Stars and Stripes forever !

© Stefano Gattini

La Monaco Classic Week, événement phare biennal du Yacht Club de Monaco, s’ouvrira en fanfare le 11 septembre avec la plus célèbre des marches américaines de Sousa, ‘Stars and Stripes forever’, jouée par la Musique des Equipages de la Flotte de Toulon. 

Une manière spectaculaire de donner le coup d’envoi de cette nouvelle édition où le patrimoine du yachting américain sera mis à l’honneur. Seront présents en Principauté, les plus beaux voiliers des architectes des premières Coupes de l’America, Nathaniel Herreshoff, John G. Alden, à qui l’on doit quelques légendes du yachting classique américain comme les goélettes Puritan, lancée en 1930, ou encore Invader (1905), conçue par Albert Stanton Chesebrough et Edward Burgess. Les plans Sparkman & Stephens seront également de la fête, à l’instar de Manitou (1937), choisi par J.F. Kennedy comme yacht présidentiel, Skylark (1937), Comet (1946) et Argyll (1948).

Une exposition, ouverte au public, présentant des photos inédites du fond L.G. Watson, l’architecte écossais de plusieurs des Challengers de Sir Thomas Lipton, installée sur le quai Louis II, montrera pour la première fois de ce côté-ci de l’Atlantique les Defenders des premières Coupes de l’América, et leurs Challengers.

Un ‘Village Américain’ complétera à terre cette évocation du patrimoine maritime des Etats-Unis, avec une présence importante de canots automobiles Chris Craft en bois construits pour les lacs américains. A noter également le retour en Principauté du SS Delphine (1928), un motor-yacht de 79 mètres, propulsé encore aujourd’hui à la vapeur et ayant appartenu à la famille Dodge.

Créée en 1994 pour célébrer les 10 ans de présidence, à la tête du Yacht Club, du Prince Héréditaire Albert, la Monaco Classic Week a pour spécificité d’accueillir les plus beaux voiliers de tradition du monde, les canots automobiles qui dès 1904, montraient l’intérêt de la Principauté pour les progrès technologiques du secteur maritime, et quelques-uns des plus fameux motor-yachts de l’époque classique. Des tycoons américains des Années trente aux stars hollywoodiennes, ces unités ont vu monter à leur bord tous les beautiful people de cette époque dorée. Une atmosphère que le Y.C.M. va faire revivre le temps de cette semaine classique.

L’ART DE VIVRE LA MER
Pour autant, la tradition sera respectée. Prix d’élégance, culinaire, ou de la meilleure restauration, la plus fidèle aux plans d’origine…, ce rassemblement – pas comme les autres – décline à travers différents concours, cet art de vivre que le monde entier vient chercher à Monaco depuis un siècle et demi.
Elégance sans nostalgie, évocation sans pastiche, que respectent avec naturel les équipages qui rivalisent pour décrocher le trophée, décerné par un Jury international et aristocratique.

Reconnaissance également envers ceux qui sauvent de l’oubli des yachts construits parfois il y a plus de cent ans, retrouvés à l’état de semi-épave dans des vasières anglaises ou entreposées au fond de chantiers navals. Un jury, là encore, celui de La Belle Classe, récompense les efforts d’authenticité de passionnés qui à force de recherches, s’approchent au plus près de l’état d’origine de leur bateau. Sur le quai, installés devant un public curieux de savoir comment la gastronomie trouve sa place à bord, les chefs vont jouer chacun sa partition sur un thème donné. Variation délicate et goûteuse jugée par les chefs du Palais Princier et du Yacht Club, épaulés par un pétillant sponsor.

Quel yacht incarne le mieux cet esprit, si ce n’est Tuiga, le vaisseau amiral du Club, 110 ans cette année, une old lady en pleine forme, qu’Éric Tabarly, souvenons-nous, considérait « comme le plus beau yacht du monde » ? Les autres 15 M JI présents, malgré tout, ne lui feront pas de cadeau, la régate est un jeu, mais « seule la victoire est jolie », comme le déclara Michel Malinovski, battu de 98 secondes par Mike Birch dans la première Route du Rhum !

SUR L’EAU
Des plus petits aux plus grands, le spectacle sur l’eau s’annonce exceptionnel : depuis quatre éditions, une flotte de Dinghies 12’, petits dériveurs classiques, anime le plan d’eau comme un nuage de papillons. Et pour des régates parfois musclées, entreront en scène les classes métriques des yachts classiques, les grandes goélettes de l’International Schooner Association, qui disputeront à Monaco la seconde étape des Schooner Cup Series, et les yachts classiques de plaisance ou de régate, comme Oriole, un NY 30 de 1905, un One-design d’une série dessinée et construite par Nat. Herreshoff pour le New York Yacht Club.

A quai ou sur l’eau, venez vivre avec nous ces journées hors du temps !

Source

Isabelle Andrieux

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