Défi Pom’Potes : quand les petits défient les grands !

© François Van Malleghem / Grand Prix Guyader

Confronter des bateaux de la course au large et des engins de vitesse sur un même parcours au plus près du public : tel est le concept du Défi Pom’Potes, assurément l’un des temps forts du Grand Prix Guyader. Une idée originale qui réserve chaque année bien des surprises, le combat entre les IMOCA, les Class40, les ETF26, les kite à foils, les windfoils et autres supports volants s’apparentant bien souvent à celui de David contre Goliath. Pour preuve, le temps de référence (32,61 nœuds) appartient au kitesurfeur Nicolas Parlier. Pour l’heure, celui-ci reste invaincu depuis 2015. L’édition 2019, qui se tiendra du 3 au 6 mai prochain permettra-t-elle de le faire tomber ? Telle est la question !

« Le Grand Prix Guyader ne ressemble à aucune autre course », assure Jean Galfione qui connait bien l’épreuve pour y avoir déjà participé à cinq reprises et l’avoir déjà remportée trois fois en 2012 et 2016 et 2018. De fait, le format de l’évènement est relativement unique dans le paysage de la course au large, avec un mix de côtiers et de runs de vitesse. « J’adore. C’est très complet et cela permet à la fois de faire des speed-tests avec les meilleurs de la classe, mais aussi de naviguer avec les bateaux du Vendée Globe et les engins de vitesse », assure le skipper de Serenis Consulting. « Au départ, le fait de revenir cette année en Class40 n’était pas forcément prévu mais comme mon HH40 n’est toujours pas vendu, ça aurait été dommage de ne pas en profiter et, par ricochet, de continuer de faire vivre mon projet en attendant le lancement du nouveau bateau », détaille le champion olympique de saut à la perche qui participera cette année (et pour la première fois) également au Trophée Banque Populaire Grand Ouest – Diam 24 OD. « Preuve que j’apprécie particulièrement l’évènement ! », s’amuse Jean, l’un des fidèles du Grand Prix Guyader, qui retrouvera cette année dans sa catégorie quelques-uns de ses concurrents de la dernière Route du Rhum – Destination Guadeloupe tels que William Mathelin Moreaux (Beijaflore), Arnt Bruhns (Iskareen) ou Jonas Gerkens (Volvo), le Belge qui avait, pour mémoire, terminé 3e du Grand Prix l’an passé, mais aussi quelques nouveaux comme Olivier Taillard (Kerhis) qui fait son entrée sur le circuit des Class40 à la barre de l’ancien bateau de Romain Rossi, ou quelques anciens de retour, à l’image de François Angoulvant (Addictif) dont la dernière course en Class40 remonte à 2014. « Ça promet d’être sympa », se réjouit Jean Galfione.

Un plateau IMOCA digne du Vendée Globe

Même son de cloche du côté de Damien Seguin, skipper de Groupe APICIL qui participera, pour sa part, au Trophée Tout commence en Finistère – IMOCA. « Le Grand Prix Guyader est un super évènement. On y revient chaque année avec plaisir d’autant que c’est la seule épreuve du calendrier de notre classe qui nous permet d’embarquer les partenaires, tout ça dans une ambiance festive », explique le double médaillé d’or paralympique en 2.4 mR. « Le Grand Prix est la première épreuve de la saison et elle va être un super galop d’essai car à la fois les runs et les parcours côtiers vont nous permettre de tirer sur le bateau afin de valider les travail hivernal », avance le Nantais qui aura, comme la plupart de ses adversaires, remis sa monture à l’eau quelques jours seulement avant le coup d’envoi de la course.

« En ce qui nous concerne, le bateau va retrouver son élément la semaine prochaine. C’est une petite course contre la montre qui va s’ouvrir et c’est clairement un petit challenge pour nous d’être présent à Douarnenez après le gros chantier que nous avons réalisé ces derniers mois, mais toute l’équipe se mobilise pour être prêt », détaille Damien qui a allégé sa monture, changé les dérives, modifié les ballasts, installé un jeu de voiles neuf et un moteur électrique ou encore repris tous les système électriques et électroniques du bord. « Dans ce contexte, nous avons un peu tout à réapprendre et à valider, même si nous n’avons pas touché à la qualité première du bateau qui reste sa solidité », souligne le navigateur, impatient de renouer avec la compétition, dans le cadre du Défi Pom’Potes d’abord puis dans celui de la Bermudes 1000 Race Douarnenez – Brest ensuite, face à une concurrence aussi dense qu’affûtée. De fait, neuf IMOCA seront présents le premier week-end pour faire le show au plus près du public et dix-huit s’élanceront le 8 mai pour un morceau de 2000 milles à destination de Brest. De quoi faire souffler un petit air de Vendée Globe en baie, avec évidemment de grands noms de la course au large tels que Sam Davies (Initiatives Cœur), récente vainqueur de la Sardinha Cup en Figaro avec Yann Eliès, Arnaud Boissières (La Mie Câline – Artipôle), Boris Herrmann (Malizia – Yacht Club de Monaco) ou encore Sébastien Simon (Arkea – Paprec), Champion de France Elite de Course au Large 2019.

Les bateaux volants de la partie !

La bonne nouvelle c’est que le spectacle sera d’autant plus complet et excitant que cette année, les ETF 26 font leur entrée au Grand Prix et, par ricochet, au Défi Pom’Potes avec, là aussi, la présence de grands noms de la voile tels que Jean-Pierre Dick, double vainqueur de la Barcelona World Race, quadruple vainqueur de la Transat Jacques Vabre en IMOCA et marin de l’année 2011, Antoine Koch ou encore Jean-Christophe Mourniac, champion du monde de F18 et vice-champion du monde de Tornado, entre autres. « La baie de Douarnenez est tout à fait magique, avec des conditions de vent incroyables sur une mer généralement plate. C’est l’endroit idéal pour effectuer des runs et atteindre des pointes de vitesse comme on peut le faire nulle part ailleurs », annonce le barreur de Proclim qui connait déjà le lieu pour avoir participé à deux reprises au Grand Prix Guyader en Diam 24 OD, et qui se réjouit de faire son retour à l’occasion de cette 20e édition sur le fameux catamaran à foils de 26 pieds (8,10 mètres) conçu par Guillaume Verdier et construit par l’écurie Absolute Dreamer. « Ce sont vraiment des bateaux exceptionnels ! Ces jours-ci, à l’entraînement, nous avons réussi à faire des pointes à 30 nœuds avec seulement douze nœuds de vent ! Fabuleux ! », constate Jean-Christophe Mourniac qui régatera entouré de deux gros-bras du petit multicoque, Antoine Joubert et Matthieu Salomon, vainqueur du Tour de France à la Voile 2016. Du lourd, on a dit !

En bref

  • L’épreuve mixe parcours côtiers (coefficient 1,5) et runs (coefficient 1)
  • Les concurrents se défient sur un parcours de trois milles entre le port du Rosmeur et une bouée mouillée dans la baie (sens décidé par le comité de course et nombre de tentative illimitées durant la période d’ouverture de ligne).
  • Le Défi Pom’Potes récompense le meilleur chrono, bateaux de la course au large et engins de vitesse confondus. Dans le cadre de cette même compétition, un classement prenant en compte les résultats des runs et des côtiers est également établi dans chaque catégorie des gros bateaux : le Trophée Valdys – ETF 26, le Trophée Tout Commence en Finistère – IMOCA et le Trophée Armor-Lux – Class40.

Pascal Colas, Directeur Général de Materne :

« A travers le Défi Pom’Potes c’est toujours un grand bonheur pour l’ensemble de la société Materne d’accompagner le Grand Prix Guyader. Nous partageons la même passion et les mêmes valeurs : attachement à la nature, ambition, esprit de compétition et convivialité, tout ceci dans le site exceptionnel qu’est la baie de Douarnenez. Que du plaisir ! »

Source

Rivacom

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