Arrivé par cargo à Lorient il y a une quinzaine de jours suite à la Transat Jacques Vabre, l’IMOCA Groupe APICIL a été convoyé mardi 21 janvier à Port-La-Forêt. Le monocoque 60’ du skipper Damien Seguin a alors été sorti de l’eau afin d’entrer en chantier dans les locaux de la société Finistère Mer et Vent de Jean Le Cam. En effet, Damien et son équipe ont souhaité faire un état des lieux complet du bateau et l’optimiser en vue de la saison à venir et du rendez-vous phare de cette année, le Vendée Globe qui s’élancera des Sables d’Olonne le 8 novembre prochain. Rappelons que Damien, qui est né sans main gauche, sera le premier skipper handisport à prendre le départ du célèbre tour du monde.

Des nouveautés liées à la sécurité et la protection du skipper

Pour optimiser au mieux son bateau et s’élancer en novembre prochain dans des conditions optimales de navigation, le skipper de Groupe APICIL a souhaité procéder à quelques changements à commencer par l’installation d’un nouveau roof qui a été confectionné par Multiplast et sous-traité à Technologie Marine. « C’est un roof plus moderne et plus compétitif. Il a été terminé juste avant l’arrivée du bateau, il est donc prêt à être intégré. Ce choix s’est fait dans le but d’optimiser la sécurité et la protection du skipper. Nous allons donc enlever les roofs actuels et reposer une pièce unique. De ce fait, nous allons réaménager le cockpit pour qu’il soit adapté à ce nouveau roof et plus fonctionnel au niveau de mes manœuvres. Ainsi, nous aurons une surface de 27m² sur le pont qui sera davantage protégée. Le rendu sera beaucoup plus moderne. Nous allons également profiter de la pose de ce nouveau roof pour intégrer des panneaux solaires. C’est primordial d’avoir plusieurs sources d’énergie à bord et de s’équiper de cette technologie-là. » détaille Damien Seguin.

La performance, toujours en ligne de mire

Equipé de dérives angulées depuis l’hiver dernier, le monocoque Groupe APICIL va également subir des améliorations qui sont directement liées à la performance. « Il s’agit toujours de gagner un peu de poids et de nous inscrire dans une logique de Vendée Globe c’est-à-dire d’un tour du monde en solitaire et non d’une transat. L’idée est de mettre dès le début de la saison le bateau en configuration Vendée Globe en mettant à bord tous les outils, équipements liés à ce type de compétition. Il va y avoir un gros travail de démontage et de vérification notamment de l’accastillage » explique Damien Seguin.

Supervisé par Damien Seguin et Jean Le Cam, le chantier du bateau devrait durer près de trois mois, la mise à l’eau de ce dernier étant prévue mi-avril.

Un programme intense, une organisation millimétrée

Après deux années en IMOCA, Damien Seguin s’apprête à vivre une année riche en navigations et en évènements avec en ligne de mire, le Vendée Globe. Pour se préparer au mieux à cette échéance, le skipper du 60’ Groupe APICIL a compartimenté et aménagé son emploi du temps. « Je vais bien évidemment suivre le chantier du bateau mais l’idée n’est pas d’y passer tout mon temps. Cette trêve hivernale sera aussi l’occasion de travailler ma préparation physique et d’accorder du temps à mes partenaires en participant à différentes opérations de relations publiques. » confie-t-il. Une fois son IMOCA remis à l’eau, Damien reprendra les entraînements pour prendre en main la nouvelle ergonomie de son bateau avant de le mener en solitaire jusqu’aux Açores puis en équipage jusqu’aux Etats-Unis dans le but de participer à la Transat New-York – Vendée Les Sables d’Olonne. S’ajouteront ensuite à son programme, le Grand Prix Guyader et le Défi Azimut.

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