Istvan Kopar, l’homme pressé

© Christophe Favreau

On l’avait annoncé pour aujourd’hui. C’est finalement avec presque vingt-quatre heures d’avance que le navigateur américain, Hongrois d’origine, a franchi la ligne d’arrivée devant la bouée Nouch Sud au large du chenal des Sables d’Olonne.

On avait craint pour lui que des calmes freinent sa progression dans les derniers milles de course. Finalement, les dieux de la course au large ont été cléments et Istvan Kopar a pu bénéficier, toute la nuit durant d’un régime de vents d’est qui lui a permis de progresser à bonne allure vers la ligne d’arrivée. Accueilli, comme le veut l’usage par les bénévoles sablais qui, malgré l’heure du déjeuner avaient tenu à être sur l’eau, il a pu manifester toute sa joie d’en avoir terminé. Lui qui avait pu paraître plutôt réservé dans les jours qui précédaient le départ, laissait percer la bonde et n’hésitait pas à faire le pitre devant les amis venus l’accueillir. En conférence de presse, le navigateur gardait un sens de l’humour tout anglo-saxon quand un spectateur lui demandait ce qu’il lui avait manqué le plus : « l’argent… » avant de préciser son propos. Face à des concurrents de la trempe de VDH ou Mark Slats, il faut avoir le temps de se préparer, d’affiner son projet, ce que son budget ne lui permettait pas. Et d’ajouter : « en France, et spécialement ici, aux Sables d’Olonne, les navigateurs solitaires sont des héros, alors qu’aux États-Unis, on reste dans l’anonymat… ». Sur sa course, il conclura : « après tous les pépins techniques que j’ai rencontrés, le jour où je me suis rendu compte que tout était résolu, je me suis juste dit : je me débrouille plutôt bien ! (rires) » Savoir prendre de la distance est sans doute le meilleur moyen de garder les pieds sur terre, même en mer.

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Liliane Fretté / Oconnection

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