Armel Le Cléac’h bien en Manche

  • © Alexis Courcoux
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A un peu plus de 24 heures de l’arrivée de la deuxième étape de La Solitaire du Figaro à Dunkerque, Armel le Cléac’h, auteur dimanche d’un petit décalage décisif en Manche, semble avoir les cartes bien en main. Ce lundi en fin d’après-midi sur la route d’Antifer, le skipper de Banque Populaire a creusé un petit écart sur le gros de la flotte emmené par Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir) et Pierre Leboucher (Guyot Environnement).

En quittant Saint-Quay-Portrieux dimanche, Yann Eliès, le marin le plus expérimenté sur La Solitaire du Figaro de cette 51e édition (19e participation), avait annoncé la couleur : « Je pense que demain après-midi, on aura le classement de l’étape. » Si le skipper de Quéguiner Matériaux-Leucémie Espoir dit vrai, c’est Armel Le Cléac’h qui, mardi aux alentours de 20h, pourrait remporter la deuxième étape de La Solitaire du Figaro entre la Baie de Saint-Brieuc et Dunkerque (404 milles).

Car ce lundi, après 30 heures de course, le skipper de Banque Populaire, déjà offensif dans sa stratégie sur la première étape, qu’il avait terminée au 4e rang, à seulement 10 minutes du vainqueur Xavier Macaire, semble avoir les cartes bien en main. Auteur la veille en milieu de Manche d’un petit décalage à l’est, le vainqueur du dernier Vendée Globe et double lauréat de La Solitaire du Figaro (2003 et 2010) comptait à 17h presque 4 milles d’avance sur ses poursuivants immédiats. Dans l’ordre Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir), toujours dans les bons coups depuis le début de la 51e édition, Pierre Leboucher (Guyot Environnement) et l’Irlandais Tom Dolan (Smurfit Kappa), qui confirme pour l’instant sa bonne prestation de la première étape (10e place).

« Armel ne s’est pas décalé beaucoup, mais ça a suffi pour jouer en sa faveur, nous confiait à la mi-journée Ronan Treussart, six participations au compteur et préparateur sur cette édition de Corentin Douguet (NF Habitat). Il avait dit avant cette Solitaire qu’il allait être opportuniste, je pense qu’il avait envie de tenter des trucs, jusque-là, ça l’a fait, bravo à lui ». Mais rien n’est complètement joué pour la seconde partie d’étape, d’abord parce que les écarts restent ténus entre le leader (qui compte à ce jour cinq victoires d’étape, la dernière en 2013) et ses chasseurs. Tom Laperche concède une vingtaine de minutes, les dix premiers se tenant en 5-6 milles, soit une grosse demi-heure.

Ensuite, parce que même si les conditions météo semblent assez stables d’ici Dunkerque, l’étroit couloir entre le DST (dispositif de séparation du trafic, interdit à la navigation) de Calais et la côte d’Opale, qui servira de cadre aux derniers milles de course, peut réserver son lot de pièges. « Ils vont flirter en limite du DST, ce qui veut dire qu’il va y avoir pas mal d’empannages le long de cette zone. Et empanner sous spi dans 17-20 nœuds de vent, ce n’est pas rien, c’est physiquement engageant. Des places peuvent très bien se jouer sur une manœuvre plus ou moins réussie. Sans compter qu’il faudra aussi gérer les bancs de sable », ajoutait Ronan Treussart.

Et vu qu’en environ deux jours et demi, les marins n’auront dormi qu’une poignée de dizaines de minutes, au mieux, une erreur, même de la part d’un marin aussi aguerri qu’Armel Le Cléac’h, peut arriver. Résultat des courses mardi soir…

Robin Marais abandonne l’étape

Robin Marais s’est fait une grosse frayeur lundi matin : après s’être endormi, le skipper de Ma Chance Moi Aussi s’est en effet échoué à 11h40 sur un rocher à proximité de Start Point et a aussitôt envoyé un message de détresse. Fort heureusement, il a réussi, non sans mal, à se déséchouer au moteur, son Figaro 3 Bénéteau n’ayant pas subi de dommages structurels ni de voie d’eau. Veillé par Kriter VIII, l’un des trois bateaux accompagnateurs de La Solitaire du Figaro, et par les garde-côtes britanniques, le marin, qui a signifié son abandon sur cette deuxième étape, a repris la route vers Dunkerque, avant de revenir sur cette fortune de mer : « Ça aurait pu être dix fois pire, j’aurais pu ne pas réussir à me dégager, sachant que la mer descendait, donc au final, je m’en sors plutôt bien, mais il y a suffisamment de dégâts pour que je ne sois pas totalement sûr de repartir sur la troisième étape. Un intervenant technique va monter à Dunkerque de La Rochelle, j’espère qu’avec mon préparateur, ils seront en mesure de réparer le bateau pour que j’essaie de repartir sur la troisième étape et faire quelque chose de bien, sinon, dans la tête, ça va être compliqué à digérer. »

Source

Rivacom

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