À bout de souffle ?

  • © Alexis Courcoux
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Les 34 Solitaires viennent d’entamer la dernière ligne droite de cette troisième étape : une manche encore une fois disputée, incertaine, pleine de rebondissements. Les 100 milles qui restent à parcourir jusqu’à la Baie de Morlaix ne s’annoncent pas, non plus, de tout repos…
Hier soir et pendant quelques heures, la jeune génération a tenu la dragée haute aux skippers plus avertis en se relayant en tête du classement : Jules Delpech (ORCOM) puis Marc Mallaret (CTB – Contrôles Techniques Bateaux) sont venus titiller la hiérarchie, accompagnés dans leur fronde par Charlotte Yven (Team Vendée Formation) et Gaston Morvan (Bretagne – CMB Espoir). 4 jeunes dont 3 bizuths dans le top 10 du classement ? Décidément, les jeunes ça ose tout ! Ils démontrent surtout, si c’était nécessaire, leur appétit d’en découdre et toute l’étendue de leur talent.Qu’on se le dise la relève est prête !

En revanche les leaders du classement général, eux, n’ont pas du tout l’envie, ni l’intention de céder leur place aussi facilement. En milieu de nuit, Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) reprenait le commandement d’une flotte qui s’étirait légèrement à l’approche des Scilly. Le sudiste est d’ailleurs le premier à déborder le phare de Bishop avec 9 minutes d’avance sur son poursuivant Alexis Loison (Région Normandie) et 12 minutes sur Corentin Horeau (Mutuelle Bleue pour l’Institut Curie).

La fatigue gagne du terrain

Il est un point sur lequel les coureurs sont unanimes ; « C’est compliqué » est sans conteste l’expression la plus utilisée ces dernières 24 heures. Une complexité qui exige, énerve, use et finit par épuiser. Depuis le départ de l’étape à Fécamp, les marins subissent les affres de vents erratiques combinées à des courants énergiques. Ajoutez-à cela 3 jours et 3 nuits en mer, l’enchaînement des manœuvres, la pression de la compétition et le manque de sommeil, l’addition commence à être salée pour les organismes.

Erwan Draoulec (Skipper Macif 2020) confirmait en fin de matinée : « Le sommeil est presque le point le plus important de notre histoire. Je compte mes siestes pour savoir où j’en suis en heures de sommeil. Les premiers jours, j’ai réussi à être efficace mais depuis 24h c’est plus dur. Je fais des siestes de 15 mn. J’ai dormi ce matin après l’affalage des spi et gennakers. J’ai dormi 3 fois 20 min. C’est plus dur comme étape au niveau de la fatigue et je ne prends pas de décision stratégique quand je n’ai pas dormi. » Il va leur falloir tenir encore une vingtaine d’heures avant d’apercevoir les côtes bretonnes et envisager la délivrance… de longues heures à mobiliser toute leur lucidité pourappréhender au mieux les derniers obstacles de cette étape.

Car côté conditions, la situation ne va pas beaucoup s’arranger pour les quelques 120 milles qui séparent le phare de Bishop sur l’archipel des Scilly de la ligne d’arrivée en Baie de Morlaix. Si le vent se stabilise autour de 10 nœuds au sud-ouest la nuit prochaine, présageant d’un grand bord tribord amure probablement sous gennaker, les 34 solitaires vont encore devoir composer avec les plus gros coefficients de marée (jusqu’à 100) rencontrés depuis le début de la compétition. Le suspense reste donc entier quant à l’issue de cette manche.
D’après les premiers routages, les Figaro Beneteau 3 sont attendus demain, jeudi, à partir de midi sur la ligne d’arrivée. Les arrivées s’égrèneront au fil de l’après-midi. Il leur faudra ensuite une vingtaine de minutes pour rejoindre les pontons du port du Bloscon et bénéficier de l’accueil chaleureux du public breton.

Le village de la Baie de Morlaix est ouvert

À terre, avaient lieu aujourd’hui l’ouverture et l’inauguration du village de La Solitaire du Figaro, à Roscoff, en Baie de Morlaix.La course fait escale dans le port roscovite pour la 5e fois de son histoire. L’événement est soutenu par la CCI Métropolitaine Bretagne ouest – Morlaix qui y voit l’occasion de mettre en avant et promouvoir la Baie de Morlaix.

L’organisation de cette escale est également appuyée par la Région Bretagne. Là encore les liens avec La Solitaire sont ténus et perdurent depuis près de 15 ans ; un partenariat naturel pour ce territoire d’excellence de la filière nautique. La Bretagne soutient les épreuves majeures de course au large et accompagne la détection et la formation de skippers au travers de l’équipe « Bretagne – CMB » qui encadre et supporte trois talents, confirmés ou en devenir (Elodie Bonafous Bretagne – CMB Océane, Tom Laperche Bretagne – CMB Performance, Gaston Morvan Bretagne – CMB Espoir).

Ils ont dit :

Jean-Paul Chapalain, Président de la CCI Métropolitaine Bretagne Ouest- Morlaix :

Nous sommes ravi d’accueillir, ici, au port du Bloscon La Solitaire du Figaro pour la cinquième fois. Quand la CCI Métropolitaine Bretagne Ouest – Morlaix a construit cette infrastructure, il fallait non seulement la faire fonctionner mais aussi la faire connaître ; Recevoir La Solitaire du Figaro nous permet de faire rayonnerau niveau national le port du Bloscon, le savoir-faire nautique et l’ensemble du territoire de la Baie de Morlaix.»

Loïg Chesnais-Girard, Président de la Région Bretagne :

C’est un grand bonheur d’accueillir aujourd’hui concurrents, public et organisateurs de La Solitaire du Figaro 2021 à l’arrivée de cette 3e et avant-dernière étape à Roscoff, berceau de la Brittany Ferries. La Région Bretagne aime la course au large et les défis en tout genre. Je souhaite donc bon vent à tous les concurrents pour cette dernière ligne droite, en particulier à nos 3 skippers Bretagne – CMB !

Source

Rivacom

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