindre la Loire-Atlantique dans une météo favorable à de grandes glissades sous spi dans un faible flux de noroît (vent du nord-ouest). Mais, comme sur la précédente étape, le vent devrait se montrer capricieux, variant allègrement en force et en direction. Une bagarre de longue haleine débute demain, la toute dernière. Autant dire que tous les concurrents vont jouer leur va-tout pour conserver ou aller chercher une place au classement général !

Comment suivre le départ de la quatrième étape?

Direct Départ sur le site internet : (La Solitaire du Figaro) et les réseaux sociaux (Facebook & Youtube)
Prise d’antenne à 15H45 : direct départ commenté par Serge Herbin et un invité spécial, Bruno Jourdren (navigateur).

  • La cartographie (site web : www.lasolitaire.com) :
    Mise à jour toutes les 5 minutes dans les zones clés du parcours dont le départ, et ensuite toutes les 15mn.
    Possibilité de choisir les fonds de cartes (carte marine Navionics, carte géographique). Grâce au partenariat avec Météo Consult, fichiers vent et courants, paramètres importants sur chacune des étapes de La Solitaire du Figaro.
  • Depuis la terre à Roscoff
    Sur le village (ouvert de 10h à 17h30 dimanche 12 septembre) :
    13h00 : présentation de chaque skipper sur le podium du village de La Solitaire du Figaro
    13h15 : début de l’appareillage
    16h00 : départ de l’étape 4
  • Points de vue pour le public :
    Pointe de Bloscon – Chapelle Sainte-Barbe

Ils ont dit

Benoit Mariette (Génération sénioriales)

On sent bien qu’on approche de la fin de la course. La fatigue commence à s’accumuler. Personne ne va partir dans un état de fraîcheur optimale. Personnellement je suis bien motivé. L’étape précédente n’a pas été facile : j’ai eu 36 bonnes premières heures et 36 moins bonnes. J’ai envie de faire une belle étape ! A priori, ça va être long. La météo est encore incertaine, ce qui me convient plutôt bien parce qu’il peut se passer beaucoup de choses encore sur cette Solitaire. Dans ma situation, c’est une bonne chose parce que je vais peut-être pouvoir jouer quelques coups.

Pep Costa (Cybele Vacances – Team Play to B)

Je me sens vraiment très bien. Je me suis bien reposé. Honnêtement je m’attendais à être vraiment mort et je ne le suis pas… pourtant je ne me suis pas beaucoup reposé sur les étapes ; je crois que c’est la première fois que je dors aussi peu en course. Je suis très motivé pour la prochaine étape. Le Fastnet ça reste mythique ; un peu comme le Cap Horn en hémisphère nord. Je n’y suis jamais allé et faire ça en solo, et en Figaro, c’est génial. C’est vrai que c’est un gros parcours, très exigeant : je vais tout donner et continuer à engranger de l’expérience.

Corentin Horeau (Mutuelle Bleue pour l’Institut Curie)

Je suis quand-même un peu fatigué, je sors de la sieste mais oui ça tire bien, j’y serai bien resté un peu plus longtemps. Je suis impatient d’y aller mais la dernière bonne nuit de sommeil à venir fait plaisir parce qu’on est bien cramés, ça doit se voir sur nos têtes, non ? Cela dit, c’est pareil pour tout le monde. Ça va être une belle étape avec pas mal de portant, de la glisse, ça va être sympa.

Eric Peron (French Touch)

L’étape va être longue avec des conditions plutôt clémentes et surtout pleins d’opportunités stratégiques donc ça va être chouette même si on risque de s’arracher encore les cheveux sur la carto ! Mais c’est bien pour le sport. C’est une étape particulière pour moi, parce que ça va être la dernière pour moi avant un bon moment, peut-être la dernière Solitaire de toute ma vie. J’aimerais bien finir en beauté.

Source

Rivacom

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