Un savant dosage entre exigence sportive et plaisir

© Alexis Courcoux

Seize, c’est le nombre de solitaires qui ont répondu présent à l’appel de Douarnenez Courses pour ce nouveau format d’épreuve après la décision de renoncer à rallier à Horta. Parmi eux, plusieurs prétendants au titre de Champion de France et un fort contingent de navigateurs venus avant tout pour engranger de l’expérience.

De la baie de Douarnenez aux falaises des Asturies en passant par la pointe sud-ouest de l’Irlande, le terrain de jeu est vaste, et les conditions météo variées. Chacune de ces deux étapes, d’un peu plus de 750 milles chacune, va permettre aux navigateurs solitaires d’explorer toutes les potentialités du Figaro Bénéteau 3. Ce que les courses d’avant saison et la Solitaire du Figaro ont démontré, c’est que la garde-robe des monotypes associée à une carène très réactive permet de créer des différentiels de vitesses importants suivant les écarts de route que l’on consent. Il faudra donc s’attendre à voir une flotte où certains n’hésiteront pas à jouer les francs-tireurs, soit par tempérament, soit pour tenter de rattraper une option hasardeuse.

En lice pour le titre de Champion de France

Ils seront plusieurs à se battre pour le titre de Champion de France, dans cette épreuve à coefficient quatre, le deuxième du championnat après la Solitaire du Figaro, affectée du coefficient 6. Autant dire que les résultats risquent de peser lourds dans la balance au moment des comptes finaux. Plusieurs coureurs sont en bonne position pour finir placés. En premier lieu, Benjamin Schwartz (Action contre la Faim) qui, compte tenu de son excellente prestation dans la Solitaire, peut envisager d’être titré pour sa première année dans le circuit Figaro, ce qui serait inédit.
Ils seront plusieurs à vouloir contrecarrer ses ambitions tels les deux skippers Macif, Pierre Quiroga et Martin Le Pape, le tandem Bretagne CMB composé de Tom Laperche et Loïs Berrehar sans oublier les têtes d’affiche du circuit que sont Xavier Macaire (Groupe SNEF), toujours très à l’aise au grand large, Justine Mettraux (TeamWork), Alan Roberts (Seacat Services) ou Tanguy Le Turquais (Quéguiner – Kayak). Pierre Leboucher (Guyot Environnement), dernier inscrit, aura à cœur de démontrer que le passage de l’olympisme à la course au large peut offrir de belles perspectives.

Le temps des découvertes

Pour d’autres, la Douarnenez Course Solo Gijon sera l’occasion de prendre confiance au large tout en se familiarisant avec le Figaro Bénéteau 3. Erwan Le Draoulec (Emile Henry), brillant vainqueur de la Mini-Transat en 2017, retardé dans sa préparation d’avant-saison par une luxation de l’épaule, voudra démontrer que son talent est intact, quand d’autres viennent sans autre ambition que de prendre leurs marques. Ce sera le cas de Gaston Morvan (Ocean Attitude – Halte au Cancer) qui perpétue la présence du patronyme familial dans le monde de la course au large, de Stan Thuret (Everial) qui prend le relais de Clarisse Crémer partie vers d’autres ambitions ou bien encore des deux skippers Klaxoon, coachés par Marc Guillemot, Cassandre Blandin et Mathieu Damerval. Cécile Laguette (Eclisse), forte de plusieurs saisons sur le circuit Figaro compte bien, quant à elle, démontrer à l’occasion de la Douarnenez Course Solo Gijon, qu’elle a franchi un palier qui va lui permettre de changer de statut en douceur. Ce n’est pas le moindre mérite de ce type d’épreuve que d’offrir un programme où l’exigence sportive le dispute à une certaine convivialité… Un parfait révélateur des talents de demain.

Source

Douarnenez Courses

Liens

Informations diverses

Sous le vent